Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

jeudi 29 mars 2018

Jeudi Saint à Málaga : procession des Légionnaires, "Novios de la Muerte"



Jeudi Saint à Málaga. Procession du Christ de la Bonne Mort, connu sous le nom de Christ de Mena, Christ des Légionnaires espagnols. (chanson des Légionnaires "Mariés de la Mort".



en Videos
Semana Santa de Málaga. Traslado del Cristo de la Buena Muerte Málaga 2018
Procesión del Cristo de la Buena Muerte, Conocido como el Cristo de Mena, Cristo de los Legionarios Españoles.
(Canción de los Legionarios "Novios de la Muerte".









Todos los vídeos del desembarco de la Legión en Málaga y traslado del Cristo de Mena




Desembarco de la Legión en Málaga 2018 en la mañana del Jueves Santo

Himno del Novio de la Muerte

Paroles de l'Hymne du Fiancé de la Mort,
une clameur qui retentit tout au long du Jeudi Saint.


Nadie en el Tercio sabía
quien era aquel legionario
tan audaz y temerario
que a la Legión se alistó.

Nadie sabía su historia,
más la Legión suponía
que un gran dolor le mordía
como un lobo, el corazón.

Más si alguno quien era le preguntaba
con dolor y rudeza le contestaba:

Soy un hombre a quien la suerte
hirió con zarpa de fiera;
soy un novio de la muerte
que va a unirse en lazo fuerte
con tal leal compañera.

Cuando más rudo era el fuego
y la pelea más fiera
defendiendo su Bandera
el legionario avanzó.

Y sin temer al empuje
del enemigo exaltado,
supo morir como un bravo
y la enseña rescató.

Y al regar con su sangre la tierra ardiente,
murmuró el legionario con voz doliente:

Soy un hombre a quien la suerte
hirió con zarpa de fiera;
soy un novio de la muerte
que va a unirse en lazo fuerte
con tal leal compañera.

Cuando, al fin le recogieron,
entre su pecho encontraron
una carta y un retrato
de una divina mujer.

Y aquella carta decía:
"...si algún día Dios te llama
para mi un puesto reclama
que buscarte pronto iré".

Y en el último beso que le enviaba
su postrer despedida le consagraba.

Por ir a tu lado a verte
mi más leal compañera,
me hice novio de la muerte,
la estreché con lazo fuerte y su amor fue mi ¡Bandera!



Le Fiancé de la Mort

Personne au bataillon ne savait
Qui était ce légionnaire
Si audacieux si téméraire
Que la Légion il est venu rejoindre.

Personne ne connaissait son histoire,
Pourtant, la Légion savait
Qu'une grande douleur le rongeait
Comme un loup, son cœur.

Plus, si quelqu'un demandait qui il était
Avec douleur et dureté, il répondrait :

Je suis un homme par la fortune
Frappé avec la patte d'une bête ;
Je suis le fiancé de la mort
Qui va s'unir d'un lien fort
Avec une compagne fidèle.

Quand au plus rude était le feu
Et le combat le plus féroce,
Pour défendre son Drapeau
Le légionnaire a avancé.

Et sans craindre l'assaut
De l'ennemi exalté
Il savait mourir comme un brave
Et sauver son étendard.

Et en arrosant la terre brûlante de son sang,
Il murmura le légionnaire d'une voix blessée :

Je suis un homme par la fortune
Frappé avec la patte d'une bête ;
Je suis le fiancé de la mort
Qui va s'unir d'un lien fort
Avec une compagne fidèle.

Quand enfin son corps a été découvert
Sur sa poitrine ils ont trouvé
Une lettre et une image
D'une femme divine.

Et cette lettre disait :
"... si un jour Dieu vous appelle,
Pour moi gardez une place
Pour te rejoindre bientôt j'irai".
Et dans le dernier baiser qu'elle lui a envoyé
Elle lui a dit un dernier au revoir.

Juste pour être à vos côtés
Ma compagne la plus fidèle,
Je suis devenu le Fiancé de la Mort,
Maintenant je suis lié à elle d'un lien fort
Et son amour était mon Drapeau !









lundi 26 mars 2018

La Syrie fait le ménage… Après la Ghouta quelle sera la destination de l’Armée arabe syrienne ?



