Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mercredi 3 février 2016

Cercle Nation et République : « La Géopolitique de l'Iran »






Le 14 juillet 2015 était enfin signé l'accord sur le nucléaire iranien, épilogue de douze longues années de négociations. Accord entré en vigueur le 16 janvier dernier, et accueilli par un discours du président des États-Unis dès le lendemain.

Le 7 octobre dernier, se tenait à l'Assemblée Nationale, une conférence sur la « Géopolitique de l'Iran », organisée par le Cercle Nation et République. Le député-maire de Maisons-Laffitte, Jacques Myard y recevait Thomas Flichy de La Neuville (docteur en droit, professeur à l'École militaire Saint-Cyr et spécialiste de l'Iran) et Olivier Hanne (docteur en histoire, chercheur-associé à l'Université d'Aix-Marseille, islamologue et spécialiste de la naissance de l'islam).

Plus que jamais d'actualité, nous diffusons aujourd'hui cette conférence, alors que la France vient de signer un accord commercial lui aussi historique de 118 Airbus avec l'Iran ce jeudi 28 janvier 2016 et que la société PSA fait son grand retour dans ce qui fut jadis son second marché mondial et premier marché hors de France.

Sommaire

Début - 19 min : Conférence de Thomas Flichy de la Neuville

19 min - 36 min : Conférence d'Olivier Hanne

à partir de 36 min : Questions du public

Quelques questions à ne pas manquer :

- Y a-t-il une volonté de l’islam sunnite de détruire l’Occident ?

- Comment analyser le revirement américain en Iran ?

- Comment expliquer la fermeté de la position de la France vis-à-vis de l’Iran ?

- Comment expliquer la position intransigeante d’Israël face à l’Iran ?

- Comment se positionnent les acteurs économiques français en Iran ?

- La rhétorique antisioniste de l’Iran est-elle la vraie raison des tensions entre Iran et Israël ?

- L’accès à l’arme nucléaire n’est-il pas juste une question de stature internationale ?

- Que révèle le drame du Hadj de la relation entre l’Iran et l’Arabie Saoudite ?

- Pourquoi l’Iran n’a jamais dénoncé le traité de non-prolifération ?

- Que pensez-vous de l’attitude de l’Arabie Saoudite vis-à-vis de Daesh ?

- Quels sont les investissements chinois en Iran ?

- Quel est l’impact de la baisse du cours du pétrole pour l’Iran ?

- Qu’en est-il des relations entre l’Iran et la Turquie ?

http://www.cercledesvolontaires.fr


Avec la Communauté syrienne de France, un nouveau "Voyage Solidarité Syrie", début mars








Appel de solidarité

Les Syriens continuent à résister face au terrorisme aveugle orchestré de l'extérieur, malheureusement ils paient très cher cette résistance. À nouveau, la Communauté Syrienne de France fait appel à notre générosité et à notre sens de la solidarité, pour aider ses compatriotes qui ont un besoin absolu et vital de médicaments : des antalgiques/analgésiques, des anti-inflammatoires, des antibiotiques, de la cortisone, tout type de traitement du diabète, de l’asthme, de l’hypertension et des maladies cardio-vasculaires.
Ils ont également besoin de tout consommable de soins tels que pansements, bandes de contention, sparadraps, etc.
Faisons le tri dans nos pharmacies, vérifions les dates de péremption et donnons ce qui ne vous sert plus mais qui peut aider à soulager des souffrances ou à soigner des blessures.
Merci de prendre contact avec l’équipe de la Communauté Syrienne de France en téléphonant au 06 056 056 79 pour connaître l’adresse d'envoi ou de dépôt.



Avec la Communauté Syrienne de France​, un quatrième "Voyage Solidarité Syrie" :

En solidarité avec le peuple syrien héroïque face à l'agression étrangère, la Communauté Syrienne de France, déjà forte de l'expérience de trois voyages pleinement réussis, en avril, août et novembre 2016, vous invite à un nouveau voyage au cœur de la Syrie, fin février - début mars 2016…

- Ce voyage accordera, une fois de plus, une large place à de nombreuses rencontres, en toute liberté, avec les Syriens debout.

- Ces rencontres s'insèreront harmonieusement dans des visites accompagnées des principaux sites historiques et musées, témoignages souvent multimillénaires de la place de la Syrie dans l'Histoire, joyaux du patrimoine de l'Humanité.



Témoignage de Rima, animatrice de la Communauté Syrienne de France,
lors de la "9ème journée nationaliste et identitaire", à Rungis le dimanche 11 octobre 2015



Infos et témoignages :

http://chardon-ardent.blogspot.fr/p/faites-le-tri-dans-vos-armoires-donnez.html

https://www.youtube.com/watch?v=lITznTkR-Kk

http://www.breizh-info.com/2015/09/21/damas-de-retour-de-syrie-un-francais-temoigne-exclusif/

http://chardon-ardent.blogspot.com/2015/09/entretien-avec-roland-hureaux-de-retour.html

http://www.dailymotion.com/video/x2uj2ua

https://www.youtube.com/watch?v=nMP5h9rIL20

Facebook : https://www.facebook.com/syriancommunityinfrance/?fref=nf

Contact :

- courriel : rcsfrance@gmail.com

- téléphone : 06 056 056 79 - +33 6 056 056 79





mardi 2 février 2016

Hommage à deux grands soldats : l'Émir Abdelkader et Thomas Bugeaud de la Piconnerie…





- En 1541, Charles Quint lance une expédition contre la Régence d’Alger dans le but d’anéantir les pirates de Barberousse. Mais l’opération se solde par un désastre total, Alger restant imprenable. Avant la retraite, le Français Ponce de Balaguer, chevalier de Malte au service de l’empereur, enfonce son poignard dans la porte de Bab-azoun, avant de tomber en criant : « Nous reviendrons ! »…

- En 1830, c’est grâce aux reconnaissances que Napoléon Ier a fait faire sur le terrain au commandant du génie Boutin, vingt-deux ans auparavant, que l’amiral Bourmont peut préparer minutieusement un plan de débarquement pour prendre Alger .

- Au sujet de la prise de la Smala, le colonel Charras écrit : « Pour entrer comme l’a fait Aumale avec 300 hommes au milieu d’une telle population, il fallait avoir 21 ans, ne pas savoir ce qu’était le danger, ou bien avoir le diable dans le ventre ! »

- À noter que le jeune Bugeaud avait déjà remporté un duel face à un Grognard qui s’était moqué de lui, alors qu’il venait d'être recruté dans les grenadiers de la Garde Impériale.

- Juste avant la bataille d’Isly, Bugeaud est confiant et proclame : « Abderrahmane n’a qu’une cohue, moi j’ai une armée. »

- Parmi tous les personnages hauts en couleurs qui ont bâti la légende de l'armée d'Afrique, Joseph Vantini dit « Youssouf » -qui servit sous le commandement de Bugeaud- mérite qu’on s’attarde sur son extraordinaire destin : voir Joseph Vantini.

- Toujours lucide, Bugeaud écrit : « Généraux d’Afrique, ne croyez pas que vous apprenez ici l’art de la grande guerre qu’on doit faire contre des armées solides et disciplinées. Vous éprouveriez de terribles désillusions si vous employez vis-à-vis de l’une de ces armées la tactique que nous avons employée contre les Arabes ». Il ne fut pas entendu. En 1870, la France « paiera le prix de sa conquête de l’Algérie » écrit Pierre Montagnon.

- Retenu prisonnier en France, Abdelkader exerce une véritable fascination sur les intellectuels libéraux (aujourd’hui on dirait « de gauche ») de l’époque, qui lui rendent régulièrement visite et correspondent avec lui. Ceux-ci contribuent largement à la construction de la « légende » d’un émir Abdelkader pacifique et non violent.

- Découvrant les vertes et grasses campagnes françaises durant sa détention, Abdelkader aurait déclaré « Je ne comprends pas pourquoi les Français sont venus conquérir mon pays fait de rocs et de poussière… », rejoignant ainsi l’avis de Bugeaud sur l’inutilité de cette conquête française.

- Le 16 octobre 1852, Louis-Napoléon Bonaparte libère l'émir et lui permet se rendre en Turquie, bénéficiant de la part de la France d'une pension de 150 000 francs, montant considérable pour l’époque.

- L’émir s’installe ensuite à Damas, où il enseigne la théologie. Il s’y distingue en protégeant la communauté chrétienne lors des massacres de 1860. En remerciement de cet acte de bravoure, Abdel Kader reçut la grand-croix de la Légion d’honneur.

