Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

vendredi 29 avril 2016

Semaine sainte orthodoxe… la Passion à Alep…





La Passion de Jésus s'inscrit clairement dans l'Histoire permanente des relations entre les Juifs et les autres peuples. Le scénario de la Passion de Jésus nous le revivons cruellement aujourd'hui quand l'Occident - comme hier les Romains - accomplit lâchement, en Syrie comme ailleurs, les basses œuvres des Juifs…

Le Sanhédrin a jugé Jésus pour blasphème et l'a condamné. Mais les autorités juives voulant faire endosser aux Romains la responsabilité de l'exécution livrèrent Jésus à Ponce Pilate pour un grief politique imaginaire et firent chanter Pilate pour obtenir la condamnation…

Pilate, procurateur de Judée, fût un administrateur médiocre. Moralement il était un lâche. Quelques erreurs commises donnèrent aux Juifs un ascendant sur Pilate avide de conserver ses fonctions déléguées par l'empereur Tibère. Pilate se soumit alors à tous les chantages venant des Juifs…

Après avoir interrogé Jésus, Ponce Pilate retourna vers les chefs des prêtres et les accusateurs de Jésus et leur dit : « J’ai interrogé cet homme et je ne trouve aucune faute en lui. Je ne crois pas qu’il soit coupable des accusations que vous avez formulées contre lui. Je pense qu’il devrait être libéré. » Lorsque les Juifs entendirent cela, ils furent saisis d’une grande fureur, au point de crier sauvagement que Jésus devait mourir. L’un des sanhédristes monta audacieusement à côté de Pilate en disant : « Cet homme excite le peuple, en commençant par la Galilée et en continuant dans toute la Judée. Il est un fauteur de désordre et un malfaiteur. Si tu remets cet homme mauvais en liberté, tu le regretteras longtemps »


Sauvez Alep…





vendredi 22 avril 2016

Un prêtre breton en Syrie, avec la Communauté syrienne de France… Témoignage…



Maaloula… la Vierge Marie veille à nouveau sur le village…


Abouna Roger a participé en mars 2016 au voyage de solidarité en Syrie organisé par la Communauté syrienne de France… De retour à Nantes le père Roger témoigne pour Breizh-info… Un témoignage d'autant plus fort que les paroles de ce prêtre gardent toujours une grande modération… sans rien éluder…
… Merci Abouna pour cette prière si émouvante dite pour la Syrie en la chapelle du monastère de Saint Jacques le Mutilé à Qara…


Saidnaya… Notre-Dame
La tradition veut que la Vierge soit apparue à l’empereur byzantin Justinien alors qu’il chassait une biche.
Celle-ci se transforma miraculeusement en Vierge Marie lui demandant d’élever un monastère sur le site.


*   *   *
Après 41 ans passés au Congo, le père Roger Nicol a rejoint le diocèse de Nantes. Ce prêtre breton – il parle couramment la langue de ses pères – était du voyage que les collaborateurs de Breizh-info ont effectué récemment en Syrie avec l’association "La Communauté syrienne de France" (contact : syrianafrance@gmail.com). Il nous livre ici son témoignage.

Rencontre inopinée à Damas, vers Bab Touma

Prêtre de la Société des missions africaines, ayant travaillé en République démocratique du Congo pendant une bonne quarantaine d’années, je me trouve aujourd’hui à Nantes dans le Service Diocésain de la Coopération Missionnaire, accompagnant une Communauté Chrétienne Africaine et assure aussi un service dans une paroisse au nord du diocèse. Je continue ainsi une longue tradition Missions Africaine d’une présence missionnaire dans le diocèse de Nantes et d’ouverture vers l’ailleurs. Spontanément nous avons une attention particulière pour les pays d’Afrique en tant que Missions Africaines. Entre autre, nous organisons des voyages en Afrique pour ceux qui souhaitent approcher ce continent. Cette année nous organisons un voyage au Togo du 24 juillet au 8 août 2016 .

Mais notre sensibilité nous conduit aussi à nous rendre présents également ailleurs dans le monde. Cette année j’ai accompagné un groupe de 17 personnes [Syriens, Algériens, Néerlandais, Belges, Français]  en Syrie, dans ce Proche Orient si agité par tant de forces venant de partout.