Rares sont les articles de synthèse présentant les acquis de la guerre menée par la Syrie contre ses envahisseurs et les prochaines étapes de la reconquête attendue de l’Armée arabe syrienne… Hors la foison d'articles malveillants de la propagande occidentale, quelques bavards et bavardes toujours mieux informés que tous leurs camarades nous livrent trop souvent que des minauderies de faire-valoir égocentré… Voici un article bienvenu écrit par une personne, Nasser Kandil, dont les analyses restent toujours d'une sobre perspicacité… Un article qui me semble mériter une attention toute particulière…







Source : Nasser Kandil
Mondialisation.ca, 25 mars 2018
nasserkandil.com

Ce 24 mars, Harasta est complètement débarrassée du terrorisme ; les milices armées terroristes [Ahrar al-Cham, Faylak al-Rahmane, Jaych al-Islam, etc.] ayant sévi depuis environ sept années à Ibrine, Zamalka, Jobar, Ayn Tarma bouclent leurs valises pour un aller sans retour ; les civils continuent à sortir de Douma par le passage d’Al-Wafidine ; l’Armée syrienne avance dans ces régions de la Ghouta orientale, bientôt complètement libérée, alors que plus de 100 000 civils ont été évacués depuis l’ouverture des passages sécurisés avec la coopération du Croissant arabe syrien et du Centre de réconciliation russe. 





Oui, la Ghouta orientale sera bientôt complètement libérée. Oui, les civils libérés ont hurlé de toutes leurs forces d’atroces vérités [1] sur leur séquestration par de prétendus « révolutionnaires » selon la diplomatie française, ou de « prétendus opposants armés modérés » selon les diplomaties plus prudentes.

Non, les mensonges n’ont pas cessé et il semble qu’ils ne cesseront pas de sitôt. Car, il y a ceux qui mentent pour continuer à exister en tant que superpuissance, ceux qui mentent pour camoufler leur impuissance, ceux qui mentent pour simplement prouver qu’ils existent, ceux qui mentent pour faire main basse sur les richesses d’autrui, ceux qui mentent pour plaire aux précédents, ceux qui mentent pour juste mentir…

Il n’empêche que la vérité vient de l’emporter sur leurs mensonges : Harasta et ses sœurs de la Ghouta viennent de lever le voile sur l’un des chapitres terriblement douloureux de cette guerre infamante sur la Syrie. Un chapitre qui restera longtemps, très longtemps, gravé dans la mémoire des Syriens ; lequel, dans l’immédiat, leur insufflera la force nécessaire pour résister à tous les assauts criminels, alors que les tambours de la guerre résonnent de toute part.

Abstraction faite de ceux qui ont prétendu que les autorités syriennes et/ou les Russes avaient cédé Afrin, la ville du Nord martyrisée par Erdogan, contre la Ghouta orientale dans le Sud; voici la réponse de M. Nasser Kandil à ceux qui s’inquiètent des menaces guerrières de ladite coalition internationale menée par les États-Unis et, surtout, des rumeurs sur une mésentente entre les alliés russe, iranien et syrien. [Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca].


Nasser Kandil - ناصر قنديل

Ceux qui s’interrogent sur le futur de l’Armée arabe syrienne devraient se souvenir de leurs propres questions, posées à chacune de ses victoires, avant même la bataille décisive d’Alep :

Les Russes soutiendront-ils indéfiniment l’Armée arabe syrienne ?
La Turquie restera-t-elle sans rien faire ?
Qu’en est-il de la relation de la Turquie avec la Russie et l’Iran ?
Quelles seront les réactions d’Israël et des États-Unis déterminés à empêcher sa victoire finale ?

Les mêmes questions qui reviennent malgré les faits probants de la bataille d’Alep, puis des batailles de Deir ez-Zor, d’Al-Boukamal et de la Ghouta aujourd’hui, sans qu’ils ne tirent profit des réponses données par une année et demie de combats et de victoires successives.

Or, la réponse objective est de commencer par dire que, comparativement à la Ghouta :

Alep, au Nord, est plus importante pour la Turquie,
Al-Boukamal, à la frontière syro-irakienne, est plus importante pour les USA,
Al-Quneitra et la frontière sud-ouest sont plus importantes pour Israël.

Autrement dit, s’il fallait que la Syrie accorde quelques compromis à ses alliés, ils porteraient assurément sur bien d’autres fronts que la Ghouta, sans oublier que les batailles précitées prouvent que la fermeté des alliés, la force de l’Armée arabe syrienne et l’incapacité des ennemis sont désormais constitutifs de la loi régissant la suite de la guerre en Syrie.