- À noter que nos grand-pères chantaient encore « la casquette du père Bugeaud », un chant militaire de l'Armée d'Afrique écrit en 1846 :




L'hiver est froid en Syrie… vous pouvez les aider !








Faites le tri dans vos armoires, donnez, partagez, faites des heureux !

Ces enfants déplacés, à Hama ou partout ailleurs en Syrie,
ont besoin de votre aide, pour eux-mêmes ou leurs parents.

Vêtements, mais aussi fournitures scolaires, médicaments, prothèses, béquilles…

Merci de prendre contact avec l’équipe de la Communauté Syrienne de France
pour connaître l’adresse d'envoi ou de dépôt.

En leur nom : merci du fond du cœur.

Venez directement leur apporter vos dons ou faites les parvenir à la Communauté Syrienne de France

Contact par courriel : syrianafrance@gmail.com ou par téléphone : +33 605 605 679

Prochain voyage de "Solidarité avec le peuple syrien" : vers la fin février 2016





samedi 30 janvier 2016

Avec Aide à l'Église en détresse : Veillée des Témoins à Notre-Dame de Paris ce 29 janvier



Ce 29 janvier 2016 : messe en la cathédrale Notre-Dame de Paris pour la 8ème Nuit des Témoin de l'Aide à l'Église en détresse :
Mgr Coutts archevêque de Karachi (Pakistan), Mgr Patrick Chauvet, Mgr Jeanbart archevêque d'Alep (Syrie)





Vous pouvez toujours apporter votre aide à :




Il y avait du monde à la cathédrale Notre-Dame de Paris, ce 29 janvier, pour la 8ème édition de la Nuit des Témoins, veillée de prière organisée par L’Aide à l’Église en détresse. Accueillis par Mgr Patrick Jacquin, recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et par Mgr Patrick Chauvet, doyen du chapitre, les veilleurs ont écouté les différents témoignages introduits par Marc Fromager, directeur national de l’AED France. Plusieurs milliers de personnes se sont ainsi retrouvées sous les voûtes de la cathédrale parisienne.

Ponctués par des chants et le rappel de ces prêtres, religieux et religieuses tués l’année dernière, quatre témoignages ont été présentés. Les participants ont pu ainsi entendre Mgr Joseph Coutts, archevêque de Karachi et Président de la Conférence des évêques du Pakistan, Mgr Jean-Clément Jeanbart, archevêque melkite d’Alep, Sœur Lika Marooki, religieuse dominicaine, et le père Antonio Aurélio Fernandez, religieux trinitaire.


Mgr Joseph Coutts, archevêque de Karachi (Pakistan), président de la Conférence des évêques du Pakistan

Mgr Joseph Coutts a donné le premier témoignage. Il a d’abord rappelé qu’au Pakistan 95 % de la population était musulmane et 2 % chrétienne. Les groupes islamiques mettent constamment le gouvernement pakistanais sous pression, comme le prouve l’adoption de la loi anti-blasphème. C’est au nom de cette loi qu’Asia Bibi est toujours en prison. Depuis deux décennies, les nouvelles formes d’islamisme (l’État islamique, les talibans et même Boko haram) ont toutes eu un impact au Pakistan. N’importe quelle question religieuse devient passionnelle pour les musulmans. « Au Pakistan, la persécution ne vient pas de l’État, mais en grande partie de la société, dont la mentalité est en train de devenir de plus en plus islamique, influencée par des forces extérieure comme les talibans ou Daesh », déclare Mgr Coutts, président de la conférence des évêques du Pakistan. Face aux lois de la Charia introduites sous Zia (dictateur de 1977 à 1988), dont le peuple demande de plus en plus l’application, le gouvernement craint d’agir à cause des problèmes politiques qui pourraient résulter. Dans un pays musulman à 95 %, il est par conséquent facile de s’en prendre aux minorités, dont les chrétiens font partis. « Comme chrétiens nous vivons en permanence en état de tension mentale. Nous passons notre temps à nous demander où sera la prochaine attaque. »
En 2014 et en 2015, des églises ont fait l’objet d’attentats-suicides. Pourtant, les chrétiens refusent de baisser les bras. Ainsi, ils ont même refusé, à Noël, l’annulation d’une messe de minuit. Le gouvernement pakistanais assurerait un peu plus la protection des chrétiens qu’avant. L’archevêque a rappelé que les écoles et les hôpitaux chrétiens étaient ouverts à tous, y compris aux musulmans.

Mgr Coutts termine par cette exhortation. « Priez pour nous, pour que nous soyons forts dans la foi, et que nous poussions continuer à témoigner de l’Amour et servir ceux qui nous entourent. Quand je rentrerai au Pakistan je raconterai à nos catholiques ce que j’ai expérimenté ici, comment vous et les chrétiens du monde entier, vous priez pour nous. Votre prière et solidarité nous donne de la force. »

Mgr Jean-Clément Jeanbart, archevêque de l'église Melkite d'Alep (Syrie)

La Syrie était évidemment au devant de la scène. Il est inutile de revenir sur ce qui s'y passe depuis 5 ans. Mgr Jeanbart a rappelé que si les chrétiens représentaient environ 8 % de chrétiens de la société syrienne, ils ne seraient actuellement plus que la moitié (d’après certaines estimations, encore plus pessimistes, ils ne seraient plus que 1 % de la population syrienne). Il a rappelé les chrétiens persécutés, qu’ils soient tués ou enlevés, mais aussi les lieux de culte dévastés. Il a dénoncé l’éradication de toute une civilisation « qui allait au delà des particularismes mesquins ». Il a insisté sur l’exode qui est en train d’engloutir les fidèles « dans un Occident insouciant ». Mgr Jeanbart, évêque d’Alep, ne mâche pas ses mots. « La liste des dégâts serait bien longue si je devais relater tout ce qui arrive depuis cinq ans dans cette malheureuse Syrie. On peut parler d’une éradication systématique de toute une civilisation, de tout un patrimoine. On peut penser aussi à un plan de destruction systématique prémédité, visant à éliminer tout ce qui constitue la richesse de ce pays. C’est une grande catastrophe qui nous frappe impitoyablement. Nous nous trouvons confrontés à de grands périls, peut-être même à une fatidique disparition. » C’est le cri poignant d’un homme qui voit mourir son pays, d’un évêque qui voit périr ou fuir ses brebis.

L’archevêque a aussi replacé les persécutions dans une continuité historique : la Syrie est une terre de martyrs. Il y aurait eu 20 millions de martyrs en Syrie en 2000 ans. L’archevêque melkite a conclu son intervention par un appel très poignant : « Aidez nous, aidez-nos notre Église de Syrie à survivre ! » « Aidez-nous à rester chez nous en Syrie, terre des premiers chrétiens ! » L’archevêque a été très longuement applaudi par l’assistance, preuve qu’un témoignage franc et libre est toujours écouté.



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Cette veillée de prière et de témoignages rend hommage à ceux qui ont été tués parce qu'ils étaient des disciples du Christ. Elle permet aussi de porter dans la prière ceux qui souffrent toujours et d'écouter leur témoignage. L'Aide à l'Église en détresse invite des grands témoins pour honorer les martyrs de la foi, prêtres, religieuses, religieux et laïcs engagés ayant perdu la vie ces derniers mois par fidélité au Christ. Au cours de la Nuit des témoins, ils apportent leur témoignage sur la réalité de la situation des chrétiens dans leur pays respectif : Mgr Jeanbart, archevêque de l'église Melkite d'Alep (Syrie), Mgr Coutts, archevêque de Karachi (Pakistan), président de la Conférence des évêques du Pakistan, Sœur Lika Marooki, religieuse dominicaine à Erbil (Irak), Père Antonio Aurélio Fernandez, prêtre trinitaire (Soudan). - (Direct à Notre-Dame de Paris du 29/01/2016).