Une volonté commune à tous : vérifier au contact des populations syriennes, dans leur quotidien, la réalité de leur vécu par rapport à leur situation dans la guerre et la paix, les attentats, les éventuels clivages dans les populations, leur ressenti, leurs espoirs pour le futur… Autant de questions auxquelles chacun souhaitait une réponse.

Et en plus, une volonté de témoigner à cette population une amitié pour lui dire qu’elle n’est pas oubliée et qu’elle ne doit pas tomber dans le jeu des politiques d’intérêts hasardeuses des pays du Golfe, des Israéliens, des Américains et des Occidentaux.

Il s’agit ici de dire ce que nous avons vu, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vécu au contact d’une population si diverse religieusement ou ethniquement… « tous Syriens » comme ils le disent.

En Syrie, au cœur de la résistance aux Forces internationales

Un voyage en Syrie ce n’est pas une folie, c’est possible et l’on peut même le souhaiter, cependant avec certaines conditions. La situation n’est pas celle qui nous est présentée généralement ici. Nous étions 17 à prendre l’avion « Air Serbia » pour Belgrade puis Beyrouth. La suite du voyage s’est faite par car jusqu’à Damas. Dans nos bagages : médicaments, fauteuils roulants, béquilles… transportés à titre gracieux par la compagnie.

Quelques constats :

Le mouvement des printemps arabes n’a guère été accueilli par les Syriens, mise à part quelques poches d’opposition des petits villages de campagne qui ont vainement tenté d’entrainer les villes dans la rébellion : « si vous voulez manifester, allez manifester chez vous dans vos villages… », leur a-t-on répondu. C’est bien le cas de Hama, une ville de 500 000 habitants : une ville considérée comme ville test pour tout mouvement d’opinion. Les villages qui ont refusé de suivre dans la rébellion ont payé le prix fort de leur refus : pillage, destructions, assassinats de masse avec des méthodes d’horreur.

L’ASL, (Armée Syrienne Libre) née de la défection de quelques officiers de l’armée régulière et suscitée par eux n’avait pas de grandes ambitions belliqueuses au départ, mais plutôt celle de protéger les manifestants dans leurs revendications. Très vite, comme beaucoup d’autres groupes, après quelques mois, l’ASL s’est militarisée en acceptant avec des armes venant surtout de l’Occident en versant dans la violence et l’horreur. Et, malheureusement ces mouvements ont ouvert des brèches pour l’entrée en Syrie des combattants étrangers qui, eux aussi, très vite, ont versé dans l’horreur. Aujourd’hui, la guerre en Syrie est la guerre des étrangers (islamistes venant d’Asie, de l’Europe Centrale, de l’Europe, du Maghreb, du Soudan…) avec l’association de quelques villages mécontents.

Nous avons circulé dans la zone contrôlée par l’État (40% du territoire avec ses 60% de la population totale) tout en approchant d’assez près (3 km) des lignes de front : Damas, Sednaya, Maaloula, Homs, Hama, les villages dans les montagnes au nord en direction d’Alep, Lataquié, Tartous, Damas.

Durant tout notre voyage nous avons été en contact avec l’armée présente partout, avec des points de contrôle à tous les carrefours, et très fréquents dans les villes. Elle a le soutien de la population qui lui voue une totale confiance. Partout des civils prêtent main forte aux soldats dans les points de contrôle pour empêcher ou du moins limiter au maximum les infiltrations de djihadistes. Tel ce coiffeur qui entre dans son salon de coiffure avec le treillis militaire, et devient coiffeur pendant la journée et qui consacrera une partie de l’après-midi ou de la nuit à seconder les soldats. « Nous sommes avec notre armée et le pouvoir, Bachar est notre représentant », entendons-nous régulièrement. « Nous aimons notre armée, sans elle que serions nous… ? ».

Nous avons vu les soldats vivre en harmonie avec la population, toujours corrects et rigoureux dans leur service avec une pointe de dignité. L’armée a toujours manifesté son attachement au pouvoir. Les quelques défections dans ses rangs ne semblent pas avoir beaucoup pesé dans l’enchaînement des événements.

