Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

jeudi 30 juin 2011

Familiarités présidentielles…

Les familiarités de Nicolas Sarkozy lors de ces déplacements et ailleurs sont bien connues… Souvenons-nous du célèbre  "Casse-toi, pauvre con"… Rien d'étonnant à ce que cette familiarité soit partagée. À Brax ou à l'Élysée…  L'histoire ne dit pas, après quelles manœuvres, quel chantage, en privé seul face à face avec Nicolas, l'outsider François Baroin l'a finalement emporté pour obtenir le poste tant convoité de ministre de l'Économie, en remplacement de Christine Lagarde.

Nicolas Sarkozy agressé aujourd'hui…


[L'agresseur jugé en comparution immédiate a été condamné à six mois de prison avec sursis et libéré dès le lendemain des faits… Notons que selon le Code pénal, il risquait une peine de trois ans de prison ferme et une amende de 45000 euros. Exemplarité du jugement : si la sécurité du Président appelle une telle clémence, quid de la sécurité du citoyen lambda ?]


Nicolas Sarkozy agressé hier… Y trouve-t-il une certaine délectation ?

Nicolas Sarkozy agressé : "Je reviendrai"

La familiarité de Nicolas Sarkozy jugée par des linguistes

En janvier 2010, Solenn de ROYER a interrogé plusieurs linguistes sur l'usage de la familiarité au sommet de l'État. Tous soulignent la nécessité d'adapter son langage à sa fonction.
 L’altercation entre un badaud (« Touche-moi pas, tu me salis ») et le président (« Casse-toi alors, pauvre con, va »), au Salon de l’agriculture, a fait le tour du Net. Cet usage de la familiarité, voire de la vulgarité, au sommet de l’État, est à la fois « inquiétant » et « lourd de conséquence », estiment les linguistes.
Pour Alain Bentolila, le vif échange du Salon de l’agriculture illustre une « incapacité à adapter son registre de langage à sa fonction ». « Il y a deux façons de choisir un registre de langage, analyse le linguiste. S’adapter à une situation donnée et ouvrir la porte à l’émotion, ou avoir conscience de qui l’on est et des obligations liées à son statut. Un chef d’État ne peut pas se contenter du premier registre. »

« La fonction présidentielle déconsidérée »

En outre, tout registre de langue évolue en fonction du degré de connivence entre l’émetteur et le récepteur, poursuit Alain Bentolila. « Quand il y a peu de connivence, on utilise le vouvoiement, des mots plus rares, etc., poursuit le linguiste. Nicolas Sarkozy ne connaissait pas l’homme qui l’interpellait, il aurait dû chercher des mots élaborés pour convaincre, donner une chance au dialogue plutôt que de choisir l’insulte. Le danger, c’est que le président n’accepte le dialogue qu’avec ceux qui sont en accord avec lui ou qui le flattent. »

Auteur d’un ouvrage paru en mars 2010 (Les Mots de Nicolas Sarkozy, Seuil), le linguiste Louis-Jean Calvet rappelle que Jacques Chirac, qui avait reçu un crachat en banlieue parisienne, avait fait mine de ne rien remarquer. « En choisissant l’insulte, son successeur déconsidère la fonction présidentielle », déplore-t-il.

« Stratégie de la vulgarité »
Le directeur de la revue Mots, les langages du politique, Paul Bacot, va plus loin encore, en estimant que Nicolas Sarkozy a adopté volontairement une « stratégie de la vulgarité ». « La vraie rupture est là, poursuit cet enseignant en sciences politiques. En brouillant les pistes et les repères, le chef de l’État finira par rendre acceptable ce qui ne l’était pas, et ce dans n’importe quel domaine, politique, économique ou social. Il s’agit d’un terrorisme symbolique. »

Le professeur de linguistique, Jean Veronis, ne dit pas autre chose : selon lui, la campagne présidentielle a inauguré « une séquence d’abolition des codes et des repères » fondateurs de la société. « Le policier ne doit pas parler comme le voyou, ni le président comme l’homme de la rue. Ce faisant, il affaiblit la fonction et s’affaiblit lui-même. Nul ne peut dire comment cette séquence va se terminer. »