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Sœur Lika Marooki, religieuse dominicaine réfugiée à Erbil (Irak)

Témoignage de Sœur Lika Marooki, dominicaine irakienne originaire de Qaraqoche (plaine de Ninive) et en présence d'une délégation chaldéenne. Sœur Lika vivait à 20 km de Mossoul. Elle a rappelé le départ des religieuses lorsque les troupes de l’État islamique sont arrivées, en 2014. À contrecœur, les chrétiens ont dû quitter leurs terres ancestrales. Elle a témoigné des conditions éprouvantes de vie des réfugiés chrétiens à Erbil. Le spectacle est terrible. Les réfugiés sont à l’étroit dans les installations provisoires. Vivant les uns sur les autres, les familles n’en peuvent plus. « On a mis sur place une école, trois jardins d’enfants, un centre médical mais ce n’est pas assez. Pour que tous les enfants aient au moins trois ou quatre heures de cours par semaine, il faut faire un roulement. Les moyens manquent. » Sœur Lika a clairement évoqué le risque d’une génération sacrifiée. « Cette génération ne sera pas instruite pour affronter l’avenir ». Elle a aussi monté une chorale et enseigne la catéchèse, mais pour aller d’un endroit à l’autre les transports coûtent chers. En 10 ans, 90 % des chrétiens d’Irak ont quitté le pays, passant de 1,5 million à 150 000, la situation est donc catastrophique. Les chrétiens ont même perdu confiance en leurs voisins musulmans. Il faut cependant aider les familles à rester malgré les circonstances difficiles. Elle a rappelé les exemples de ces humbles chrétiens pour qui l’amour est plus fort que la mort. Un témoignage poignant et très fort. Conclusion de ce témoignage par le "Je vous salue Marie" en soureth (araméen moderne) dialecte de Baghdédé-Qaraqoche. Merci Sœur pour ce témoignage !

Père Antonio Aurélio Fernandez, prêtre trinitaire (Soudan)
Le Père Antonio Aurélio Fernandez est prêtre trinitaire au Soudan, président de Solidarité internationale trinitaire, organisme fondé par les pères trinitaires pour soutenir les chrétiens persécutés dans le monde et notamment les enfants soudanais chrétiens vendus sur les marchés aux esclaves islamiques. À ceux qui pensaient l’époque de l’esclavage depuis longtemps révolue, le Père Antonio Aurelio Fernandez vient témoigner du contraire. Dans le Sud-Soudan, majoritairement chrétien ou animiste, lorsque les hommes sont tués au combat en défendant leurs villages, leurs femmes et leurs enfants sont enlevés puis vendus à des marchands. Une manière pour les militaires de percevoir leur salaire. Les mercenaires conduiront ensuite les captifs sur des marchés où ils pourront être revendus au plus offrant. Un commerce qui se fait impunément entre le Soudan, le Tchad, l’Égypte, la Libye, l’Arabie saoudite et d’autres encore.


Entretien avec Père Antonio Aurélio Fernandez :
« Pour les musulmans, au Soudan, l’esclavage, c’est normal ! »


« Les femmes sont utilisées pour les travaux ménagers, les jeunes filles pour répondre aux besoins du seigneur et les garçons pour travailler dans les camps ou avec les animaux. Nous avons déjà racheté 800 enfants mais ce n’est rien, car il y en a des milliers. Les plus jeunes, quand on les récupère, ne sourient jamais, ni ne regardent dans les yeux car ils ont grandi en tant qu’esclaves. C’est alors un long travail pour leur faire comprendre qu’ils sont libres et que l’on prend soin d’eux. »

Mais le Père Antonio Aurelio Fernandez est confiant pour l’avenir des chrétiens malgré les difficultés actuelles. « Nous sommes au Soudan avec le désir de semer l’avenir. Le christianisme est l’avenir. »


Tous les participants sont ensuite invités à déposer une bougie à côté du visage des disparus, au pied du Saint Sacrement exposé. L’affluence était telle que cette procession de dépôt d'une veilleuse au pied de l’autel a duré plus de vingt minutes. Incontestablement, cette édition parisienne 2016 a eu un grand succès. La veillée de l’AED est devenu un événement qui rassemble de nombreux catholiques parisiens.

« On ressort de là étrangement heureux, le cœur plus ouvert, ébranlé par ce que l’on a entendu et touché de voir que tant de monde s’est déplacé. »

Souhaitons le même succès aux prochaines veillées qui auront lieu à Nancy, à Orléans, à Rennes et à Toulon !

Riposte Catholique : Succès de la huitième Nuit des témoins

Riposte Catholique : L’archevêque d’Alep s’en prend à la conférence épiscopale

Aleteia - Nuit des Témoins : « Priez pour que nous soyons forts dans la foi »

Alep, ravagée par cinq ans d'agression étrangère, nous appelle au secours
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Alep, ravagée par cinq ans d'agression étrangère, nous appelle au secours




Charlotte d’Ornellas revient de Syrie : Alep 2016, vivre avec les derniers chrétiens 






L'Armée Arabe Syrienne défend la citadelle contre le terrorisme islamiste soutenu par une agression étrangère depuis plus de quatre ans. À Alep, ce palais royal du XIIIe siècle domine la vieille ville, ravagée par les combats. Selon France 2, ce serait la première fois, depuis que l'agression a atteint la deuxième ville de Syrie, à l'été 2012, qu'une équipe de télévision occidentale aurait pu entrer et filmer dans la citadelle. Aucun bâtiment n'a été épargné
Avant l'agression, des dizaines de milliers de touristes se pressaient pour admirer les bas-reliefs de la citadelle, l'amphithéâtre, le musée. Désormais, il faut soulever les sacs de sables protecteurs pour découvrir ce qu'il reste de ces chefs d'œuvre. Les barils d'explosifs et les roquettes artisanales envoyés par les envahisseurs ont éventré les murs.

Depuis cette citadelle, stratégique pour contrôler la ville, les soldats de l'Armée Arabe Syrienne peuvent observer un décor apocalyptique, une ville ravagée par les obus et désertée. En contre-bas, aucun bâtiment n'a été épargné. La mosquée a perdu son dôme et le vieux souk a été déserté… Et pourtant, malgré l'appel à l'exode des puissances étrangères soutenant l'agression, certains ont décidé de rester malgré tout… Malgré un extrême dénuement.  Ils ont besoin de votre aide !





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archevêque melkite grec-catholique d'Alep
pour soutenir les populations affamées et dans le froid





Chers amis,

Vous savez déjà, sans doute, que pendant trois ans nous avons pu aider mensuellement quelques 1 600 familles en leur offrant chaque mois des paniers alimentaires. Ce service qui était en partie subventionné par Caritas et la Croix Rouge, se trouve actuellement entravé par l’arrêt du programme alimentaire destiné aux résidents, non déplacés de la ville. Ce qui nous laisse, nous et nos pauvres fidèles dans un grand désarroi.

Nous avons étudié la question avec les personnes en charge dans nos centre de distribution et nous avons abouti à la conclusion suivante : l’arrêt, que nous n’avons point cherché, de cette aide nous décharge d’un lourd fardeau, tout en libérant les nombreux locaux que nous avions bloqué à cet effet dans les salles d’activité pastorale de nos différentes paroisses. Mais en même temps, nous nous sentons obligés de ne pas laisser pour compte un certain nombre de familles qui se trouvent dans une situation financière très critique et qui attendaient chaque mois avec anxiété l’arrivée de leurs paniers qui représentent en fait une bonne partie de leur besoins alimentaires essentiels. Ce qui nous a portés à considérer la continuation de cette aide à 300 des plus besogneuses de nos familles. Mais pour cela, il nous faut bien entendu trouver les fonds nécessaires. Voudriez-vous nous y aider ?

Les responsables de ce programme nous disent qu’il faut compter un minimum de 25 € par famille, pour remplir un panier, ce qui représente 7 500 € mensuellement, pour les 300 familles. Étant donné l’importance de cette aide pour la survie de ces familles, le diocèse veut faire un effort et essayer de prélever dans ses économies, déjà modestes l’équivalent de 2 500 € mensuellement, ce qui fait qu’il nous faut trouver 5 000 € par mois pour ne pas arrêter ce programme de grande utilité. Faites, je vous en prie, quelque chose pour nous aider à secourir ces familles pour les trois ou quatre mois qui viennent. Nous avons grand espoir que d’ici là, la guerre va s’arrêter et les gens iront travailler pour nourrir leurs enfants ! Mais en attendant de grâce, ayez la bonté de nous aider à les secourir. S’il vous est difficile de nous aide en nous donnant 20 000 € pour les 4 mois donnez-nous au moins de quoi avancer dans les trois mois qui viennent, en attendant que nous puissions trouver le reste ailleurs.

Je vous remercie d’avance pour ce que vous voulez bien faire à l’intention de nos pauvres fidèles.