Il était donc prévisible dès le départ que le régime ne tomberait pas facilement comme l’avait déjà dit, dès le début, l’ambassadeur de France à Damas. Il est en fait assez solide. Les problèmes de la Syrie auraient pu être réglés par les Syriens eux-mêmes s’il n’y avait pas eu cette nombreuse intrusion étrangère. On se prend à penser que ferions-nous, ici, dans notre propre pays si nous avions une vingtaine de milliers de djihadistes armés et financés de l’extérieur ?

« Notre problème ici, ce sont les pays du Golfe qui financent la rébellion et les djihadistes… (y compris toutes ces agences souterraines de recrutement de nouveaux djihadistes partout) avec leurs alliances avec les pays européens qui arment les rebelles… », nous disait le curé de la cathédrale de Homs qui a joué un rôle important d’intermédiaire entre les rebelles et l’armée dans sa ville de Homs et qui a permis d’éviter des tueries supplémentaires.

Quant à « l’opposition que vous appelez modérée, une opposition faite d’hommes qui ont commencé dans la contrebande, qui par la suite sont devenus des chefs rebelles et qui ont semé chez nous la terreur, qui ont égorgé, volé, violé, pillé… Ils sont aujourd’hui les interlocuteurs de la Syrie à Genève ! !… nous les connaissons, nous avons leur nom, nous savons où ils habitent… », nous dira un guide doublement déçu et blessé dans la ville martyre de Maaloula, « nous sommes amis du peuple français, mais nous ne comprenons pas ses dirigeants… ».

L’Église en Syrie est une Église reconnue, respectée. Les chrétiens vivent en harmonie avec la population : le père de la famille musulmane, chez qui nous avons été hébergés, quand il a appris que j’étais prêtre, m’a dit : « laisse ton groupe avec son programme, demain tu viens avec moi nous allons voir les chrétiens… ». En cas de danger pour les chrétiens, ils ont leurs moyens de les avertir. En cas de situation difficile, on se tourne facilement vers les chrétiens pour trouver des solutions, y compris les rebelles eux- mêmes.

À la tombée de la nuit, nous nous trouvons sur une colline qui surplombe l’immense plaine agricole de Hama. À l’horizon trois villages, un alaouite, l’autre sunnite, le troisième chrétien. Un peu plus loin un village rebelle tenu par les hommes d’al-Nostra : les hommes sont restés seuls, ils ont envoyé leurs femmes et leurs enfants plus loin, dans un village de chrétiens pour les mettre en sécurité. Là elles reçoivent l’aide de l’État pour elles et pour leurs enfants : ils sont Syriens. « Partout on a besoin de nous mais partout on nous chasse » nous disait le curé de la cathédrale de Homs. Une Église discrète mais efficace, une Église d’une foi paisible et de la confiance, une Église de la prière et du courage. Plusieurs églises et des monastères ont été détruits ou abimés, mais partout on se remet à réparer ou à reconstruire.

La vie sociale

Dans la partie ouest du pays, contrôlée par le pouvoir et que nous avons visitée, la vie sociale, se déroule normalement : écoles, hôpitaux, Croissant rouge… dans un esprit de grande solidarité : les déplacés de guerre ne sont nulle part relégués dans des camps de réfugiés isolés. Ils sont tous pris en charge par les habitants qui leur offrent un coin de leur maison, ou bien on cherche des maisons à louer s’il le faut pour les loger, de façon à ce qu’ils soient chez eux. Nous avons pu visiter l’une de ces maisons qui abrite une trentaine de personnes avec qui nous avons échangé un bon moment assis ensemble dans une grande pièce : chacun racontant comment il avait fui de nuit leur village envahi par les éléments rebelles al-Nosra ou ASL. Ils en étaient encore horrifiés.


Enfants d'une école en bordure de la plaine du Gharb, parmi eux de nombreux enfants de martyrs

Des associations de femmes (nous avons rencontré une) se sont formées pour apporter aux soldats l’aide dont ils ont besoin, nourriture, vêtements, soins. D’autres, prennent en charge les orphelins issus de la guerre - nous avons ainsi visité un orphelinat d’enfants âgés de sept à huit ans avec aussi, à côté, des enfants en âge de maternelle.