Quoi qu’il en soit, les spécialistes s’accordent pour dire que l’exemple ainsi donné est « catastrophique ». « Le président met les enseignants et les parents dans l’embarras, affirme Louis-Jean Calvet. Comment ces derniers pourront-ils demander aux jeunes de tenir leur langage si le chef de l’État lui-même ne le peut pas ? »

Nicolas Sarkozy, de Henri Guaino à Bernard-Henri Lévy…

Quel meilleur portrait de Nicolas Sarkozy et de son action à l’Élysée que celui dressé par Giuliano Ferrara, ce journalistique italien, ex-membre du Parti communiste, proche collaborateur de Silvio Berlusconi dans les années 1990, directeur du quotidien néoconservateur Il Foglio, éditorialiste à Panorama. Giuliano Ferrara se dit libéral anticonformiste, option catholique anti-avortement.

Enthousiasmé par le candidat de 2007, Giuliano Ferrara dresse un réquisitoire sans concessions contre le président de 2011… (traduction de l'italien proposée par Courrier International)

Je demande pardon à mes lecteurs de Panorama. Bien avant les autres, et tout au long de la fulgurante campagne électorale pour la présidentielle de 2007, j’ai écrit que Nicolas Sarkozy était une bête politique, un innovateur bourré de bonnes idées, un homme courageux, décidé à changer la France et l’Europe. Un jour, lors d’une conférence, à Paris, avec la correspondante de The Economist, je me suis même laissé aller à un plaidoyer sans vergogne pour le candidat Sarkozy. En réalité, il est tout juste un habile homme politique. Il manque de substance et de goût ; à son esprit de prédateur s’ajoute une duplicité éhontée et cynique ; la liste de ses névroses est plus longue qu’un Paris-Marseille. Sans compter qu’il est radicalement incapable de tenir ses promesses.

Peu avant l’élection qui l’opposait à l’insupportable Ségolène Royal, j’ai commencé à me douter que je faisais peut-être fausse route. Mes doutes ont été confirmés par les faits. Si Nicolas Sarkozy fut un candidat exceptionnel, il est un piètre président. Malheureusement. Mon égarement est dû à un extraordinaire personnage de l’ombre, qui a prêté à Sarkozy l’âme et les mots dont l’ego disproportionné du candidat avait besoin. Mais il l’a fait avec élégance, sensibilité culturelle et courage, défiant le politiquement et idéologiquement correct de la culture européenne post-soixante-huitarde. Je parle bien entendu de sa plume ; il s’agit d’Henri Guaino.

Guaino a littéralement inventé, par son inépuisable veine littéraire, le Sarkozy qui a si bien parlé et si mal agi. Il lui a fait dire que les Français devaient travailler plus – bien plus que 35 heures – pour gagner plus et être compétitifs sur le marché, un exemple du libéralisme économique qui faisait et fait toujours scandale dans la France colbertiste. Il lui a fait soutenir que la vieille loi de 1905 sur la laïcité était obsolète, car la foi méritait sa place dans l’espace public.

Par ses mots, il a dilué le gaullisme en y ajoutant des touches d’esprit radical et conservateur, piochant dans le meilleur de la culture humaniste et gauchiste de l’histoire française. Il lui a suggéré la critique de Mai 1968, la nécessité de rétablir le principe d’autorité dans l’école et la société. Il lui a soufflé des idées essentielles sur la politique étrangère, à commencer par le rôle des États-Unis, exportateurs de démocratie et auteurs d’une révolution éclairée sans trace de jacobinisme, dans l’arbitrage des intérêts et des valeurs dans les affaires mondiales. Henri Guaino a tendu à Sarkozy le scénario de l’ouverture à gauche, fer de lance d’une nouvelle manière de gouverner durant sa première année de mandat. Il lui a expliqué, dans de mémorables discours que le candidat s’est contenté de réciter sans en saisir l’essence, à quel point une identité occidentale forte était importante face à la tentation de l’éternelle repentance historique et de la haine de soi qui afflige l’Occident.

