Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

jeudi 11 février 2016

Robert Boissières



 
Robert Boissières, 20 ans
(photo prise peu avant son assassinat)

Robert Boissières, né le 11 février 1942 à Toulouse, a été odieusement assassiné à vingt ans devant le domicile de ses parents le jeudi 12 avril 1962 à Alger par une bande d'aviateurs de l'armée française en vadrouille.  Troufions éméchés fervents gaullistes quillards de l'Appel à la capitulation du 19-Mars… Agression gratuite, lâche, imbécile, criminelle. Geste de gaullistes ordinaires. Geste de Français ordinaires…

Aspects de la France, jeudi 19 avril 1962

Nouvelles d’Alger 
(Copie intégrale d’un article non signé publié par Aspects de la France, le jeudi 19 avril 1962. L’original de cette coupure de journal m’a suivi jusque dans mon exil asiatique.)
Le 12 avril 1962, vers 23 heures, un peu avant le couvre-feu, un jeune Français de 20 ans, étudiant en 1ère année de Droit, Robert Boissières, a été tué par les « forces de l’ordre », une patrouille de gendarmerie de l’Air, près du Rectorat, route du Golf à Alger. 
Il venait, avec quatre camarades, dont son frère, âgé de 18 ans, d’apposer des inscriptions "O.A.S." dans le quartier.
Ils rentraient chez eux lorsque, entendant une voiture militaire, ils se cachèrent dans le rebord du talus, parmi les herbes. C’est là que sans sommation aucune, Robert Boissières fut exécuté d’une rafale de mitraillette, tandis que son camarade, Jean Zonza, 21 ans, étudiant en Médecine, était grièvement blessé.
Le quartier fut mis en émoi par cette rafale et en particulier les parents de Robert qui habitent au Clair Logis des P.T.T. Son père, inquiet, descendit immédiatement sur les lieux du drame. Il rencontra un militaire qui lui annonça froidement qu’il venait de « fusiller » un jeune, en même temps qu’il lui tendait la carte d’identité de sa victime. Douleur du pauvre père lorsqu’il reconnut que c’était celle de son fils.
Les Agences de Presse ont donné différentes versions, des versions fausses surtout. On a prétendu qu’un coup de feu avait été tiré. C’est faux. Ces garçons n’étaient pas armés. Mais on use du mensonge pour essayer d’excuser un acte odieux…
Les obsèques de la jeune victime ont été célébrées ce matin, lundi 16 avril, à 9 heures, à la "sauvette". On avait interdit tous faire-part et communiqués dans les journaux. On craignait l’affluence… J’y suis allé avec mes enfants et deux camarades de Robert Boissières.
Malgré toutes les précautions prises par les autorités, il y avait plus d’un millier de personnes à suivre ce malheureux convoi de quelques mètres dans le cimetière de Saint-Eugène, entre la morgue et le dépositoire. Mais obsèques émouvantes, bouleversantes dans leur simplicité, dans leur clandestinité. Foule digne, très impressionnée… Les martyrs de la foi en ont eu d’identiques, et de telles morts, de telles obsèques ne peuvent qu’affermir une religion ou un idéal…
Le jeune frère de Robert, retenu à l’école de police d’Hussein Dey, n’a pas été autorisé à rendre ce dernier hommage… Quelle tristesse.
Ce n’est pas avec de tels assassinats, de tels procédés pour essayer d’étouffer nos sentiments qu’on parviendra à l’apaisement d’une population française de plus en plus survoltée.
Après cette pénible cérémonie, je suis allé ensuite, seul, me recueillir sur les lieux du drame. À l’endroit où est tombé ce pauvre enfant : des bouquets de fleurs, quelques-uns avec ruban tricolore et contre le tronc d’un arbre mort trois lettres sont épinglées : celle d’une mère bouleversée, et deux autres écrites par des camarades de la victime. Lettres qui crient une indignation bien légitime…

Le rédacteur, sous la menace de la censure et de la saisie du journal, malgré son émotion, reste très réservé. Il ne précise pas que la caserne de ces aviateurs jouxte l’immeuble du Clair Logis des P.T.T. Il ne s’interroge pas sur ce que faisaient réellement à cette heure hors de leur base ces aviateurs ? Retour de beuverie ? Ce qui est avéré est que le militaire assassin qui proclama froidement qu’il venait de « fusiller » un jeune, ses acolytes et toute la troupe, jusqu’à tard dans la nuit, fêtèrent ce haut fait de guerre sous les fenêtres des familles des victimes. De plus, nous ne pouvons manquer de nous interroger sur la sanction de cet acte de bravoure. L’assassin et ses complices furent-ils par la suite décorés ? La haine degaulliste n’exclut rien.