Nous avons de même rencontré une association « Résister malgré nos blessures » créée par un officier amputé d’une jambe à la guerre et qui a comme but de venir en aide à tous les militaires blessés à la guerre ou victimes des attentats. Au moment où nous sommes passés, on comptait 300 blessés pris en charge. Les blessés de guerre et des attentats sont soignés chez eux à domicile : infirmiers et médecins militaires passent de maison en maison pour les soigner…



Sur un chantier de reconstruction, un ouvrier a aperçu un groupe d'étrangers : il brandit un portrait du président Bachar el-Assad
(Photo © Édi M'Boule)


Accompagnés par des membres et le président de l'association "Résister malgré nos blessures",
à Homs, quartier Zahra, sur les lieux de l'attentat du 21 mars 2016


Le responsable de cette association nous a conduit dans plusieurs maisons où l’on soignait les victimes du dernier attentat survenu à Homs huit jours avant notre passage où 145 personnes ont trouvé la mort et de très nombreux blessés. Nous avons visité le site : trois explosions successives, faites vraiment pour tuer : un camion, une voiture, un kamikaze… maisons éventrées…

Dans une maison, nous avons trouvé des infirmiers à l’œuvre : un père blessé sur un lit, de l’autre côté sa femme également sur un lit, en face sa fille sur un autre lit, les jambes brisées, sur un matelas par terre deux enfants, (sept ans, neuf ans) blessés eux aussi. Sur le mur de la chambre les photos de trois de ses enfants militaires tués par les rebelles. De son lit il nous dira : « j’avais quatre fils, trois sont déjà morts, maintenant je suis prêt à offrir le quatrième pour défendre mon pays ».

Dans les villages traversés, nous trouvons accrochés aux poteaux ou contre les murs ces grandes photos de militaires, dans un village d’environ 3000 habitants j’en ai compté une trentaine… Ils sont partis, mais ils demeurent toujours présents dans les mémoires.

En conclusion

Nous avons rencontré une armée qui nous a donné les signes d’être au service et à la protection de la population et non une armée qui prendrait plaisir à la bombarder. Il est cependant possible et même certain qu’à certains moments elle ait dû déloger les rebelles avec des effets collatéraux. Cela est malheureusement inévitable.

En ce qui concerne l’utilisation des armes chimiques sur les environs de Damas, les rapports de laboratoires ont démontré que leur nature était autre que celle des stocks de l’État syrien, mais correspondaient plus à celle des stocks de la Libye. Les analyses balistiques démontrent aussi qu’ils venaient du côté rebelle. Ces produits auraient transité par la Turquie et livrés aux rebelles : une version, je crois, communément admise aujourd’hui.

Indéniablement, le régime a une assise et une légitimité populaire. Nous sommes avec une guide sunnite, elle affirme, comme de très nombreux autres sunnites, et donc combien plus, les autres minorités : « Bachar n’est pas celui qui massacre son peuple comme on le dit dans les capitales occidentales… ».

L’intervention de la Russie en Syrie rassure. Son intervention est saluée par tous ceux que nous avons rencontrés. Le maître du terrain aujourd’hui, c’est bien la Russie. Quand elle aura réduit les poches de résistance autour d’Alep il lui restera de se consacrer à Daech avec l’armée syrienne et ceux que nous avons rencontrés le souhaitent fortement.

Les groupes entrés dans l’opposition et dont le nombre est difficile à évaluer, semblent à bout de souffle et se rendent compte, aujourd’hui, qu’ils ne peuvent pas gagner. Ils ont opté pour la trêve pour après s’acheminer vers la paix.

L’objectif clairement identifié de l’État islamique est de reconstituer le grand Califat tout autour de la Méditerranée avec comme capitale : Raqqa [الرقة] en Syrie et par la suite poursuivre plus loin.

En Syrie nous avons rencontré une population cultivée, digne, accueillante, ayant le sens de l’autre, le sens de la Nation, attachée à son État.

L’économie du pays a subi le contrecoup de cette situation de guerre, les usines textiles, par exemple, de Alep et qui étaient florissantes ont été détruites et les machines acheminées et vendues en Turquie. Elles fonctionnent cependant de nouveau avec le dixième de leur personnel d’avant.

Les plaines du nord immenses produisent blé, légumes, fruits, les olives, viande, produits d’élevage… permettent de contourner, au moins en partie importante l’embargo occidental. Le sud est beaucoup plus pauvre.