Mais tout cela n’était que poudre aux yeux. La politique du chef de l’État a ce je-ne-sais-quoi d’irrémédiablement médiocre, de complaisant et d’artificiel. Il est allé d’échec en échec avant de transposer son arrogante logique de fiasco à l’échelle européenne et internationale. Il s’est notamment lancé, avec toute sa hâte hyperactive, dans une guéguerre des cieux, se prétendant arbitre de la guerre civile en Libye, sous le fallacieux prétexte d’une cause humanitaire. Chers lecteurs, encore une fois, je vous demande pardon. Sarkozy a fait sien le plus virulent nationalisme économique ; on est bien loin de la révolution du marché dans une France assistée, fainéante et étatique. L’Hexagone ne supporte plus la comparaison avec l’Allemagne européiste, son économie est synonyme de faible croissance et de déficit budgétaire colossal, à 8 %. Le gouvernement a lancé une première série de réformes cruciales, grâce à la persévérance de son Premier ministre François Fillon, mais guère plus. Concernant la laïcité, la France a réalisé de grands progrès sous Sarkozy. Des progrès certes, mais sur la mauvaise pente. Par ailleurs, l’ouverture à gauche, qui avait atteint son paroxysme avec les nominations de Bernard Kouchner au ministère des Affaires étrangères et de Dominique Strauss-Kahn au Fonds monétaire international, est morte et enterrée.

La tradition socialiste et humaniste de la France du Front populaire, cette sorte de radicalisme empli de sens de la tradition et d’esprit populaire, a laissé place à un vague populisme médiatique marqué par l’hyperactivité d’un président ringard et bling-bling, selon les expressions consacrées [en français] pour définir sa vulgarité et sa médiocrité. Si la personne de Silvio Berlusconi est théâtrale et digne d’un casting, celle de son homologue français est mondaine, arriviste, tout juste bonne à alimenter les rotatives pour assouvir sa soif d’image et de publicité gratuite, tel un ambitieux sans charme.

Sa politique étrangère, il la doit désormais à BHL, un loustic de la rive gauche homme de spectacle à qui la veste de philosophe ne sied guère. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Bernard-Henri Lévy a critiqué Guaino, inventeur d’un président idéal trahi par le président réel, en s’appuyant sur de ridicules arguments moralisateurs. Le conseiller spécial a alors rétorqué : “Ce petit con prétentieux ne m’intéresse pas. Qui est-il donc ? Qu’a-t-il fait dans sa vie de si extraordinaire pour se permettre de juger ?” Et voilà que Nicolas Sarkozy renie son créateur littéraire et embrasse la version grotesque du pouvoir philosophique des intellos post-soixante-huitards, avec toute sa banalité et son conformisme projeté sur le théâtre de la Méditerranée. Une région que Sarkozy avait d’ailleurs promis de sauver et d’unifier en s’affichant aux côtés de, je vous le donne en mille… Hosni Moubarak.

lundi 27 juin 2011

Jean-Louis Borloo, c'est parti pour 2012…

Jean-Louis Borloo assume l'héritage de l'Empire français… Enfin voilà des propos qui nous éloignent de la haine raciste et criminelle de l'infâme De Gaulle, de ses séides, de ses laudateurs… Définitivement ? Espérons…
 "Nous sommes tous des enfants d'immigrés, seule la date d'arrivée change."
Jean-Louis Borloo, sur i-tété, le dimanche 26 juin 2011




L'émission "Dimanche soir politique" du 26 juin 2011 dans son intégralité…
"À six mois de la fin", un moment de référence… qui s'inscrira dans l'Histoire !

dimanche 26 juin 2011

Hommages à Louis-Ferdinand Céline

 - Vendredi 1er juillet à Meudon, 12 heures, cimetière des Longs Réage

La Société d'Études Céliniennes, présidée par Me François Gibault, rendra hommage à Louis-Ferdinand Céline pour le cinquantième anniversaire de sa mort vendredi 1er juillet 2011 par le dépôt d'une gerbe sur sa tombe au cimetière des Longs Réages de Meudon à 12h.

Info : Le Petit Célinien

- Soirée Céline sur la chaîne Histoire le jeudi 30 juin 2011 à partir de 20h35

En voici le programme :

20:35 - Louis Ferdinand Céline
Documentaire (France) (62 min) (1976).
Réalisation : Claude-Jean PHILIPPE, Monique LEFEVRE. Production : ORTF.