En effet, alors qu’il y a une semaine nombre d’analystes se demandaient quel serait le sort de la Ghouta, jugé difficile en dépit de la libération de la moitié de sa superficie, voici qu’elle leur répond en faisant basculer les pièces du domino des groupes armés, de Harasta, à Ayn Tarma, à Ibrine, à Zamalka ; ceci, avec le retrait des milices d’Ahrar al-Cham, la disposition des milices de Faylak al-Rahmane à en faire autant, en plus de la confusion des dirigeants et des milices de Jaych al-Islam ayant décidé de se retirer bien avant leurs amis-ennemis, mais qui se sont heurtés au refus des autres groupes armés de les accueillir à Idlib et au refus de l’Armée arabe syrienne de les autoriser à s’y rendre.

L’issue désespérée des batailles explique la décision des dirigeants des groupes terroristes armés d’accepter les négociations sur leur retrait et d’admettre leur défaite après des années d’obstination orgueilleuse mettant leur longévité sur le compte de leur résistance et de leur propre puissance, non sur le désir de l’État syrien et de ses alliés de leur laisser une chance d’intégrer les équilibres sur le terrain et d’accepter d’épargner aux civils, qu’ils prétendent défendre, plus de souffrances.

En effet, malgré l’importance de la Ghouta du point de vue psychologique et sécuritaire, l’État syrien avait remis la bataille de la Ghouta pour la fin, considérant qu’elle serait la plus dure pour les civils et espérant que la bataille d’Idlib et toutes les autres finiraient par inciter les milices armées à en sortir au lieu de s’engager dans des combats perdus d’avance.

Mais, chaque fois que l’Armée arabe syrienne s’est lancée dans une bataille, les dirigeants de ces milices armées et leurs employeurs étrangers qui sont les donneurs d’ordres, allumaient le front de la Ghouta, afin de soulager la pression sur les autres fronts, estimant que l’Armée arabe syrienne était incapable de les contrer, jusqu’au jour où ils [des éléments de Faylak al-Rahmane ; NdT] ont sauvagement attaqué le Centre de gestion des véhicules de l’Armée à Harasta [2] pour faire baisser la pression sur Idlib.

Or, Faylak al-Rahmane est un mensonge, car cette milice armée née au cœur de la guerre et qui compte des milliers d’éléments armés, notamment dans la Ghouta de Damas, les campagnes d’Idlib et d’Alep, n’est rien d’autre qu’une branche des Services du renseignement turc.

Une milice qui n’a cessé de déclarer que, contrairement aux autres milices, elle était déterminée à se battre jusqu’au bout, alors qu’en réalité sa criminalisation des négociations ayant mené Ahrar al-Cham [d’obédience turque et qatarie] à se retirer de Harasta, ainsi que sa criminalisation de la milice amie-ennemie de Jaych al-Islam [d’obédience saoudienne ; NdT], qui serait la seule à avoir mis à profit « la guerre des souterrains » pour faire main basse sur le butin volé, n’étaient que du bavardage. Car, Faylak al-Rahmane voulait programmer les négociations à l’heure de l’horloge de son commanditaire turc, dont l’unique souci était d’occuper l’Armée arabe syrienne par la bataille de la Ghouta jusqu’à ce qu’il ait conclu la bataille de Afrin.

Une milice qui n’est rien d’autre qu’un outil peu coûteux à la disposition de l’envahisseur turc, et qui n’a rien à voir avec l’une des quelconques aspirations des Syriens qu’elle a prétendu défendre en faisant commerce de leurs vies.

Quant aux analystes qui, maintenant, se demandent quelle sera la future destination de l’Armée arabe syrienne, comme souvent, elle pourra les surprendre. Serait-ce Idilb ? Serait-ce la campagne d’Alep, Deraa, ou la ligne de Quneitra à la frontière du Golan ?

Ce qui est sûr est que quelle que soit la destination de l’Armée arabe syrienne, elle ne fera que renforcer les certitudes déduites de ses batailles précédentes quant à sa capacité à progresser et libérer, à la détermination et à la cohésion de ses alliés, à la faible capacité de ses ennemis à constituer un défi sérieux qui l’empêcherait d’avancer et aux options limitées dont ils disposent.

En dépit des particularités des deux invasions turque et états-unienne au Nord du pays, sous la couverture kurde, l’État syrien et ses alliés possèdent des cartes, des options et des marges non encore dévoilées, lesquelles permettront de renouveler les victoires politiques et militaires, comme cela s’est passé pour d’autres régions.