Sur la route, en quittant Aïn el-Kroum en direction de Lattaquié… une vue sur la riche plaine agricole du Gharb…
tout au fond le site d'Apamée encore occupé par les terroristes

Le peuple syrien demeure avec une conscience vive d’être victime d’une injustice internationale. Si elle n’avait ni gaz… elle serait probablement en paix.

La communauté monastique de Saint Jacques le Mutilé à Qara, au sud de Homs, que j’avais demandé à inscrire dans le programme de nos visites, où nous avons rencontré la sœur Claire Marie originaire de Nort sur Erdre (30 km au nord de Nantes) nous a tous fortement impressionnés…


Au monastère Saint Jacques le Mutilé en compagnie de sœur Claire Marie


Avant la guerre elle connaissait un grand rayonnement, surtout auprès des jeunes. Mère Agnès Maryam, la supérieure du monastère, est une personnalité. Elle joue un rôle important dans la défense des droits et de la justice. Elle a reçu, de façon exceptionnelle, un prix décerné par une organisation russe et réservé aux Russes.

Ce monastère a connu pendant deux ans une situation difficile avec la présence tout autour d’une foule de rebelles. Un lieu de retrouvaille des rebelles venant de tous les côtés et tournant autour du monastère avec leurs véhicules et leurs drapeaux noirs… Un beau jour ils ont disparu… sans avoir franchi la porte du monastère !

Roger Nicol

Source : Breizh-info.com - Syrie. Le témoignage d’un prêtre breton

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Lors de ce voyage en Syrie, au printemps 2016, Nantes était bien représentée… Abouna Roger, mais aussi, pour tenter de comprendre la réalité, trois membres de la rédaction de Breizh-info avaient également rejoint la Communauté syrienne de France… Ils témoignent…

Breizh-info.com - Voyage au coeur du pays de Bachar (1) : un pays en guerre

Breizh-info.com - Voyage au coeur du pays de Bachar (2) : de Seydnaya à Maaloula, aux sources des chrétiens d’Orient

Breizh-info.com - Voyage au coeur du pays de Bachar (3) : Homs, ville martyre

Breizh-info.com - Voyage au coeur du pays de Bachar (5) : sur le front…

Breizh-info.com - Voyage au coeur du pays de Bachar (6) : de Lattaquié au monastère de Qara

Breizh-info.com - Voyage au coeur du pays de Bachar (7) : à Damas la vie continue…





dimanche 17 avril 2016

Anniversaire de l'Évacuation : la Syrie fête son indépendance ce 17 avril



Si ce dimanche 17 avril la Syrie fête son Indépendance retrouvée, après l'Évacuation de son territoire national par la France c'était alors une lutte contre… un seul occupant. Malheureusement, aujourd'hui la Syrie connaît une nouvelle invasion orchestrée cette fois par une coalition forte de 83 pays… Attendons-nous à ce que cette nouvelle guerre de Libération et d'Indépendance gagnée soit l'occasion de nouvelles célébrations et d'hommages aux nombreux vaillants martyrs aujourd'hui partout honorés et dont les portraits veillent sur les murs de toutes les cités de Syrie…




Nouveau timbre-poste à l’occasion de la journée de l’évacuation

À l’occasion de la journée nationale de l’Évacuation, l’Établissement public de la poste a émis un nouveau timbre-poste, d’une valeur de 210 livres syriennes. Ce timbre sera mis en circulation à partir du lundi 18 avril. 



Une jeune-fille musulmane portant le hijab, et baisant la croix :
Cela est inimaginable… excepté en Syrie !
Voilà la Syrie…