Depuis, en France, sur le territoire français métropolitain, partout, chacun risque de croiser l’un de ces ivrognes. Pourquoi ne serait-ce pas celui-ci ? Pourquoi pas celui-là ? De toute façon par leurs votes successifs, et d’abord celui en faveur de l’abandon de l’Algérie, les Français ont sans cesse réaffirmé leur complicité avec ces assassins… Décidément, ce pays m’est définitivement infréquentable… À présent, mon vœu le plus cher reste de n'avoir jamais à vivre dans ce pays d’infâmes, la France,… ni d'y crever,… ni que mes cendres y soient  souillées.

Alex Nicol dans « La Bataille de l’OAS » publié dès novembre 1962 (Les Sept Couleurs) donnera une version qui rejoint celle d’Aspects de la France, et  confirme (pages 129-130) : « Jamais on n’a fait état de l’ouverture d’une enquête quelconque ni de sanctions prises contre ces militaires pour le moins nerveux sur la gâchette… »

Une version tout aussi horrible de ces faits est rapportée par Francine Dessaigne dans son « Journal d'une mère de famille pied-noir » :

Vendredi 13 avril 1962. … Le journal d'hier nous apprend la mort de Robert Boissières, dix-neuf ans. Jeudi soir, il dînait en compagnie de son frère aîné chez la fiancée de ce dernier. Vers 11 heures ils rentrent à pied dans le quartier de la Redoute. Un groupe de jeunes gens court sur la chaussée suivi de près par une patouille de métropolitains. Les Boissières s'arrêtent. Les jeunes gens prennent une petite rue et disparaissent dans la nuit. La patrouille revient sur ses pas et retrouve les deux frères. Bruit de culasse, les jeunes gens s'aplatissent sur le trottoir. Les soldats s'approchent et, presque à bout portant, tirent deux balles dans la tête de Robert et une rafale sur son frère. Robert Boissières est mort hier matin; son frère exsangue est dans un état grave. C'est ce que raconte à mon mari un de leurs cousins…

Les divergences entre ces versions des circonstances d’un même assassinat témoignent de l’extrême tension qui régnait alors à Alger et de l’intolérable pression exercée par les séides du pouvoir métropolitain d’alors désormais allié inconditionnel du FLN, tant dans le crime que dans la propagande et la manipulation de l’information. Ce même jour, ce 12 avril 1962, le général Edmond Jouhaud, arrêté à Oran peu avant, est condamné à mort. Le vendredi suivant, le 20 avril, le général Raoul Salan devait être lui aussi arrêté…


Faire-part édité et diffusé clandestinement par l’Association générale des étudiants d'Alger (AGEA) :



(Maquette réalisée par Josseline Revel-Mouroz et Hélène Mattéi - AGEA)

Le 10 octobre 1984 Robert a quitté Terre-Cabade. Il repose désormais au nouveau cimetière de Cugnaux, dans la proche banlieue de Toulouse.


Instants de bonheur à l'AGEA…  Robert : le seul civil


Le 5 juillet 2003, en présence de plus de 1500 personnes unies dans un profond recueillement, était inaugurée, au centre du cimetière du Haut-Vernet à Perpignan, une stèle en l'honneur de 104 des "fusillés et combattants  tombés pour que vive l'Algérie française". 

Inauguration de la stèle aux "Martyrs tombés pour l'Algérie française", fin de cérémonie : appel personnel de chacun des 104 Martyrs
"Aux fusillés, aux combattants tombés pour que vive l'Algérie française",
cimetière du Haut-Vernet, Perpignan


"Aux fusillés, aux combattants tombés pour que vive l'Algérie française"…
104 martyrs auprès des fusillés  Jean Bastien Thiry, Roger Degueldre, Albert Dovecar, Claude Piegts,
 cimetière du Haut-Vernet, Perpignan


dimanche 7 février 2016

Boris Le Lay - Arrestation du Général Piquemal à Calais : L'heure du réveil est venue



"Il ne faut pas perdre l'utilité de son malheur"
Saint-Augustin




Et voilà que Flanby emboîte le pas à DeGaulle, quand celui-là faisait exécuter ou emprisonner les meilleurs des soldats de France… On frémit alors en pressentant les malheurs qui pourraient s'abattre sur la France. Sauf sursaut.

samedi 6 février 2016

Honneur au Général Piquemal, ancien commandant de la Légion Étrangère…









Un chef, un vrai ! bravo mon général… on vous suit…





Le Général de Corps d’Armée (2s) Christian PIQUEMAL,
Président du Cercle de « Citoyens-Patriotes »
Ancien président de l'Union Nationale des Parachutistes
Commandant de la Légion Étrangère de 1994 à 1999

a été arrêté à Calais lors d’une manifestation interdite par le gouvernement socialiste français.