Et, comme l’a déclaré en substance Robert Ford, l’ex-ambassadeur américain en Syrie : il n’y aura pas de guerre américaine pour protéger une entité kurde ; les Américains ne pourront pas rester longtemps en Syrie une fois que l’État syrien et ses alliés auront décidé de se diriger vers le Nord ; finalement, ils savent à Washington qu’ils devront plier bagages.

Reste Israël, lequel a foncièrement soutenu, en coulisses, cette guerre et dont le sort demeure stratégiquement et géographiquement lié à son devenir. Mais quand Israël demande aux Nations Unies [ce 14 mars 2018 ; NdT] de redéployer les unités de la FNUOD [Force des Nations Unies chargée d´observer le dégagement] sur la ligne de désengagement au Golan, alors qu’il l’a lui-même violée et livrée aux groupes armés, tantôt dans l’espoir de s’offrir une ceinture de sécurité, tantôt dans l’objectif de s’approprier une partie de la géographie syrienne, il devient clair que désormais la protection des Nations Unies est la moins mauvaise option qui lui reste parmi toutes les autres mauvaises options ; ce qui revient à déclarer que, de son point de vue, les paris sur des variables qui affaibliraient l’État syrien et stopperaient sa course vers la victoire, par la libération de son territoire, sont donnés perdants aujourd’hui plus que par le passé.

Nasser Kandil

24/03/2018



Sources : Synthèse de trois articles publiés sur topnews-nasserkandil




Traduction de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca

Notes :

[1] Vidéo des premiers instants de la libération de Ayn Tarma, filmés par un valeureux soldat de l’Armée syrienne : Wassim Issa.


[2] Vidéo de Faylak al-Rahmane aux ordres de ladite « Armée libre » [ASL] montrant son attaque du Centre de gestion des véhicules de l’Armée [Idarat al-Markabates] dans la région de Harasta, se vantant d’avoir emprisonné et tué nombre de soldats syriens dont des officiers et des hauts gradés, prétendant que tout est de la faute des Russes et des Iraniens…



La source originale de cet article est nasserkandil.com
Copyright © Nasser Kandil, nasserkandil.com, 2018












Wassim Issa témoigne de la bravoure et de l'héroïsme de l'Armée syrienne dans la Ghouta



Les chars de l'Armée arabe syrienne en action sur le champ de bataille… anéantissement des derniers retranchements terroristes dans la Ghouta orientale sur plusieurs fronts… Sous un barrage de balles, les soldats syriens se lancent à la poursuite des terroristes…




The soldier Wassim Issa [وسيم عيسى]





samedi 24 mars 2018

Moment de bonheur après la libération de la Ghouta orientale…



Trois jours après la fête des mères - célébrée avec l'arrivée du printemps en Syrie - ce soldat de l’Armée arabe syrienne retrouve sa maman prisonnière des terroristes depuis 7 ans dans la Ghouta..







Gloire à l'Armée arabe syrienne… La Ghouta orientale libérée !



Quel plus magistral défi à l'Occident que celui de cet enfant dans les bras de son père célébrant une nouvelle et importante victoire de la Syrie, la libération de la Ghouta…








































jeudi 22 mars 2018

Nicolas Sarkozy… des relations douteuses dans les plus hautes sphères du régime ?…



Affaire épinglée par tous les médias aux ordres… Relations entre Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi… En réalité une affaire dans laquelle la personne de Nicolas Sarkozy n'a vraiment que très peu d'importance… Bien sûr le régime tente de braquer les projecteurs sur Nicolas Sarkozy, lui seul et ses amis très proches… Que les Français se gardent de tomber dans ce piège. Dans cette affaire c'est le régime, fondamentalement seulement le régime qui est en cause…

Qu'on le veuille ou non, quelles que soient ses fautes, Sarkozy c'est du passé… Que les Français ne se laissent pas détourner du présent… S'il s'agit de combattre efficacement un régime ce ne peut être que contre ses actions présentes et projetées…

Relations douteuses ? Explorons… Explorons ! 












dimanche 11 mars 2018

Jean-Bastien Thiry, 55 ans seulement… toujours présent !




Timbre postal personnalisé "55 ans déjà"


En substance dans l'éditorial du bulletin n° 54 du Cercle Jean Bastien-Thiry

L'année 2018 marquera le cinquante-cinquième anniversaire de l'exécution de Jean Bastien-Thiry.

À cette occasion, le Cercle Jean Bastien-Thiry lance une nouvelle édition de timbres postaux personnalisés "55 ans déjà" et organise à Paris le samedi 10 mars 2018 un après-midi "exposition-intervention".