*   *   *



Ce premier tome d'une nouvelle collection de Synthèse nationale sortira le dimanche 24 avril prochain et sera consacré au conflit qui ensanglante la Syrie depuis quelques années. Son titre : "La Syrie baasiste plutôt que l'État islamique…".
Vous retrouverez des contributeurs réguliers de Synthèse nationale, comme Georges Feltin-Tracol, Jean-Claude Rolinat, Serge Ayoub, Nicolas Tandler, ainsi que des personnalités qui connaissent bien le problème pour l'avoir suivit de près comme Élisa Bureau, responsable de SOS Chrétiens d'Orient, Emmanuel Albach, ancien combattant volontaire français aux côtés des Phalangistes libanais en 1976, Martial Roudier, de l'excellent site Languedoc-info qui nous tient régulièrement informés sur l'évolution du conflit ou Stéphane Wulleman qui vient d'effectuer plusieurs voyages en Syrie, et quelques autres.
Vous pouvez dès maintenant commander ce livre (160 pages, 20 €) à Synthèse nationale. Un outil pour mieux comprendre les source et la réalité de cette guerre importé en Syrie par l'étranger et dont l'Europe supporte de plus en plus mal les conséquences dramatiques.
Toutefois la présence parmi les contributeurs de personnalités proches des Phalanges libanaises dont l'hostilité au régime syrien actuel et à son allié le Hezbollah est avérée… la présence de contributeurs libanais qui par ailleurs ont souvent affirmé des préférences communautaristes bien éloignées de la laïcité voulue pour la Syrie : autant de raisons qui conduisent à la plus grande réserve dans la recommandation de cet ouvrage avant sa parution, donc sa lecture.

jeudi 14 avril 2016

Que le monde entier nous soit témoin, nous, les enfants de Syrie, maintenons notre rang…



Ça vient d'Alep en Syrie !… Et ça se passe en 2016 !
Vivons-nous sur la même planète ?
Vivons-nous à la même époque ?



Que le monde entier nous soit témoin,

Nous, les enfants de Syrie
   continuerons à apprendre et à nous instruire,
   quelles que soient les conditions.
   Aucune difficulté ne saura nous freiner.
Vous avez détruit nos écoles, nous faisons la classe en plein air…
Vous avez cassé nos pupitres, nous installons sur la pierre…
Vous avez brûlé nos livres, nous réécrivons l'Histoire…
Vous avez pillé notre civilisation, nous la gravons dans notre mémoire…
Vous avez volé notre encre, nous écrivons avec notre sang…
Vous irez en enfer, nous maintenons notre rang…
Simplement, nous sommes Syriens !!!

« À Alep, vous oubliez la chute des roquettes car il y a des choses encore pires. Il y a la pénurie d’eau, d’électricité, l’absence de prise en charge médicale, de médicaments et de beaucoup d’autres choses qui ont un plus grand impact sur la vie quotidienne des habitants que les bombes. La guerre est à l’intérieur des moindres détails de la vie quotidienne, elle est présente dans tout ce que nous faisons. Avant, nos maisons étaient des lieux sûrs, où nous pouvions courir nous réfugier des bruits de la guerre. Bientôt, nous nous habituerons aux bruits mais nous ne nous habituerons jamais à ne pas avoir d’eau ni d’électricité. La vraie guerre est quand vous vous asseyez dans la même pièce que votre famille mais que vous ne pouvez pas voir le visage de votre mère ou de vos frères à cause de l’obscurité, vous ne pouvez voir que leurs ombres.
La guerre c’est quand vous devez toucher les murs de votre maison pour pouvoir vous déplacer. Lorsque votre maison devient sombre et froide. La guerre existe dans la lumière de la bougie que vous devez poser sur la table du dîner au XXIe siècle ou sur votre bureau quand vous essayez d’étudier. La guerre pollue l’eau, et les ténèbres ont poussé ma mère à se couper les cheveux pour ressembler à un garçon. Vous commencez la journée avec le besoin de trouver de l’eau pour laver votre visage et la journée se termine par la vue de votre respiration lorsque vous essayez de trouver le sommeil dans un hiver glacé, sans chauffage… »


Divination au Royaume de Siam : le corps, la guerre, le destin


"Divination au Royaume de Siam : le corps, la guerre, le destin" ou la reproduction fidèle et le commentaire d'un manuscrit siamois regroupant des textes à la fois sur la guerre, les massages et la divination, orné de magnifiques illustrations et dessins anatomiques…


Le manuscrit reproduit, traduit et expliqué ici révèle des croyances et des coutumes qui, à des yeux européens, paraîtront d’une rare étrangeté : celles du Royaume de Siam au XIXe siècle. Ce document exceptionnel combine trois traditions, d’ordinaire exposées séparément : un traité de prédictions à l’usage des hommes de guerre, un précis médical sur les massages thérapeutiques par pression et un manuel de divination. Sur le ton solennel de la prophétie, magie et astrologie saturent ces différents savoirs. Les illustrations accompagnant les prédictions, tout comme les grandes représentations anatomiques de corps humains sur lesquelles sont marqués les points de massage, sont exécutées de main de maître. Ce manuscrit a sans doute été réalisé dans un atelier royal de Bangkok, peut-être pour satisfaire la curiosité d’un riche collectionneur étranger [imposture flagrante dans la mention des traducteurs en français].