Vétéran du Tchad et de la Bosnie, président de l’influente Union Nationale des parachutiste, le général Piquemal a été le conseiller de trois chefs de gouvernement (Rocard, Cresson, Bérégovoy).

Dans un entretien accordé au journal Présent (source), en 2010, il déclarait :

Un pays multiculturel, multiracial, métissé, ne peut l’être que si les personnes qui constituent la France depuis l’origine ne deviennent pas minoritaires. Nous sommes en train d’évoluer vers cette France ouverte à tous. Notre pays a peur de son passé, de son histoire. On recule devant tout, nous sommes dans un état de repentance permanente. La fierté disparaît au profit de la génuflexion. Les repères ont disparu, la société est déliquescente et les médias qui font l’opinion arrivent à conditionner le pays et à orienter la politique de nos dirigeants. Le pouvoir médiatique façonne les esprits, les mentalités et les plus hautes autorités de l’État sont dépendantes de la presse.

L’arrestation d’un des chefs de file des paras français est un geste éminemment politique sur fond de tensions accrues au sujet de l’invasion migratoire islamique.










Le général Piquemal sort du silence en venant à Calais malgré l’interdiction de la manifestation


L’armée sort du bois, le Général Piquemal à Calais, le Général Martinez à Rungis…

À propos de Calais

Le général Piquemal et 20 autres arrêtés à Calais lors d’une réunion interdite de PEGIDA (VIDEO)

Heurts à Calais lors d'un rassemblement anti-migrants à l'appel de Pegida

Calais : une centaine de personnes présentes au rassemblement Pegida




Vers la fin du schisme survenu en 1054 entre le monde catholique et le monde orthodoxe



François et le Patriarche œcuménique Bartholomée de Constantinople s'embrassent
au cours d'une célébration œcuménique en l'Église du Saint-Sépulcre de Jérusalem le 25 mai 2014



François et le Patriarche œcuménique Bartholomée à leur arrivée sur le Mont des Oliviers
et la résidence d'été de Sa Béatitude le Patriarche Theophilos III au Petit Galilée, le 26 mai 2014

À l’occasion du message adressé au patriarche œcuménique, le 30 novembre, pour la saint André, le pape François a notamment souligné : “Même si toutes les différences entre les Églises catholique et orthodoxe n’ont pas été abolies, il existe maintenant les conditions nécessaires pour cheminer vers le rétablissement de « la pleine communion de foi, de concorde fraternelle et de vie sacramentelle qui exista entre elles au cours de premier millénaire de la vie de l’Église » (Déclaration commune du pape Paul VI et du patriarche Athénagoras Ier, 7 décembre 1965).

Ayant restauré une relation d’amour et de fraternité, dans un esprit de confiance, de respect et de charité mutuels, il n’y a plus d’empêchement à la communion eucharistique qui ne puisse être surmonté par la prière, la purification des cœurs, le dialogue et l’affirmation de la vérité. En effet, là où l’amour est présent dans la vie de l’Église, sa source et sa réalisation doit toujours être trouvée dans l’amour eucharistique. De même, le symbole du baiser fraternel trouve sa plus profonde vérité dans le baiser de paix échangé dans la célébration eucharistique.”

*   *   *

Nous nous acheminons, après la rencontre prévue le 12 février 2016 à Cuba entre le Pape François et le Patriarche Cyrill de Moscou, vers la réunification qui mettra fin au schisme survenu en 1054 entre le monde catholique et le monde orthodoxe.

L'Église de l'Unité a été créée à Paris le 8 mai 2015 (en plein accord avec le Pape François) sous l'égide de Monseigneur Jean Abboud, de l'Église grecque melkite catholique, et de Sa Sainteté Nicolas 1er, Patriarche du Patriarcat Orthodoxe des Nations sis à Paris.