Durant l'été, le Cercle Jean Bastien-Thiry a pu visiter le Centre de Documentation Historique sur l'Algérie (CDHA) d'Aix-en-Provence et a pu constater avec satisfaction que le souvenir des martyrs de l'Algérie y était bien présent. Une stèle en leur honneur accueille le visiteur à l'entrée du Centre et une salle leur est consacrée : on y voit, en grand, les photos des quatre fusillés. le Cercle Jean Bastien-Thiry se réjoui que le CDHA s'agrandisse prochainement et envisage avec celui-ci une coopération plus étroite.

Le Cercle Jean Bastien-Thiry était également présent à la commémoration de la journée du 12 mai organisée par les Harkis d'Île-de-France. Le 12 mai 1962 est la date à laquelle le ministre des Armées de DeGaulle, Pierre Messmer, a envoyé un télégramme au Haut-Commissaire en Algérie interdisant tout déplacement en Métropole des Harkis. Ce télégramme a été suivi par un autre télégramme ultraconfidentiel signé Louis Joxe dont voici le texte : "Ministre État Louis Joxe demande à Haut-Commissaire rappeler que toutes initiatives individuelles tendant à installation métropole Français Musulmans sont strictement interdites. En aviser urgence tous chefs S.A.S. et commandants d'unités". Les Harkis étaient abandonnés par la Métropole, laissés à la merci des nouveaux maîtres de l'Algérie. C'est pour limiter les massacres de ces populations qui avaient fait le choix de la France que Jean Bastien-Thiry a continué d'organiser une action de force contre DeGaulle, même après la signature des "Accords" d'Évian.

Dates à retenir et à diffuser :

Samedi 11 novembre 2017 à 15 heures :
Cérémonie au cimetière de Bourg-la-Reine (92) en mémoire de tous les morts de l'Algérie Française, unis dans notre souvenir à ceux qui ont donné leur vie pour la patrie au cours des deux dernières Guerres mondiales et des combats Outre-mer.

Samedi 10 mars 2018, 14h30-17h30 :
Exposition et interventions sur Jean Bastien-Thiry à Paris.

Dimanche 11 mars 2018 à 15 heures :
Cérémonie-souvenir au cimetière de Bourg-la-Reine.

Merci aux personnes qui feront dire des messes pour Jean Bastien-Thiry au moment du 11 mars 2018 de prévenir le Cercle Jean Bastien-Thiry avant le 1er février 2018 des dates, heures et lieux de ces messes afin que le Cercle puisse les publier dans son bulletin. 

DVD "Dans la tête des quatre généraux" : Très intéressant document retraçant le parcours des quatre généraux qui ont été à la tête du putsch d'avril 1961 à Alger. Peut être commandé au prix de 10 euros le DVD, port offert, à l'adresse suivante : ARS c/o Hervé Pignel-Dupont 11 rue de la Foire 30400 Villeneuve lez Avignon.

Le Cercle Jean Bastien-Thiry a appris avec tristesse le décès en août dernier de Dominique Cabane de Laprade, membre de l'équipe de l'attentat de Pont-sur-Seine contre DeGaulle en septembre 1961. Dominique Cabane avait tenu, malgré sa fatigue, à assister à la cérémonie du 12 mars dernier à Bourg-la-Reine. Il a rejoint son épouse bien-aimée qui l'avait précédé de deux ans auparavant.

Voilà chers amis la sustance de cette première page du bulletin du Cercle Jean Bastien-Thiry.

Si vous le désirez, vous pouvez obtenir ce bulletin auprès du  Cercle Jean Bastien-Thiry, B.P. 50070 , 78170 La Celle Saint Cloud. Vous y trouverez l'émouvant témoignage de Mme Simone Gautier sur la fusillade du 26 mars 1962 à Alger, lu à Bourg-la-Reine le 11 mars 2016. Vous y trouverez aussi le témoignage de Françoise Bastien-Thiry en mars 2013 ainsi que l'évocation de Jean Bastien-Thiry par l'abbé Pivert .

*   *   *

Le 11 mars 1963, la France perdait un héros…

Soldat, attends !