Mgr Jean-Clément JEANBART,

Archevêque melkite grec-catholique d'Alep (Syrie)

Alep, le 18 janvier 2016


http://www.bethanie-lumieresdorient.com/pages/soutenez-nos-micro-projets/











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De passage en France à l’occasion de la "Nuit des témoins" organisée chaque année par "Aide à l’Église en détresse", l’archevêque grec-melkite d’Alep, Monseigneur Jeanbart, en avait gros sur le cœur.

Après avoir décrit la situation dramatique que vivent les Alépins, l’évêque syrien s’est adressé au parterre de journalistes qui étaient venus l’écouter.

« Les médias européens n’ont cessé d’étouffer le quotidien de ceux qui souffrent en Syrie et se sont même permis de justifier ce qui arrive dans notre pays en reprenant des informations sans ne jamais les vérifier », a-t-il lancé, fustigeant notamment les agences de presse créées pendant la guerre, « détenues par l’opposition armée », à l’instar de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, source incontournée des médias occidentaux.

« Il faut que vous compreniez qu’entre l’État islamique et le gouvernement syrien, notre choix est vite fait. On peut condamner le régime pour certaines choses, mais vous n’avez jamais cherché à être objectifs », a-t-il encore accusé.

À la question de savoir s’il avait pu expliquer sa position aux autorités françaises, Monseigneur Jeanbart a répondu qu’il avait essayé, avant de s’entendre dire qu’il fallait être « moins critique ».

Pour lui, pourtant, l’Occident n’a cessé de taire les exactions de l’opposition armée, tout en accablant le gouvernement syrien et son président. « Bachar el-Assad a beaucoup de défauts, mais figurez-vous qu’il a aussi des qualités », a-t-il expliqué, « les écoles étaient gratuites, les hôpitaux aussi, les mosquées comme les églises ne payaient aucune taxe, mais quel gouvernement de la région fait des choses pareilles, soyez honnêtes ? Souvenez-vous aussi que si nous préférons aujourd’hui soutenir le gouvernement, c’est parce que nous redoutons l’instauration d’une théocratie sunnite qui nous priverait du droit à vivre sur notre propre terre. »

« Oui, j’ai tenté de dire toutes ces choses aux autorités françaises, mais que voulez-vous attendre d’un Laurent Fabius qui se prend pour Dieu le Père en décidant qui mérite ou non de vivre sur cette Terre ? » a-t-il finalement répondu, visiblement las (Laurent Fabius avait affirmé que Bachar el-Assad ne « mériterait pas d’être sur la Terre »).

« Est-il possible que la France – que j’aime et qui m’a éduqué par le biais des communautés religieuses installées en Syrie – ait tant changé ? Est-il possible que ses intérêts et son amour de l’argent aient pris le pas sur les valeurs qu’elle défendait autrefois ? » a encore déclaré l’archevêque avec amertume.

À la question du positionnement des évêques français, l’évêque pakistanais également présent n’a pas voulu répondre. C’est donc Monseigneur Jeanbart qui a repris le micro.

« La conférence des évêques de France aurait dû nous faire confiance, elle aurait été mieux informée. Pourquoi est-ce que vos évêques se taisent sur une menace qui est aujourd’hui la vôtre également ? Parce que les évêques sont comme vous tous, élevés dans le politiquement correct. Mais Jésus n’a jamais été politiquement correct, il a été politiquement juste ! » a-t-il lâché.

« La responsabilité d’un évêque est d’enseigner, et d’utiliser son influence pour transmettre la vérité. Pourquoi vos évêques ont-ils peur de parler ? Bien sûr qu’ils seront critiqués, mais cela leur donnera l’occasion de se défendre, et de défendre cette vérité. Il faut bien se souvenir que le silence est parfois un signe d’acquiescement. »

C’est également la politique migratoire des pays occidentaux que l’archevêque a critiquée.

« L’égoïsme et les intérêts servilement défendus par vos gouvernements finiront par vous tuer vous aussi. Ouvrez les yeux, n’avez-vous pas vu ce qui s’est récemment passé à Paris ? » a encore ajouté l’archevêque, avant de conclure en suppliant : « Nous avons besoin que vous nous aidiez à vivre chez nous ! […] Je ne peux accepter de voir notre Église deux fois millénaire disparaître. Je préfère mourir que de vivre ça. »

Charlotte d'Ornellas : La sainte colère de l’archevêque d’Alep



Mère Agnès-Mariam de la Croix : La situation actuelle en Syrie





Mère Agnès Mariam de la Croix, carmélite, supérieure du monastère Saint-Jacques-le-Mutilé à Qara (près de Homs), a fait parvenir à Medias-Presse-Infos deux enregistrements vidéos réalisés fin décembre 2015 dans son monastère en Syrie. Veuillez excuser les imperfections techniques de ces enregistrements. Le message de la Mère est particulièrement instructif.







vendredi 29 janvier 2016

Souscription pour une réédition de la Croix du Père Casta (Croix Falcon)



en étain massif,
le Christ est doré à l’or fin

"À la demande de nombreuses amicales et d‘anciens TAP nous lançons la 3ème opération “Croix de l’Aumônier Para”. Nous remercions monsieur JP Moulin (UNP/41) de bien vouloir assurer la coordination des commandes et la livraison, ainsi que monsieur Georges Falcon, artisan fabricant bien connu des TAP qui accepte de reprendre du service pour satisfaire la communauté parachutiste…

Modalités de commande (individuelle) :

1 - contacter Monsieur JP Moulin : 06 61 74 97 02  -  jean-pierremoulin@orange.fr

2 – lui préciser le nombre de croix commandées et les modalités de paiement et d’expédition, la commande ferme et le paiement devant être effectués au plus tard fin janvier 2016 pour une livraison à fin février.

3 - rappel des prix : 110 euros la croix, chèque à libeller à l’ordre de M. Georges Falcon (le fabricant) + 7,90 euros de frais d’envoi par colissimo pour une croix, chèque à libeller à l’ordre de JP Moulin.

En toute amitié parachutiste,"

JC Lafforgue (06 68 21 66 94)

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Une précédente réédition, réalisée par monsieur Georges Falcon, est la copie conforme du modèle original de la croix du Père François Casta avec laquelle il fut enterré.

Ce modèle a d'abord été réalisé en 10 exemplaires suite à la demande du chef de corps du 2ème REP. Le cahier des charges était draconien. Ces modèles étaient destinés à être offert aux aumôniers (anciens et de l’époque) du régiment. La commande a été passée par le lieutenant M... Les dix premiers modèles ont été livrés en coffrets "vert Légion".

Une réédition a été réalisée suite à une demande du bureau de l’Entraide Para. Contrairement au dix premières pièces, la chaine du second tirage est un modèle typique d’aumônier. Sur l'anneau, le poinçon de Maître est situé à coté du poinçon du Maître doreur (1 micron).

La livraison de ce dernier modèle a été effectuée dans des coffrets de couleur rouge…

http://www.chemin-de-memoire-parachutistes.org/t17587-la-croix-falcon



La Croix d'aumônier







Hommage au 2ème R.E.P. : Que le diable marche avec nous !


Hommage au 2ème R.E.P. : Que le diable marche avec nous !



Désormais, plus qu'une seule École : la Légion !


2e REP- 2e Régiment Étranger de Parachutistes












 