Le jour de Noël, Mgr Abbdoud a adressé au Très Saint Père François, un message par lequel sont annulées les excommunications réciproques prononcées en 1054 par les deux légats du pape Léon IX (au nom de celui-ci alors qu'il était déjà mort !) et par le Patriarche Michel Cérulaire pour la partie orthodoxe.

*   *   *


Facebook : Mgr Jean Abboud





Très Saint Père,

En cette nuit où La Lumière Éternelle du Verbe se rend visible et dissipe les ténèbres de la foi, je viens vous annoncer la naissance de l'Église de L'Unité.

C'est la première fois depuis le mois de juillet 1054 que le clergé orthodoxe et catholique dans l'Église de l'Unité concélèbre ensemble et communie ensemble au Corps et au Sang du Christ.

C'est la première foi qu'une Église décide l'annulation judiciaire des excommunications de 1054.

En effet, par arrêt du 17 décembre 2015 notre Cour Suprême a lu publiquement ce qui suit ;

"Attendu que depuis 1054 jusqu'à nos jours les Églises Orthodoxes et Catholiques se sont séparées sur base des excommunications nulles et de nul effet ;

Que la mort du Saint Pape Léon IX est intervenue le 19 avril 1054 et que de ce fait aucun décret d'excommunication ne peut être valablement fait ni prononcé pour lui et en son nom à partir de ce jour ;

Que la mission et l'excommunication opérées par les légats Humbert de Moyenmoutier et Pierre d'Amalfi sont nulles et de nul effet puisque l'une et l'autre ont illégalement opéré malgré la mort du Saint Pape le 19 avril 1054 ;

Que l'excommunication prononcée au mois de juillet 1054 par le Patriarche Michel Cérulaire à l'encontre du Saint Pape Léon IX, décédé le 19 avril 1054, est également nulle et de nul effet ;

Que les relations tendues entre Rome et Constantinople n'ont pas permis aux juristes des deux Églises de rendre cet arrêt ;

Que se fondant sur l'adage "mieux vaut tard que jamais", moi, Jean de Marie Abboud, Premier Président de la Cour Suprême de l'Église de l'Unité, je confirme la nullité des deux excommunications rendues au nom et contre un pape mort.

Cet arrêt est non susceptible d'aucun recours et s'impose aux Églises Orthodoxe et Catholique conformément au canon numéro 2 du Code de Droit Canonique de l'Église de l'Unité."

Je ne peux que me réjouir de l'accueil de nos évêques et prêtres de l'Église de l'Unité par leurs confrères catholiques romains ainsi que de leur collaboration avec nos officialités et particulièrement avec la Cour Suprême de Bruxelles.

Avec ces bonnes nouvelles, je vous présente tous mes vœux d'un Joyeux Noël et d'une bonne et heureuse année 2016 pleine de grâces et de bénédictions divines pour votre pontificat ainsi que pour l'Église catholique dont celle de sa représentation au sein de l'Église de l'Unité.

Fait à Bruxelles le 25 décembre 2015

++ Son Éminence Jean de Marie ABBOUD

Archevêque du BENELUX et Premier Président de la Cour Suprême de l'Église de l'Unité






Commémoration du 6-Février… Robert Brasillach, le poète assassiné : La mort en face…



Robert Brasillach, le poète assassiné
Robert Brasillach, lors de son procès

6 février 1945

Si j'en avais eu le loisir, j'aurais sans doute écrit le récit des journées que j'ai vécues dans la cellule des condamnés à mort de Fresnes, sous ce titre. On dit que la mort ni le soleil ne se regardent en face. J'ai essayé pourtant. Je n'ai rien d'un stoïcien, et c'est dur de s'arracher à ce qu'on aime. Mais j'ai essayé pourtant de ne pas laisser à ceux qui me voyaient ou pensaient à moi une image indigne. Les journées, les dernières surtout, ont été riches et pleines. Je n'avais plus beaucoup d'illusions, surtout depuis le jour où j'ai appris le rejet de mon pourvoi en cassation, rejet pourtant prévu. J'ai achevé le petit travail sur Chénier que j'avais commencé, j'ai encore écrit quelques poèmes. Une des mes nuits a été mauvaise, et le matin j'attendais. Mais les autres nuits, ensuite, j'ai dormi bien calmement. Les trois derniers soirs, j'ai relu le récit de la Passion, chaque soir, dans chacun des quatre Évangiles. Je priais beaucoup et c'est la prière, je le sais, qui me donnait un sommeil calme. Le matin, l'aumônier venait m'apporter la communion. Je pensais avec douceur à tous ceux que j'aimais, à tous ceux que j'avais rencontrés dans ma vie. Je pensais avec peine à leur peine. Mais j'essayais le plus possible d'accepter.
Robert Brasillach, Poèmes de Fresnes




Au berceau de l’enfant Honneur
On a vu deux fées apporter
Deux présents pour l’enfant Honneur
Le courage avec la gaieté.