21:40 - D'un Céline l'autre
21 :40 - Partie 1 / 22:35 - Partie 2
Emission présentée par Michel Polac
avec la participation de Michel Vianey (France) (2x52 min) (1969).
Réalisation : Yannick BELLON. Production : ORTF.

23:35 - Historiquement Show - Spéciale Céline
Magazine (35’) (2011). Présenté par Michel Field. Production : HISTOIRE
Michel Field reçoit François Gibault, avocat; Frédéric Vitoux de l’Académie française et Dominique Jamet, écrivain pour évoquer l’écrivain Céline.

00:20 - Lectures pour tous : Céline
Entretien de Céline avec Pierre Dumayet (France) (2x20 min) (1957). Production : ORTF.

00:45 - En français dans le texte
Entretien de Céline avec Louis Pauwels (France) (20 min) (1961). Production : ORTF.
www.histoire.fr

TOUT SUR CÉLINE, CHAQUE JOUR, SUR : http://lepetitcelinien.blogspot.com

vendredi 24 juin 2011

Les Rouges n'aiment plus Carabao…


  คาราบาว - พระเจ้าตาก / Carabao - Le Roi Taksin, le Grand

Yuanyong Opakul, l'un des fondateurs et chanteur du groupe Carabao, grand amateur de coqs de combat et propriétaire de nombreux coqs parmi les plus valeureux du Royaume n'a vraiment pas apprécié l'interdiction de circulation des volailles décrétée par Thaksin Shinawatra en 2004… Depuis lors son opposition à Thaksin Shinawatra n'a pas faibli… À présent, et avant les législatives du 3 juillet prochain, les Rouges invitent leurs partisans au boycott du groupe le plus populaire de Thaïlande…

jeudi 23 juin 2011

Louis-Alexander : un garçon rebelle, un formidable exemple…


Louis-Alexander Désiré, un formidable exemple "dans la France d'aujourd'hui" !


Louis-Alexander, finaliste de la deuxième saison du programme, connu comme chanteur lyrique, offre, ici, un numéro de danse baroque.
Une reconversion boudée par le jury qui ne manque pas d’agacer le jeune danseur :
« c’était pour montrer à la France, le patrimoine français » s’indigne-t-il, avant de se faire qualifier de réactionnaire par Gilbert Rozon.
Réactionnaire ? jugement de marchands "d'aujourd'hui" psycho-rigides bornés !
Un jury imbécile incapable d'admettre qu'un garçon de 15 ans (en 2010) tienne à préserver sa future voix de ténor…
Un garçon rebelle, oui… Un immense talent qui ira très loin… Un magnifique exemple…
[ne pas confondre réactionnaire et rebelle !]
















Louis Alexandre Désiré chante "Non Lo Diro Col Labro"



Le groupe "Vox Angeli" avec Étienne Girardin, Louis-Alexander Désiré, Iris Lambert, Claire Conruyt, Mathis De Ruyver et Lola Béris interprètent l'Ave Maria…




Un texte extrait du blog de Louis-Alexander qui donne toute leur saveur à la première des vidéos ci-dessus et souligne les irresponsables remarques d'un jury myope et affairiste :
Comment est née la passion pour l'opéra de Louis-Alexander ?
Taureau, né le samedi 20 mai 1995, Louis-Alexander Désiré a toujours vécu à Paris où il a su à chaque moment saisir, pour sa formation, le meilleur des opportunités de la vie culturelle de la capitale. Son grand-père paternel, qui était français, possédait lui-même une belle voix naturelle qui avait bien diverti ses camarades d’époque. La mère de Louis-Alexander, anglaise, est médecin de profession mais joue de la flûte et est elle-même issue d'une vieille famille d’acteurs du théâtre anglais et américain.
Dès son plus jeune âge, Louis-Alexander a développé une forte personnalité cependant tempérée par beaucoup de charme. Mais surtout il a fait entendre sa belle voix cristalline et s’est fait remarquer dans la danse grâce à une coordination physique exceptionnelle.
Sa volonté d'apprendre à chanter dès l'âge de sept ans l’a amené à faire partie de plusieurs chœurs de garçons à Paris dont il est rapidement devenu l’un des solistes principaux, chantant les rôles d'enfants importants dans le répertoire tel que Yniold dans Pelléas et Mélisande (opéras de Rouen et Toulon), le premier garçon dans la Flûte Enchantée de Mozart (Opéra de plein air), Miles dans Le Tour de l'écrou de Britten (Opéra de Bordeaux), l'Esprit dans le Dido et l'Aeneas de Purcell et Jimmy dans The Elephant Man de Laurent Petitgirard (Salle Pleyel).