Le 2ème REP en Algérie

Le 2ème Bataillon Étranger de Parachutistes rentre d'Indochine le 15 novembre 1955. Les deux Bataillons Paras-Légion sont transformés en Régiments, le 3ème Bataillon Étranger de Parachutistes étant dissous.
Le 2ème Régiment Étranger de Parachutistes, lieutenant colonel De Vismes adjoint commandant Masselot est lui, rattaché à la 11ème Division Parachutiste, garnison Philippeville.
Le 2ème REP a pour cible les willayas 1 et 2 au départ de Batna, Taberdga, Kenchela, Tébessa, El-Millia. Cités austères, Batna et Kenchela sont les points de passage obligés vers les Aurès. Ce bloc montagneux, dominé par le plus haut sommet de l'Algérie (Chélia 2328 mètres) inspire le respect. La lutte n'y est jamais médiocre. En ce qui concerne Tébessa (ainsi que Kenchela) ces deux secteurs ouvrent sur les Nementchas, zone de passage entre la Tunisie et l'intérieur. Dans ces djebels arides burinés par l'érosion, dans leur rocaille ingrate, les comptes se règlent au pistolet-mitrailleur et à la grenade. Le 2ème REP connaît son premier accrochage important le 15 janvier 1956. Le 2ème REP déplore également son premier tué de la guerre d'Algérie. Les rebelles paient très cher cet exploit en laissant 22 cadavres sur le terrain. Le Régiment est alors regroupé sur Philippeville, mais à partir du mois de mars il détache à nouveau deux compagnies à Batna et Guelma. Ces derniers accrochent le jour de Camerone en liaison avec le 1er REP. Issue de la 6ème compagnie du 2ème BEP la 1ère Cie commandée par le capitaine Perrier a déjà un beau palmarés lorsqu'elle débusque les rebelles ce 30 avril 1956. Dès le 11 décembre 1955 elle avait fait mouvement sur Batna, ratissant sans arrêt les massifs des régions d'El-Mader et de Fedjourdj. Au bout d'un mois elle revient dans la région de Philippeville et s'installe dans les villages d'alentour. Son premier coup d'éclat se produit le 13 janvier 1956 quand elle supprime au cours d'un accrochage Mouats Liazid un cruel chef de bande activement recherché et qui n'hésite pas à asseoir son autorité par des meurtres et des exactions perpétrés envers les Européens et les gens de sa communauté parfois soupçonnés de tiédeur nationaliste. Un peu plus tard, 10 hors-la-loi sont mis hors de combat et la compagnie découvre un dépôt fellagha dans le djebel Metlili : en plus des armes et des munitions les légionnaires mettent la main sur 1000 boîte de sardines qui sont distribuées aux populations. Au mois d'avril, la 1ère compagnie, fait mouvement sur Mac-Mahon. Le 28, elle est en plein préparatifs de Ia fête de Camerone lorsque l'alerte est déclenchée.
Dans la nuit du 28 au 29, elle est héliportée au Douar Ouled-Fathma. Au cours de cette première phase le sergent Gregurek est mortellement blessé d'une balle dans la tête. La compagnie ne commémorera Camerone que le 3 mai, car les " fells" sont nombreux et résistent vaillamment. Ils cessent le combat vers 22 heures et se diluent dans la nuit. C'est le premier bilan du régiment en Algérie : 28 hors-la-loi tués. Le 5 juin 1956, le régiment reçoit son drapeau auréolé de la fourragère rouge du fanion du 2è BEP. Les légionnaires parachutistes y ajoutent les bilans des premiers mois de campagne : 130 rebelles tués, une trentaine de blessés et de prisonniers, 120 armes récupérées et du matériel en abondance.
Peu de temps après, le régiment est regroupé en réserve opérationnelle. "C'est alors la vraie vie de parachutiste. Largué d'avion, éventuellement en hélicoptère, débarqué par bateau, il est de toutes les opérations importantes". Sauter ! C'est la vocation du para... et les OAP constituent encore l'atout majeur du commandement face à la mobilité et à la dispersion des rebelles. Elles se succèdent à un rythme élevé. Le 11 juin, un détachement des 2ème et 4ème compagnies comprenant 267 hommes, saute sur Tamentout, entre Djidjelli et Fedj-M'Zala. C'est l'opération Rivoli qui met en œuvre un Dakotat PC et quatre Nord-Atlas. Un vent violent et une zone de saut difficile rendent le regroupement aléatoire. Néanmoins, les risques pris et la qualité opérationnelle des légionnaires permettent d'accrocher et de réduire la bande rebelle qui laisse 19 tués dans l'affaire. Toutefois, entre le saut et le combat le 2ème REP compte 19 blessés. Le 19 juin, ce sont 3 compagnies qui sont larguées dans les mêmes conditions, en exploitant des renseignements faisant état de contacts au douar Tamza dans les Aurès-Nemenchtas. Bouclage, ratissage, accrochage... L' action du 2ème REP débouche sur un bilan impressionant à l'époque : 75 tués, 5 prisonniers, 31 armes et 16 fusils de chasse récupérés. À la même heure la compagnie d'accompagnement met hors d'état de nuire le chef rebelle Si Deradji, activement recherché et sa bande de hors-la-loi.
Au mois de novembre 1956, le 2e REP change de secteur et le PC du régiment se transporte à Tebessa. Depuis le mois de juin, le régiment est endivisionné au sein de la 25ème DP. Le 2ème REP intervient dans tout le Constantinois. De Morsott à Bir-El-Ater, ses unités participent à la surveillance de la frontière algéro-tunisienne qui va devenir sous peu la pierre d'achoppement de la guerre d'Algérie.
Le 18 décembre 1956, le 2ème REP opère dans la région d'El-Mezeraa, au sud de Tébessa. II a pour mission de fouiller le djebel Ergou et la vallée de l'oued Kecherid. Les fellaghas se sont réfugiés dans un énorme masif montagneux, d'où il sera bien difficile de les déloger. Le colonel de Vismes n'hésite pas à demander un appui aérien pour soutenir la progression de ses unitées héliportées par le DIH. Engagés dans un dédale de rocaille traître à souhait, les légionnaires sont pris à partie par des tirs d'armes automatiques. Toute la journée les rebelles résistent malgré les passes des T6 qui mitraillent au plus près. et les tirs d'artillerie sont parfois aussi dangereux pour les légionnaires que pour les fellaghas. Les unités subissent des pertes sévères. Enfin, à 16 heures, les légionnaires peuvent donner l'assaut. II est violent et sans pitié. Les rebelles rompent le combat ; dans le jour déclinant, une cinquantaine d'entre eux parviennent à s'enfuir par l'oued Hallail. Les compte-rendu arrivent au P.C de l'opération : le lieutenant Mounier est mort, les lieutenants Montagnon et Dorr sont grièvement blessés en tout, 15 tués et 25 blessés qui attendent d'être évacués. Le lendemain, le ratissage de la zone permet de dénombrer 28 cadavres, 2 blessés, et de récupérer une trentaine d'armes, quantité de munitions et de nombreux documents.
Quatre jours plus tard, le sergent Georgi, vétéran de Dien-Bien-Phu qui a rejoint 2ème REP le 1er décembre 1955 et médaillé militaire à "titre exceptionnel" le 23 juillet 1956 se distingue le 22 décembre 1956 dans le djebel Anoual, toujours dans le secteur de Tébessa, en entraînant son groupe de combat à l'assaut des positions rebelles.
Son intervention permet la destruction des fellaghas. II est cité à "l'ordre de la division". Lorsqu'il accompagnera le colonel Jaluzot, porteur de la main en 1991, le Jour anniversaire de Camerone, Képi-Blanc écrira : "Payant sans cesse de sa personne et manifestant à chaque accrochage un courage hors du commun, il obtient de ses hommes des résultats dépassant toute espérance. On ne compte plus les assauts où il force les rebelles à décrocher en abandonnant sur place du matériel et leurs armes collectives, les attaques des positions où il fait manœuvrer sa demi-section avec aisance sous un feu adverse dense, réduisant les noyaux de résistance à la grenade et à l'arme blanche, comme dans le djebel Haminat-Guerra, quand il poursuivit le combat armé de son seul poignard alors que son arme s'était enrayée : à l'issue d'un farouche corps à corps, il enlève deux mitrailleuses et plusieurs pistolets mitrailleurs M... Au cours de la seule année 1958, il est cité trois fois. Sa conduite admirable lui vaut d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur le 17 juillet 1957, deux mois avant d'être promu sergent-chef."
L'année 1956 s'achève après une série ininterrompue de combats dans les djebels sur un bilan impressionnant : 900 hors-la-loi tués, 500 prisonniers et 350 armes récupérées. L'année 1957 débute sous les mêmes auspices. Un maître mot : "djebel". En trois mois, jusqu'au 18 avril, sur sept dénominations opérationnelles, portées sur le JMO, le terme "djebel" revient six fois et la septième est un piton escarpé : le Ahrour-El-Kifene ; 193 fellaghas ont trouvé la mort sur leurs pentes arides et 150 armes ont été saisies. Au cours de cette période, le général Sauvagnac adresse ses félicitations au régiment en ces termes : "Le 2ème REP vient de remporter à nouveau un très beau succès au cours de l'opération du 6 mars 1957 dans le djebel Sif, infligeant à l'adversaire des pertes sévères et récupérant des armes. Je suis heureux de venir le féliciter et je vous prie d'exprimer ma très vive satisfaction aux officiers, sous-officiers, caporaux et légionnaires ayant participé à cette action."  Ainsi, peu à peu, un patient travail en profondeur, une des dernières places fortes du FLN. tombe Au mois d'août, le 2e REP retrouve son terrain de chasse favori de Tebessa. Les légionnaires arpentent le djebel en vain, les accrochages se font de plus rares. II semble que le FLN subit le contre-coup de "la bataille d'Alger" et que l'ALN est durement touchée. Un peu partout, les moudjahidines refusent le combat et semblent ne plus recevoir de directives cohérentes. Pourtant, les renseignements et les traces laissées dans les mechtas prouvent qu'il y a du fell dans les parages. Le 21 août, enfin quelque chose de sérieux, l'officier de renseignement a appris la présence d'une katiba de 150 hommes dans la région de l'Ergou, ce massif qui a coûté si cher au régiment l'automne précédent. Le 2ème REP prend en charge l'action principale. Les compagnies fouillent les abords du massif et resserrent le dispositif au fur et à mesure de leur progression. L'obscurité enveloppe doucement les rochers. Les paras se font vigilants ils savent qu'à la faveur de la nuit, les rebelles vont essayer de s'esquiver en douceur, soit de tenter le passage en force. Dans la nuit, sur tout le périmètre de bouclage des coups de feu. À minuit, les fellaghas sont au contact et cherchent la faille ; des légionnaires sont tués, mais les positions tiennent et les rebelles sont pris au fond de la nasse. Au petit matin, les compagnies ratissent le terrain : 35 ors-la-loi au tapis, mais aussi 6 légionnaires du régiment tués. À midi, une énorme explosion fait tressaillir la montagne : la "Grotte-aux-Juifs" vient de sauter. Le major Roos, alors chef de section au 2ème REP se souvient des opérations dans ce secteur : "Les opérations dans les Aurès entre 1955 et 1957 étaient rudes et demandaient une condition physique impeccable, surtout les fouilles répétées de "la grotte aux-Juifs" dans la région de Tebessa, où les fells se réfugiaient régulièrement, puis les bouclages et ratissages qui vous laissaient vidés. C'est comme cela que j'ai eu mon radio tué par un fell qui se planquait dans le maquis. À Beni-Sbihi, dans le secteur de Milia, j'ai vu un légionnaire sauter une murette, malgré un char qui tirait sur une mechta, abattre un fell et revenir avec "une mitrailleuse Lewis."