Au Colonel Jean Bastien-Thiry,
Au fort d’Ivry le matin du 11 mars 1963…
La voix de la conscience parle
à chacun des 12 soldats du peloton d’exécution…
À moins que ce ne soit la voix du Colonel Bastien-Thiry,
Ou son âme immortelle, prête à s’envoler…
À moins encore que ce ne soit la voix de la France éternelle…
Ou la voix des combattants et des patriotes
Qui sont morts pour que l’Algérie reste française…
Peut-être même est-ce le chœur des voix de tous les combattants
Morts dans toutes les guerres,
Puisque les hommes ne savent pas vivre en paix…

L’aube a dissipé les ténèbres
Le jour se lève sur la terre
L’âme des morts en temps de guerre
Est présente en ces lieux funèbres.

Attends soldat, attends, attends encore un peu,
C’est un meurtre qui se prépare.
Attends donc un moment avant d’ouvrir le feu,
Avant que la mort ne s’empare
De cet homme au poteau que tu dois fusiller,
Que ton tir fera vaciller.


Attends, soldat, écoute, attends donc un moment.
Ce condamné qui te fait face,
Là-bas, en Algérie, avait fait le serment
De ne jamais quitter sa place,
De garder cette terre et de la protéger
Malgré le risque et le danger.

Attends soldat, attends encore un bref instant
Avant de commettre ce crime !
On t’a menti soldat. Tu parais hésitant,
Car c’est le sang d’une victime
Que tu devras verser. Où donc est ton devoir ?
Vas-tu tirer sans t’émouvoir ?

Soldat, attends. Sais-tu combien de nos soldats
Se sont battus en Algérie ?
Et combien de Français valeureux aux combats
Sont morts là-bas pour la Patrie ?
Ceux qui sont enterrés dans le sol algérien
Sont-ils vraiment tombés pour rien ?

On t’a trompé, soldat. Tu vas verser le sang
D’un combattant pur et sans tache
D’un officier français. Cet homme est innocent.
Ce condamné que l’on attache
Avait mis une croix de Lorraine en son cœur
Sous sa vareuse d’aviateur.

Soldat, attends un peu, souviens-toi des Pieds-noirs
Quittant leur province natale,
Leurs maisons et leurs champs, leur terre et leurs espoirs,
Échappant à une mort fatale,
Quand ils ont dû choisir, valise ou bien cercueil,
L’exil, la misère ou le deuil.

Attends, soldat, attends, souviens-toi des Harkis
Livrés sans arme et sans défense.
Quand on leur ordonna de rendre leurs fusils,
Ils croyaient encore à la France.
Ils furent par milliers vendus aux massacreurs,
Au coutelas des égorgeurs.

Soldat, n’hésite plus. Pourquoi donc trembles-tu ?
Il porte sa Croix de Lorraine.
Sous ce pesant fardeau, il avait combattu.
Il a dépouillé toute haine,
Il n’a jamais trahi, il s’est bien préparé,
Il ne s’est pas déshonoré.

Soldat, qu’attends-tu donc ? Vise bien droit au cœur.
Cet homme affamé de Justice
Qui refusa le crime et sauva notre Honneur
Est prêt pour le dernier supplice.
II n’espère plus rien de ces vils magistrats
Et de ces lâches scélérats.

Soldat, épaule ton fusil ; vise bien droit.
Plus tard, tu verseras ta larme.
Soldat ne tremble pas en appuyant le doigt
Sur la gâchette de ton arme.
Soldat, ne pense à rien. Ajuste bien ton tir.
Après, viendra le repentir.

Soldat, tu ne sais pas que la majorité
Des habitants de l’Algérie
Voulait rester Française, et la fraternité
Fut détruite par Barbarie
Et trahison, et les Pieds-noirs abandonnés,
Et les Harkis assassinés.

Soldat, tu dois tuer ce juste au fort d’Ivry.
Un sang pur va couler encore
Pour s’unir à jamais aux récents morts d’Isly :
Derrière un drapeau tricolore,
En mars de l’an dernier, marchaient des Algérois.
Ils sont tombés les bras en croix.

Les douze coups de feu bientôt vont retentir.
Déjà cet homme est un martyr.

(Louis de Condé – Fresnes, cellule n°23 des condamnés à mort )
Extrait du recueil "Voyage" de Louis de Condé, en vente à la Librairie de la Tour, 6 rue de la Source de l’Hôpital – 03200 Vichy - tél. +33 470 32 57 83 – +33 954 11 15 79 – Courriel : libtour@free.fr
Ce poème a été composé en 1965-66 par Louis de Condé dans la cellule 23 du CNO de Fresnes, cellule des condamnés à mort dans laquelle le Colonel Bastien-Thiry a passé ses derniers jours et surtout sa dernière nuit. "Soldat, attends" a été lu par Louis de Condé lors du Colloque des 50 ans à Paris.