"Divination au Royaume de Siam : le corps, la guerre, le destin" [binôme éditeur-fabricant : Presses universitaires de France - Sophie Braun et Christian Caduc, les fabricants] a été consacré lauréat 2012 dans le "catégorie coffret",  de la Nuit du Livre, dont le jury était réuni le 8 mars 2012 à la bibliothèque de l’Automobile Club de France… Une distinction qui récompense le fruit d'un partenariat "éditeur-fabricant" et consacre un livre en tant qu'objet… Assurément un bel objet ce coffret, une excellente suggestion pour un cadeau subtil…

Fondation Martin Bodmer

mercredi 13 avril 2016

C'est la franc-maçonnerie qui a voté l'assassinat de notre roi Louis XVI



La première grande victoire avérée de la franc-maçonnerie est la Déclaration d'Indépendance des États-Unis en 1776. Une franc-maçonnerie importée d'Angleterre. Sur les 56 signataires de la Déclaration 50 seraient francs-maçons, dont le plus célèbre Benjamin Franklin. S'agitait dans cette mouvance un franc-maçon français, Lafayette… La seconde immense victoire de la franc-maçonnerie aura été avec la Révolution française…
240 ans après l'on retrouve les trois mêmes, Angleterre, États-Unis, France, toujours aux premières loges (!) dans leurs basses œuvres universelles de destruction d'une civilisation qui refuse obstinément de périr…
De ceux-là la nuisance étendue aujourd'hui sur la Planète entière est évidente… Comment donc, ceux-là, n'ont-ils pas encore été définitivement mis hors d'état de nuire ? C'est à désespérer… 


Source : gallica.bnf.fr




La Bibliothèque de Combat a publié une liste exhaustive de ceux qui ont voté l'assassinat de notre roi Louis XVI… Au-delà de cette liste il est particulièrement intéressant de noter la répartition socio-professionnelle des régicides… Une preuve, s'il en fallait encore, que ce n'est pas le peuple qui a voté la mort du Roi mais la franc-maçonnerie.

Répartition socio-professionnelle des régicides :
- 107 avocats
-  40 magistrats
-  27 hommes de loi ou avoués
-  21 médecins ou chirurgiens
-  15 agriculteurs
-  17 petits marchands
-  10 ouvriers
-  24 officiers
-  20 membres du clergé dont 4 évêques
-  plus quelques apothicaires, huissiers et deux comédiens.


Bibliothèque de combat : Liste des porcs régicides de 1793


mardi 12 avril 2016

Robert Boissières : 12 avril 1962 - 12 avril 2016



(Maquette réalisée par Josseline Revel-Mouroz et Hélène Mattéi - AGEA)

Une pensée pour Robert Boissières, né le 11 février 1942 à Toulouse, odieusement assassiné à vingt ans devant le domicile de ses parents le jeudi 12 avril 1962 à Alger par une bande d'aviateurs de l'armée française en vadrouille. Troufions éméchés fervents degaullistes quillards de l'Appel à la capitulation du 19-Mars… Agression gratuite, lâche, imbécile, criminelle.
Geste de Français bien ordinaires…
Seigneur, voici couler le sang de nos garçons,
Il a tout recouvert la Patrie déchirée.
Quand verrons-nous jaillir, ô tardive saison
De tout ce sang versé, la moisson désirée ?

Souvenons-nous… 


Robert Boissières

samedi 9 avril 2016

Nostalgie : escale à Oran 1952 - 1957… Oran et l'Oranie par JC Pillon 1957-1960…




Notre-Dame de Santa-Cruz
Statue aux mains croisées sur la poitrine, dite "Vierge de Murillo",
elle fut implorée lors du Grand Retour de 1949 à travers l'Oranie.
C'est cette image de Notre-Dame de Santa-Cruz qui est vénérée au sanctuaire de Nîmes.