Louis-Alexander a toujours su créer un rapport émotionnel naturel qui enthousiasme le public, ce qui explique qu’il ait donné de nombreux récitals en France, en Angleterre et en Irlande. Il a travaillé avec Esa-Pekka Salonen, Robert Wilson, Jane Glover et Christoph Eschenbach.

En février 2008, il a reçu les félicitations du jury pour sa première place au concours de chant lyrique de l’UPMCF, niveau débutants et en avril de la même année, il lui a été offert le hors-concours à celui des Jeunes Stars Lyriques du Médoc.

Parallèlement au chant, Louis-Alexander fait de la danse classique, autre discipline artistique dans laquelle il excelle. Ainsi à neuf ans, il a dansé le rôle-titre du Passeur de Joseph Rusillo au Théâtre de la Ville, chorégraphie crée spécialement pour lui. Au Châtelet, il a dansé avec le ballet Mariinski et à fait l’Oiseau de la Forêt dans le Siegfried de Wagner mis en scène par Wilson.

Louis-Alexander suit une scolarité en horaires aménagés, grand avantage du système scolaire qui lui laisse son après-midi pour ses activités artistiques (étude du chant, pratique de la danse, étude et pratique du piano et du luth Renaissance).

La rencontre de Louis-Alexander à l'âge de neuf avec le Maestro Bernard d'Abrera a été décisive, Louis-Alexander ayant été initié à des techniques aujourd’hui « perdues » ou mal enseignées. Maestro d’Abrera lui a transmis l’enseignement vocal du Bel Canto comme seuls ceux qui les ont reçues suivant les traditions les plus anciennes et les plus rigoureuses peuvent le faire. Au cours de ces dernières années et sous la responsabilité du Maestro d'Abrera, un ancien élève de Tito Schipa, Louis-Alexander a développé un souffle phénoménal, un phrasé prodigieux, une ligne sans faille et une tonalité admirablement nourrie par tout cela.

Sachant qu'un jour sa belle voix de garçon mènerait inexorablement à celle d’un adulte qui promet d’être un très grand ténor mais qu’il courait le risque de la casser au moment de la mue, toute sa formation a été orientée pour descendre graduellement la voix sans jamais la pousser vers la rupture.

Au cours des prochaines années, il se concentrera sur sa respiration pour développer sa nouvelle voix, étudiera les partitions d’orchestre et les enregistrements anciens des meilleurs ténors, en anticipation aux merveilleux moments qui permettront de l'écouter à nouveau.

Accéder aux blogs de Louis-Alexander Désiré  (aujourd'hui fermés) :
Accéder au blog des fans de Louis-Alexander Désiré : 

(Auto)biographie de Louis-Alexander Désiré,  rédigée alors qu'il était âgé de 13 ans (novembre 2008)…  son travail… ses projets… sa voix… comment va-t-elle muer ?


La France d'aujourd'hui et de… demain : maverick… rebelle…










mardi 21 juin 2011

Pierre Desproges : Les rues de Paris ne sont plus sûres



Les rues de Paris ne sont plus sûres…

Dans certains quartiers chauds de la capitale, les Arabes n'osent plus sortir tout seuls le soir.