En petite Kabylie où il est engagé, le 2ème Rep, a un bilan tout aussi flatteur que le 1er REP, en particulier dans les Beni Sbihi, au Sud Est d'El Millia où le 26 avril, jackpot les six compagnies du Régiment mettent au tapis plus de 220 rebelles en quelques heures. Avec la bataille de Souk-Arhas, où les deux Rep sont réunis, s'achève pratiquement le grand affrontement du barrage algéro-tunisien nord.

Au cours de la bataille de Souk-Ahras, quasiment tous les régiments parachutistes sont engagés pour faire face à l'offensive de l'ALN. C'est le cas du 2ème REP du lieutenant-colonel Lefort et du 18e RCP qui arrivent en renfort le 30 avril. Le 2e REP, qui vient d'obtenir un des plus beaux bilans de la guerre d'Algérie sur les crêtes des Beni Sbihi, dans le secteur d'El Milia, est aussitôt dirigé vers les djebels de Souk Ahras où le 1er REP et le 9ème RCP sont engagés dans une lutte sans merci avec les hommes de Chabou. Le colonel Lefort reçoit l'ordre de traiter la partie de terrain orientée sud-ouest - sud-est comprise entre l'oued Dekma et l'oued Chouk, en remontant du sud-ouest vers le nord-est. Une fouille méthodique rendue difficile par le terrain. Un peu partout des rebelles sont signalés, mais aucune réaction de leur part. À 15 heures, c'est toujours le grand calme. Les légionnaires fourbus n'ont même pas levé un lapin ! Une heure plus tard, les trois sous-groupements du régiment progressent vers le nord. Encore des rebelles ; comme tout à l'heure, ils ne ripostent pas, se contentant de se fondre dans le maquis. La bagarre se déclenche un quart d'heure plus tard. La 4ème compagnie du capitaine Chollet, installée entre 760 et l'oued Boukaïa, est violemment accrochée sur son flanc droit. La compagnie portée de Bourgin et la "1ère" du capitaine Fayette sont "dropées" en renfort pendant que la zone où se terrent les fellaghas est traitée par l'aviation, l'artillerie, les mortiers de 120 et les 106 SR de la compagnie d'appui commandée par le capitaine Domigo. Après ce matraquage, les compagnies entreprennent le ratissage de la zone. À 17 heures, les rebelles sont complètement encerclés; à 18 heures, les légionnaires parachutistes donnent l'assaut en descendant du Mouadjene. Des coups de feu espacés, quelques prisonniers, et le silence tombe sur les crêtes.  À 19H45, l'affaire est terminée. C'est la paix des morts : au 2ème REP on compte 2 légionnaires tués et 11 blessés. Chez les rebelles, c'est une nouvelle hécatombe : 54 ors-la-loi jonchent les pentes des djebels de Souk-Ahras. À partir du 3 mai, l'intensité de la bataille faiblit ; la bataille des frontières, et en particulier son épicentre de Souk Ahras où Chabou avait engagé 1300 djounouds, a coûté très cher à l'ALN. Sur ces 1300 hommes, seuls 160, "inaptes au combat" pour de longs mois, ont pu rejoindre les refuges des Nementchas ou de l'Aurès. Le 29 Mai est un jour de grand deuil ,et de sinistre mémoire, dans l'historique des Régiments Etrangers de Parachutistes. Alors que les deux Rep travaillaient ensemble, sur le secteur du djebel Mermera, le colonel Jean-Pierre dans son hélicoptère Alouette, est comme a son habitude, à la verticale, pour guider ses hommes. Le sifflement de la Turbine se mêle au crépitement des pistolets-mitrailleurs, soudain l'hélicoptère glisse sur le coté et fonce vers le sol. Une balle a sectionné, la tubulure d'arrivée d'essence. L'hélicoptère se crashe. La compagnie Ysquierdo se précipite pour dégager "son chef" mais il est trop tard... "Soleil est mort"
En décembre 1958, le général d'aviation Maurice Challe, a remplacé le général Salan muté en métropole, à son corps défendant. Le plan "Challe" commencera par l'Oranie, pour se terminer par le Constantinois. À cet instant le 2ème Rep, perd l'une des figures de proue de la Légion, le capitaine Pierre Bourgin, tué au combat au Nord-Est de Souk-Ahras. Bourgin grand soldat d'Indochine, troubadour, poète, boute-en-train inépuisable, "Von Palaïeff" avait une vie intérieure, que ses camardes ne soupçonnaient pas. Les Légionnaires Parachutistes, récitent aujourd'hui sa prière trouvée sur sa dépouille, et qu'il avait rédigé dans le secret de lui-même...
Les guerriers peuvent aussi être des mystiques... Les grandes opérations du plan Challe, se succèdent pour les deux Régiments Parachutistes de la Légion Étrangère.

"Courroie" 18 avril-18 juin Ouarsenis-Dahra,1er REp "Étincelle" Hodn,1er Rep
"Jumelles" (juillet 1959-mars 1960) Grande Kabylie, 1er Rep
"Pierres Précieuses" (septembre 1959 mai 1960) Babor Petite Kabylie
"Rubis" à partir du 6 septembre, 2ème Rep
"Saphir" à partir du 9 octobre, 2ème Rep
"Turquoise" à partir du 3 novembre, 2ème Rep

Les bilans sont flatteurs. L'ALN prend des coups, dont elle ne se relèvera pas. L'adjudant Tasnady, le Hongrois, du 1er REP, tombe au champ d'honneur.

Passée la phase dynamique qui a démantelé les katibas, commence l'étape la plus longue, la plus dure. Challe innove, il porte résolument la guerre chez l'ennemi en imposant à ses troupes de rester sur le terrain.

Le 22 avril 1961,  le 2ème Régiment Étranger de Parachutistes quitte Philippeville pour Alger…

Le drame d'avril 1961 passé, l'indépendance de l'Algérie imposée, le 2ème Rep panse ses blessures. Le Régiment est durement touché. Replié de Pihilippeville et Telergma, le 2ème REP, seule unité parachutiste de la Légion Étrangère survit à Bou-Sfer. Sous les ordres du Colonel Chenel, vieux routier de la Légion, le champ de vignes sera transformé avec les moyens du bord en camp Légion.