- A quoi, dit-on à la première,
Sert un présent comme le vôtre ?
– Presqu’à rien répond la première
A donner du courage aux autres.

- L’autre, dit-on à la seconde,
N’est-il pas de trop pour l’Honneur?
– Un enfant, répond la seconde,
A toujours besoin d’une fleur.

Robert Brasillach (30 janvier 1945)



Pierre Fresnay


Robert Brasillach, « Poèmes de Fresnes » dits par Pierre Fresnay 1/3


Robert Brasillach, « Poèmes de Fresnes » dits par Pierre Fresnay 2/3


Robert Brasillach, « Poèmes de Fresnes » dits par Pierre Fresnay 3/3

Le 6 février 1945 Robert Brasillach était fusillé, victime des vagues de l'Épuration… L'avocat général Philippe Bilger retrace le parcours de Robert Brasillach ainsi que son procès dans son livre : "20 minutes pour la mort, Robert Brasillach : le procès expédié" publié aux éditions du Rocher.

Un procès qui n'a duré que 6h et dont le délibéré a pris 20 minutes (du jamais vu) pour aboutir à la sentence de mort. 20 minutes pour tout revoir, tout peser, tout analyser. Bref, 20 minutes pour rien, car tout était déjà décidé bien avant l'heure :
"… rien, jamais, ne parviendra à justifier cette froide résolution mise en œuvre par une cour d'exception et validée par un général de faire disparaitre un esprit, une âme, une vie de la surface de la France."







Régis Chamagne : « Où va la Défense de la France ? »





Régis Chamagne, ancien colonel de l’Armée de l’air, présente sa conférence « Où va la Défense de la France ? » Nous comprenons ici le démantèlement de notre Défense militaire aux profits de puissances étrangères et donc notre perte de souveraineté nationale.

Conférence organisé par l’association « Comprenons l’Europe » et l'« Alliance pour une France libre ».

Le général Didier Tauzin sur Bistro Libertés





Martial Bild et ses sociétaires - parmi lesquels un petit nouveau : Piette Gentillet - reçoivent le général de division Didier Tauzin, ancien commandant du 1er RPIMa. Depuis plusieurs années, Didier Tauzin a pour volonté de rebâtir la France. C’est avec humour et bonhomie qu’il s’est plié aux règles de Bistro Libertés qui aborde 4 grandes questions :
Hollande est-il hors jeu ?
La France doit-elle quitter l’OTAN ?
France Télévisions : pourquoi un tel chambardement ?
Et les élections américaines : existe-il un phénomène Trump ?

vendredi 5 février 2016

0rthographe sacrifiée : lettre aux académiciens à propos d'une imbécillité…







La particularité historique du français est d’avoir été développé, et codifié, par des institutions d’intellectuels indépendants. La Pléiade d’abord. Ensuite, l’Académie française depuis 1635. Applicable dès la rentrée prochaine, la réforme de l’orthographe a été votée il y a 26 ans par cette même Académie française. La réforme modifiera l’orthographe de 2400 mots et ne fera malheureusement qu’appauvrir un peu plus notre langue. Les manuels de français porteront même un macaron indiquant que leur orthographe est à jour…

Je suis assez circonflexe quant à l’utilité de cette réforme, pardon circonspect. J’irais même jusqu’à dire que cette réforme va dénaturer profondément notre langue. À partir du mois de septembre prochain, écrire « nénufar » ne sera plus considéré comme une faute d’orthographe, l’« ognon » sera privé de son « i » et les accents circonflexes sur les u et les i seront voués à l’oubli. Nous avons évité le pire, le mot « jeûne » n’est pas concerné par la réforme pour l’instant. Cela aurait pourtant pu donner lieu à des écrits cocasses comme : « Je suis en train de me faire un petit jeune pour retrouver la forme ».