Tenez, mon nouvel épicier, M. Rachid Cherquaoui, s'est fait agresser la nuit dernière dans le XVIIIème.
J'aime bien M. Rachid Cherquaoui. Il est arrivé dans le quartier il y a six mois.
Il venait de racheter le fonds de commerce de M. et Mme Lefranc qui périclitait.
Il faut dire que, pendant les heures d'ouverture de l'épicerie, Mme Lefranc se faisait pétrir par le boulanger.
Tandis que M. Lefranc en profitait pour aller boucher la bouchère.
Le reste du temps l'épicier se ratatinait sur des enfilades de ballons de muscadet, au "Rendez-vous montmartrois" de la rue Caulaincourt, en compagnie de M. Leroy, le boucher.
Les deux hommes s'estimaient mutuellement.
Outre qu'ils vaquaient aux mêmes trous, ils avaient en commun une certaine idée de la France faite à la fois de fierté municipale, de foie régional et de front national.
Une haine tenace pour les grandes surfaces, les étrangers et l'eau minérale les rapprochait encore.
Chaque soir, quand M. et Mme Lefranc réintégraient enfin leur commerce à l'heure de Collaro, ils se dépêchaient de fermer la boutique pour ne pas rater Bouvard.
Tant et si bien que les clients, lassés de poireauter aux poireaux, avaient fini par reporter leurs instincts légumiers crépusculaires vers le supermarché.
-- "Femme, dit un soir M. Lefranc, sur un ton solennel qui ne lui était pas coutumier, nous sommes pris à la gorge par les gros à la solde de l'étranger. Nous allons devoir vendre l'épicerie."
Mme Lefranc opina du sous-chef car c'était une femme réservée.
Hélas, l'épicerie, forcément, personne n'en voulait.

À quelque temps de là, alors qu'il glougloutait ses petits blancs en maudissant le Maghreb, Vichy St-Yorre et les établissements Mammouth, M. Lefranc vit venir à lui un petit homme bien mis, quoique de style relativement basané.
- "Bonjour, monsieur, dit le petit homme. Vous êtes bien M. Lefranc?
- Qu'est-ce qu'il veut, ce melon? lança M. Lefranc, prenant la salle à témoin de l'outrecuidance de l'intrus.
- Je vous prie de m'excuser, mais je ne suis pas un melon. Je suis épicier, dit le petit homme. Je m'appelle Rachid Cherquaoui. J'ai vu que vous cédiez votre bail. Ça m'intéresse.
- Merde alors, dit M. Lefranc en tapant sur la table. Ça me ferait vraiment chier de voir un fainéant de bicot dans mon magasin. Plutôt crever."

Après s'être ainsi brillámment exprimé, M. Lefranc se dit qu'il ne tomberait jamais deux fois sur pareil gogo.
Le lendemain, en toute discrétion, il signait la cession de son bail à M. Rachid Cherquaoui.
Puis il prit le train à Montparnasse pour aller finir ses jours en Morbihan dans sa villa, "Ker Mein Kampf",  en compagnie de Mme Lefranc qui se consolait de son ultime étreinte dans le pétrin en caressant déjà le projet de baratter le crémier de la rue du Varech de Quimperlot-les-deux-crêpes.
On n'entendit plus jamais parler d'eux.

Dans le quartier, nous sommes très contents du nouvel épicier.
Pour des fainéants, c'est incroyable de voir à quel point les épiciers arabes se lèvent tôt et se couchent tard. C'est à se demander quand ils regardent les jeux de 20 heures.
Pour nous, c'est vraiment pratique.
Le dimanche soir, par exemple, M. Rachid ne ferme jamais l'épicerie tant que le quartier n'est pas rentré de week-end, Dimanche dernier, je suis allé chercher une salade et un pain de mie à 9 heures du soir passées. C'était encore ouvert.
Il était en train de jouer aux dominos avec un autre Marocain qui lui ressemblait beaucoup.
- "C'est mon frère Mohamed. Mohamed, je te présente un client très gentil." (Je suis très gentil.)
Je dis : - "Bonjour monsieur Mohamed. Vous êtes aussi du quartier ?
- Oui, monsieur. Je viens de racheter la boucherie de la rue Lamarck.
- La boucherie de M. Leroy ?" Je m'étonnais que M. Leroy, qui avait la même fierté, le même foie et le même front que M. Lefranc, ait consenti lui aussi à céder son commerce à un individu de type non gaulois vachement prononcé.)
"Au début, il a fait des difficultés, reconnut M. Mohamed. Il a dit qu'il ne traitait pas avec les melons.
" Je lui ai dit : "Monsieur Leroy, on vous aura mal renseigné; je ne suis pas un melon, je suis blanchisseur."
" Il a gueulé : "Quoi, ma boucherie ? Pour en faire un pressing ? Y sont pas bien, ces ratons !"
" Et moi j'ai dit : "je ne suis pas un raton, monsieur Leroy, je vous dis que je suis blanchisseur. Raton laveur, à la rigueur si vous y tenez..." Alors bon, il m'a foutu dehors.
" On a signé le lendemain."