Officiers, sous officiers, caporaux-chefs caporaux et Légionnaires du 2 ème Régiment Étrangers de Parachutistes "Morts au Champ d'Honneur de 1955 à 1962" en Algérie
Ire classe Aumeier (Franz), 12-2-57, BOUGAFFER.
2e classe Adam (Rudolf), 18-1-56, COL DE BISSY.
2c classe Altmeyer (Bernard), 13-5-58, ARBESTAYA.
2e classe Antosson (Nils), 31-7-58, NADOR.
Capitaine Bourgin (Pierre), 1-3-59, DOUAR OUILLEM.
Lieutenant Berhier (Claude), 29-03-57, EL KIFENE.
Sergent Berne (Jean), 4-11-57, TEBESSA.
Cpl-chef Bermann (Heinz), 12-2-57, BOUGAFFER.
Cpl-chef Brignone (Nicolas), 21-8-57, EL MEZERAA.
Cpl-chef Bednarz (Jose~, 11-4-59, DOUAR OULED DIER.
Caporal Budwed (Horst), 4-11-56, EL MEZERAA.
Caporal Bickler (flans), 28-8-57, EL MEZERAA.
Caporal Bomuslav (Egon), 6-5-56, DI CHENTOUF.
Caporal Beltran-Cladellas (Richard), 26-9-59, SETIF.
Caporal Bonan (Bruno), 24-6-59, Sr BONE.
Caporal Brunk (Josef), 5-12-59, OUED BOUTENACHE.
Ire classe Britten (Marcel), 18-12-56, EL MEZERAA.
1- classe Burger (Rudol~, 16-1-59, BERNELLE.
1- classe Birr, 19-7-56, SBA.
Ire classe Boursier (André), 23-5-58, SBA.
Ire classe Botteron (Francis), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
1- classe Bianchet (Ernilio), 24-6-59, Sr BONE.
Ire classe Bieter (Helmut), 2-4-61, DI GROHM.
2e classe Bagarmaschi (Carlos), 18-3-57, MESLOULA.
2e classe Blok (Rolf), 29-3-57, EL KIFENE
2e classe Bock (Egon), 26-10-60.
2e classe Bechstedt (Karl), 29-4-56, OULED FATMA.
2e classe Balling (Kari), 11-10-61.
2e classe Becker (Rudolf), 16-3-61, DI AMAR KHADOU.c
Lieutenant Cherpalint (Raymond), 19-11-55, Massif MESTAOUR.
Lieutenant Castaud (Yvon), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
Sergent Colaga (Damien), 29-5-58, OUED HAMDAM.
Caporal Canoul (Roger), 16-3-61, DI AMAR KHADOU.
2e classe Cabay (Maurice), 9-12-57, DI FEDJOUDJ.
2e classe Consolo (Nicolino), 26-3-52, BENI SBIHI.
2~ classe Crabos (Raoul), 26-6-61, CONSTANTINE.
2e classe Chape (Georges), 4-11-59, DI TAZZEMT.
2e classe Chisu (Francesco), 21-10-60, DI AMAR KHADOU.
2~ classe Chwatal (Josel), 7-6-56.
Sergent Dacando (Constantino), 18-12-56, EL MEZERAA.
Sergent Dammer (Paul), 2-12-60.
Sergent Dur] (Evelino), 1-1-60, DOUAR BOUTENACHE.
2~ classe Dolenc (Istvan), 27-11-56, ANOUAL.
2~ classe Ducas (Alexandre), 22-12-56, ANOUAL.
2e classe Demnig (Bans), 30-10-57, RHIFOUF.
2~ classe Dublineau (Pierre), 30-10-57, RHIFOUF.
2e classe Dietrich (Horst), 16-1-56, EL KOUDIAT.
2e classe Dorsch (Heinz), 26-9-59, Sr SETIF.
2e classe Dibisleglie (Salvatore), 8-10-58, Ct BIR EL ANANI.
2~ classe Doms (Kart Heinz), 5-8-60, DOUAR CHAMA.
2e classe Daves (Alfredo), 2-4-64, DI GROHM.
2e classe Del Cordo (Giovanni), 18-12-56, EL MEZERAA.
1- classe Ebel (Albert), 14-10-61.
1 - classe Ermstrong (Klaus), 23-12-61, DOUAR DJAFRA.
2e classe Elsele (Franz), 4-8-61.
2- classe Endzinlies (Bans), 11-4-59, DOUAR OULED DIER.
2c classe Echner (Horst), 17-10-56, PHILIPPEVILLE.
2e classe Eisen (Daniel), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
Sergent Fozzani (Romano), 9-3-58, DI CHENTOUF.
Caporal Foggia (Antonio), 26-3-58, BENI SBIHI.
Ile classe Frero-Rondan (Emilio), 2-4-61, DI GROHM.
1- classe Feyock (Dicter), 26-9-59, SETIF.
1- classe Finke (Herbert), 8-9-56, DI MAADID.
1- classe Feser (Arthur), 18-2-56, EL MEZERAA.
2e classe Frank (Adam), 28-8-60, OUED DJEN DJEN.
2e classe Ferioli (Romano), 6-5-56, DI CHENTOUF.
2e classe Flotter (Friedrich), 18-12-57, EL HAMINAT.
2e classe Fouliand (Michel), 30-10-57, RHIFOUF.
2~ classe Franschlader (Rudolf, 6-2-57, HAZA.
Sergent Gregurek, 29-4-56, OULED FATMA.
Caporal Gundermann (Verrier), 16-1-59, BERNELL1- classe Pasmon (Marcel), 29-9-59, SETIF.Caporal Gerlach (Robert), 16-1-59.
Caporal Gudicianu (Noël), 13-2-60, OULER ASKEUR.
2e classe Gotz (Teodor), 18-12-56, EL MEZERAA.
2e classe Gil Zafrillo (Casirno), 18-12-56, EL MEZERAA.
2e classe Gaspari, 8-8-58, PEHAU.
2e classe Gonzalec (Pedro), 24-6-59, Sr BONE.
2e classe Gomann (Bruno), 7-8-59.
Hoffmann (Kurt), 25-6-61, ORAN.
Haas (Walter), 30-11-56, ZITOUNA.
Caporal Huber (Richard), 13-12-58, DOUAR CHENIOUX.
Caporal Henkel (Arthur), 9-5-60, DI TAZZEM[T.
Ire classe Horvath (Laszlo), 20-9-59.
Ire classe Hoffmann, 20-7-58, DOUAR CHEFFIA.
2e classe Hadtke (Horst), 11-10-61.
2e classe Hopperger (Josef), 9-5-60, DI TAZZEMT.
2c classe Hofmeler (Adolf), 24-6-59, Sr BONE.
2e classe Hofer (Paul), 1-6-58, Sr KENCHELA.
2e classe Heiden (Ingolf), 29-4-56, OULED FATMA.
2e classe Hely (Edward), 2-5-60, DAR CHITANE.
2' classe Hombek (Wolfgang), 5-4-57, Sr BONE.
2e classe Herrera Gimenez (Maurice), 18-12-56, EL MEZERAA.
Ss-lieutenant lezzi (Orlando), 4-11-59, DI TAZZEMT. Sergent Inwich (Franz), 15-4-61. Ire classe Irschik (Anion), 26-2-58, BENI SBIHI. Caporal Igleslas Lopez (Emilio), 16-1-59, BRENELLE.
Caporal Jannell (Heinz), 1-8-59.
Ire classe Joos (Paul), 2-4-61, DI GROHM.
Ire classe Juschka (Horst), 21-10-60, AMAR KHADOU.
2- classe Jura (Stanislaw), 16-11-56, PHILIPPEVILLE.
2e classe Jahn (Dieter), 14-2-62.
Sergent-chef Krestzchtmar (Siegfried), 15-11-60.
Sergent Kunz (Alfred), 5-7-57, TARZOUS.
Sergent Kobernik (Friedrich), 20-7-58, DOUAR CHEFFIA.
Caporal Krambroker (Rolf), 26-3-58, BENI SBIHI.
Ire classe Kellermann (Joham), 18-12-56, EL MEZERAA.
Ire classe Koester (Heinrich), 19-1-57, KAMAKEN.
Ire classe Kruger (Hans), 30-10-57, RHIFOUF.
1- classe Kastner (Georg), 26-3-58, BENI SBIHI.
Ire classe Kluth (Michael), 5-1-56, DI FEDJOUDJ.
Ire classe Krimmer (Karl), 2-12-60, DI CHELIA.
Ire classe Kaas (Alfred), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
1 re classe Kusan (Anton), 8-10-58, Ct BIR EL ANANI.
Ire classe Keibe (Hans), 11-3-59.
Ire classe Kramer (Herman), 2-4-61, DI GROHM.
2' classe Kleiner (Helmut), 21-8-57, EL MEZERAA.2e classe Kru& (Hans), 21-8-57, EL MEZERAA.
2e classe Kohier (Herbert), 1-6-58, Sr KENCHELA.
2e classe Kureski (Ivan), 19-10-58, OULED ASKEUR.
2~ classe Kock (Rolf), 13-3-6 1, DI AMAR KHADOU.
2e classe Karuman (Horst), 2-4-61, DI GROHM.