L’accent circonflexe d’un mot est ce que la moustache est à l’homme. Une particularité irritante pour certains mais charmante pour d’autres. Abîme, aîné, chaîne, chaînon, cloître, dîme, dîner, flûte, fraîche, gîte, huître, maîtrise, piqûre, traîne et voûte s’écriront prochainement sans accent circonflexe. Le français prend le chemin de l’anglais. La langue se simplifie, s’abandonne à l’air du temps, s’abîme dans un abîme que l’on nomme parfois déclin. Les préfixes et suffixes en « ph » nous rappelaient nos racines grecques, l’accent circonflexe nous rappelait nos racines latines. En s’attaquant à l’orthographe, les obsédés de la réforme s’attaquent à notre identité, à notre héritage commun. Qui se souviendra demain que Philippe vient du latin Philippus, lui-même issu du grec ancien Phílippos qui se traduit en français par « celui qui aime les chevaux » ?

Maîtriser l’orthographe de notre langue est un exercice qui nécessite de la patience et du travail. L’apprentissage de la langue dure toute une vie. Une vie passée à lire et à écrire sans relâche. La connaissance de la langue nous permet d’appréhender le monde car le langage est le véhicule des idées qui ont traversé l’histoire pour parvenir jusqu’à nous. Une chauve-souris prend un trait d’union parce que les chiroptères ont d’abord été pris à tort pour des rongeurs. On écrira désormais « chauvesouris » comme si le mot était entier alors qu’il est composé de deux mots. Idem pour le « millepatte », le « tirebouchon » ou le « portemonnaie ». Supprimera-t-on demain l’usage du subjonctif, trop complexe pour les « jeunes » ?

S’engager pour la langue française n’est pas un combat d’arrière garde. L’avenir se conjugue au présent et prend racine dans le passé. « Apprendre plusieurs langues, c’est l’affaire de peu d’années ; être éloquent dans la sienne, c’est l’affaire de toute la vie. » disait Voltaire. Il semble que plus personne n’ait le courage de passer sa vie à améliorer sa maîtrise de la langue. Il faut donc la détruire méthodiquement jusqu’à n’en laisser la maîtrise qu’aux castes les plus cultivés. Les sans-grades, les modestes et les moins chanceux devront-ils se contenter d’une langue phonétique ? C’est là tout un pan de l’inconscient collectif qui leur sera arraché. Notre langue n’est pas qu’un outil, elle est une somme de sensations.

Académiciens, ressaisissez-vous. Vous, gardiens du français, amoureux des belles lettres, ne pouvez rester insensibles à ce massacre. Il y a peu, Alain Finkielkraut publiait « L’identité malheureuse », comment pourrait-il se réjouir de cet oubli de notre identité culturelle nationale ?

Gabriel Robin

Source : Tribune libre pour le Collectif Culture Libertés et Créations


Je menje pas donion mdrrrrr… Je rêve… Quel abîme de bêtise ! Quand bien même l'on me taxerait d'idolâtrie, têtu tel un âne, corps et âme, je défendrai les saintes icônes, héritage d'un âge révolu, le nôtre sûr… Quel que puisse en être le dû… Quoiqu'il m'en coûte !













L’Académie française valide enfin "ils croivent" et "faut qu’on voye" !





C’est un véritable coup de tonnerre qui a eu lieu hier soir dans le cercle très fermé des « Immortels». En effet, après un long débat de sept heures et trente-cinq minutes, l’Académie a enfin accepté et validé définitivement deux formes de conjugaison inhabituelles mais pourtant couramment utilisées à l’oral : « ils croivent » et « qu’on voye ».


« On dit bien "ils boivent" alors il était assez injuste de considérer "ils croivent" comme une faute de français » observe à juste titre Jean d’Ormesson. Cette décision de l’Académie française découlerait ainsi d’une volonté de faire évoluer la langue vers sa forme utilisée quotidiennement par ceux qui la pratiquent. Simplifier, clarifier, dépoussiérer la langue française fait partie intégrante des missions salutaires que mène de front l’Académie.

Alain Finkielkraut en maître d’œuvre


C’est sous la houlette du dernier membre de l’Académie en date, le philosophe Alain Finkielkraut, que l’exploit a pu être réalisé. En effet, coutumier de ces conjugaisons, « il s’est battu bec et ongles et a réussi à mobiliser une majorité de membres derrière lui » commente admiratif Xavier Darcos.


Ces formes de conjugaison seront acceptées au même titre que les anciennes, afin de ne pas créer de changement trop brutal dans les méthodes d’enseignement. « Faudrait qu’on voye à ce qu’on fait la même chose avec "comme si que" » a déclaré un Max Gallo épuisé mais satisfait au sortir du débat.


Source : Le Gorafi.fr