Je me rappelle que ce dimanche soir-là, avant de me laisser repartir avec mon pain et ma laitue, M. Rachid avait tenu à nous faire goûter un petit sancerre blanc de l'année, qu'il venait de recevoir. Encore un peu vert, mais très fruité.
Lui-même ne s'en était servi qu'un tout petit fond de verre, par politesse, pour trinquer.
Comme il dit : "Faut que je fasse attention.
Je suis moitié musulman, moitié diabétique."
Mais moi, je sais bien qu'il préfère les bordeaux rouges...

Ce matin, pour la première fois depuis six mois, le rideau de fer de l'épicerie Cherquaoui est resté baissé.
M. Mohamed, dans tous ses états, m'a appris que son frère venait d'être hospitalisé avec dix points de suture au visage.
Il avait été attaqué au couteau, à la nuit tombée. Par des inconnus.
Alors, M. Mohamed et moi sommes allés chez le fleuriste d'à côté faire l'acquisition d'une poignée d'anémones.
Et je l'ai accompagné à l'hôpital.

Les rues de Paris ne sont plus sûres...

lundi 20 juin 2011

18 juin 2011 à Vitrolles : De Gaulle déserte à nouveau

À Vitrolles des patriotes ont fait le ménage dans la nuit du 17 au 18 juin. Le buste de l'infâme assassin compulsif déserteur a été envoyé à la décharge publique ou remis à une entreprise de récupération de métaux… on s'en fout.

Opération de salubrité publique, mais après tout banal fait divers. Si l'information a été traitée ainsi par la presse régionale y compris FR3, seul "Francaisdefrance's Blog" s'offusque, pour eux il s'agirait de "vandalisme ou mauvaise blague" ! Rigolos !

Que De Gaulle déserte à nouveau un 18 juin, c'est pas qu'une coïncidence…

samedi 18 juin 2011

Rappel (partiel) des crimes de De Gaulle envers ceux qui servent la France


Pour l'honneur... avec les harkis : De 1958 à nos jours  par François Meyeret Benoît de Sagazan


En cette sombre journée de l'imposture ayons une attention particulière pour ceux qui indéfectiblement ont servi la France, nos Harkis encore et toujours si injustement traités… Témoignages poignants… Écoutez !!!

Le 15 septembre 2010, une manifestation des Harkis, devant l'Assemblée nationale, a rappelé à la classe politique et aux médias, tous confondus, que Nicolas Sarkozy, abjurant promesses et parole données aux Harkis avant son élection à la présidentielle de 2007, oubliait à présent  la violation criminelle des dits accords d'Évian et d'un prétendu cessez-le-feu des 18 et 19 mars 1962… Qu'il niait effrontément la réalité des crimes de guerre, crimes contre l'humanité, du génocide dont 150 000 Harkis et leurs familles ont été les victimes, abominablement torturés et mutilés puis égorgés par le FLN.

Négationnisme et révisionnisme de crimes  totalement imputables  à De Gaulle… et à ses séides Joxe, Mesmer…  sinistre et criminelle époque.

Les Harkis se souviendront que, tout seul contre De Gaulle ce raciste haineux, Georges Pompidou a su sauver de la mort, tortures, mutilations des dizaines de milliers de Harkis.  Des dizaines de milliers de Harkis que l'infâme criminel compulsif De Gaulle abandonnait délibérément aux égorgeurs du FLN pour du pétrole, du gaz, des essais nucléaires au Sahara.

De Gaulle, criminel de guerre. Indéniable.  Mais pourquoi donc le pouvoir actuel persiste-t-il dans sa complicité envers un tel criminel ?