Lieutenant Lalet (Raymond), 29-3-57, EL KIFENE.
Sergent Loiseau (Frank), 2-12-60, DI CHELIA.
Sergent Lanas (Agapito), 27-3-61.
Cpl-chef Lion (Erhard), 16-3-61, DI AMAR KHADOU.
Cpl-chef Lorenz (Siegfried), 2-10-58, GUELMA.
Cpl-chef Legrand (Noé), 18-2-57, EL HAMINAT.
Caporal Lichau (Horst), 11-10-61, DI AMAR KHADOU.
Caporal Lorenzi (Narciso), 20-3-60, OUED BETENACHE.
Caporal Lai (Pietro), 4-8-61, Dr OULAD KASSEN.
2c classe Leuridant (Raymond), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
2c classe Lefèvre (Bernard), 2-12-60, DI CHELIA.
2c classe Lehnert (Ernest), 26-2-59.
2e classe Liebing (Herbert), 21-8-57, EL MFZERAA..

Lieutenant Mounier (Jean-Pierre), 18-12-56, EL MEZERAA.
Lieutenant Menesson (Maurice), 12-2-57, BOU GAFER.
Sergent-chef Montag (Wikolaus), 1-6-58, Sr KENCHELA.
Sergent-chef Mensuelle (Jose), 8-12-57, BOU DJELLAL.
Cpl-chef Mur (Jean), 27-11-56, ANOUAL
Caporal Moner (Marc), 10-6-59, Sr LACALLE.
Caporal Monck (Helmut), 8-8-56, Dr MAADID.
Caporal Markowlak (Joseph), 24-6-59, Sr BONE.
Caporal Moinar (Pal), 2-4-61, DI GROHM.
1- classe Mayer (Karl), 21-8-57, EL MEZERAA.
1- classe Mancili (Angelo), 13-2-60, OULED ASKEUR.
2e classe Maier (Karl), 18-12-56, EL MEZERAA.
2c classe Marmod (Louis), 31-12-56, S BEID.
2c classe Mucke (Rolf), 1-3-59, DOUAR OUILLEM.
2c classe Menier (Marcel), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
2e classe Minder (Valentin), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
2c classe Martin (Jose), 24-6-59, Sr BONE.
2c classe Mallia (Filippo), 10-7-59, DOUAR BENI.
2- classe May (Rudi), 20-2-60, OULED ASKEUR.
2e classe Munkler (Albert), 20-2-60, OULED ASKEUR.
2e classe Mayor (Yves), 16-3-61, DI AMAR KHADOU.
Sergent-chef Neumann (Horst), 1-5-58, DI BOUADJENE. Caporal Nutter (Heinrich), 15-8-58. I le classe Nagy (Antal), 27-5-60. DOUAR OUED NIL. 2e classe Nenne (Hans), 18-12-57, EL HAMINATGUIRA.
Capitaine Planet (Jean), 14-9-60, BENI SALLAM.
1- classe Petit (André), 29-5-58, OUED HAM2c classe Poman (Jacques), 20-7-58, DOUAR CHEFFIA.
2e classe Porro (Giuseppe), 10-1-62.
2c classe Penack (Dietman), 2-12-60, DI CHF-LIA.
2e classe Piller (Friedrich), 19-11-55, DI MAAGUEL.
2* classe Picolino (Mariol, 26-3-61.
2e classe Peetermans (Leopold), 26-3-58, BENI SBIHI.
Cpl-chef Ratas (Jan), 13-2-60, OULED ASKEUR.
1- classe Rhode (Erich), 12-6-57, ASKEUR.
1- classe Rohmann (Heinrich), 8-4-60, Camp PEHAU.
1- classe Radlinger (Ervin), 2-12-60, DI CHELIA.
1- classe Rothe (Reinhard), 23-12-59, DOUAR IRDJANA.
2c classe Roth (Karl), 1-8-61, Dr OULED HOUAT.
2e classe Rodriguez (Segura), 30-10-57, RHIFOUF.
2e classe Reisard (Jean) 20-3-58, ARBESTAYA.
2e classe Roske (Eberhard), 29-7-58, DI EL MEHARES.
2e classe Rinot (Daniel), 8-10-58, Ct BIR EL ANANI.
2e classe Riedel (Wolfgang), 12-2-60, OULED ASKFUR,
2e Classe Robl (Heinrich), 20-2-60.
Cpl-chef Shaefer (Helmut), 19-12-56, EL MEZERAA.
Caporal Strempel (Horst), 13-2-60, OULED ASKEUR.
Caporal Sancho (Jean), 2-12-60, CHELIA.
Caporal Schindele (Ervin), 9-12-57, DI FEDJOUDJ.
1- classe Schell (Karl Henri), 24-5-58, SBA.
1- classe Schneider (Gerhard), 2-12-60, CHELIA.
1- classe Sterke (Hans), 4-11-57, MORSOTT.
2e classe Schumann (Walter), 27-3-59, BONE.
2e classe Stube (Joseo, 13-12-58, DOUAR CHEHIOUK.
2e classe Schaap (Gerardus), 2-7-58, GUELMA.
2e classe Schnich (Gerhard), 24-12-60.
2c classe Schefers (Ingolf), 29-4-56, PHILIPPEVILLE.
2e classe Stein (Franz), 1-5-58, DI BOUADJENE.
2c classe Sanchez Moya (Francisco), 26-3-58, BENI SBIHI.
2e classe Schreiber (Heinz), 26-3-58, BENI SBIHI.
2e classe Schiavon (Damiano), 29-3-57, EL KIFENE.
2e classe Strobl (Gunter), 6-2-57, HAZA.
2c classe Saluto (Rodolfo), 18-12-56, EL MEZERAA.
2e classe Scheettschenko (Rudolf), 7-8-59, AINZANAH.u
2- classe Uban (Klaus), 5-12-59, BORDI CHEFKA.u
2- classe Uban (Klaus), 5-12-59, BORDI CHEFKA.
Sergent-chef Vaneck (Wilhelm), 26-3-58, BENI SBIHI. Sergent-chef Vancassec (Serge), 19-2-61, Mt CID AICHA.
caporal Viller (Bruno), 18-12-56, EL MEZERAA.
2- classe Varotsis (Joseph), 2-12-60, DI CHELIA.
2~ classe Varga (Antal), 13-7-58, AINE DASMOUSS.
2~ classe Vorbrich (Gerhard), 13-2-60, OULED ASKEUR.
2e classe Vazzana (Francisco), 16-3-61, Dl AMAR KHADOU.
Sergent-chef Wolf (Karl), 13-5-56, PHILIPPEVILLE.
Sergent Walle (Herbert), 18-1-56, COL DE BISSY.
Cpl-chef Weingart (Karl Heinz), 11-3-59, BONE
Caporal Weiss (Heinz), 31 -"0, PEHAU.
1- classe Wibot (Marcel), 1-3-59, DOUAR OUILLEM.
2e classe Wilkesmann (Lothar), 16-3-61, DI AMAR KHADOU.
2e classe Wengler (Wolfgang), 19-4-60, BENI SALLAH.
2e classe Weber (Otto), 2-12-60, DI CHELIA.
2e classe Wiehl (Haarro), 4-8-61.
2~ classe Walhorn (Gerhard), 19-2-61, MT CID AICHA.
2e classe Wirk (Hehnut), 30-10-57, RHIFOUF.
Sergent Zink (Fritz), 18-12-56, EL MEZERAA.
1- classe Zawatzki (Manfred), 18-10-58, BONE.
2~ classe Zaltron (François), 30-11-56, EL MEZERAA.
2e classe Zimmer (Edmund), 25-2-58, SUD DRATAM.
2e classe Zumann (Georg), 28-10-60.
2e classe Zago (Roberto), 22-8-58, Kr MOUL HADRA.
2e classe Zuccetti (Giuseppe), 2-10-58, GUELMA.