Un documentaire sur Oran avant l'indépendance ! Comme dit l'Algérien dans cette vidéo : Il y régnait la démocratie ! Effectivement nous vivions en parfaite harmonie entre toutes les communautés sans aucun racisme contrairement à ce que voudraient faire croire certaines personnes qui n'ont vraiment pas connu l'Algérie : nous étions voisins, nous étions amis ! D'excellentes relations sont entretenues avec nos amis algériens et certains d'eux viennent même nous rencontrer lors du pèlerinage d'octobre au sanctuaire Notre Dame de Santa Cruz à Nîmes ! Preuve de notre attachement ! Nous apercevons dans cette vidéo la rue Lodi et le patio Patasma ainsi que le patio de Ortigosa fabricant de bateaux rue d'Orléans. Vive Oran ! Excellent souvenir ! Merci El Tchoumino qui a permis la mise en ligne de cette vidéo…



Santa Cruz… l'Ascension des Oranais



mercredi 6 avril 2016

Nuits Debout : Hollande est mort, Tous ses opposants entrent en résonance…

Dans un monde politique en fragmentation tous azimuts…
entrons en résonance !!!




"Toutes les oppositions, de gauche, de droite, d’extrême gauche, d’extrême droite sont en voie d’entrer en résonance, quels que soient leurs rivalités, leurs dissensions, leurs éloignements idéologiques. Ils se détestent tous ? Peu importe. Le système se mettra tant à tanguer qu’il s’effondrera."



HOLLANDE EST MORT,
TOUS SES OPPOSANTS ENTRENT EN RÉSONANCE…

En 1850, une troupe traversant au pas le pont de la Basse-Chaîne, pont suspendu sur la Maine à Angers, provoqua la rupture du pont, pourtant parfaitement solide, par résonance, et la mort de 226 soldats. Pourtant, le règlement militaire interdisait déjà de marcher au pas sur un pont, ce qui laisse à penser que ce phénomène était connu auparavant. Tous les élèves de terminale S ont étudié ce phénomène physique. Essayons de l’expliquer. Une troupe au pas engendre des vibrations d’une certaine fréquence. Pas grave, sauf si ces vibrations entrent en résonance avec la fréquence intrinsèque du pont. Dès lors, les vibrations ne vont pas s’additionner, mais se multiplier, se démultiplier, jusqu’à ce que le pont s’effondre. Il y a quelques années, c’est aussi un pont qui s’effondra aux États-Unis, sous l’effet d’un vent relativement modeste. Les images, impressionnantes, peuvent être vues sur Internet.

Autre exemple, mais sans risque, rassurez-vous : les automobilistes sont souvent irrités par les bruits parasites qui apparaissent à une certaine vitesse du véhicule ou de rotation du moteur. Certaines pièces mal amorties du moteur, ou de la carrosserie, entrent en résonance et émettent des vibrations sonores. L’automobile elle-même, avec son système de suspension, constitue un oscillateur heureusement muni d’amortisseurs efficaces qui évitent que le véhicule n’entre en résonance aiguë. Quel rapport avec le pingouin ? Hollande vit une situation absolument redoutable qui peut mener à l’effondrement du Régime. Toutes les oppositions, de gauche, de droite, d’extrême gauche, d’extrême droite sont en voie d’entrer en résonance, quels que soient leurs rivalités, leurs dissensions, leurs éloignements idéologiques. Ils se détestent tous ? Peu importe. Le système se mettra tant à tanguer qu’il s’effondrera.


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Les Nuits Debout ont rassemblé des milliers de personnes quasiment tous les soirs à République, depuis le jeudi 31 mars. L’un des moments les plus marquants est sûrement ce rassemblement du dimanche 3 avril (ou 34 mars) : 23 000 personnes se seraient rassemblées sur la place de la République. Et jusqu’à 100 000 personnes ont suivi les prises de parole et échanges sur Périscope, grâce au relai d’un particulier nommé Rémy Buisine.

Suite à cela, une carte a été mise en ligne avec des Assemblées Générales tous les jours à 18h sur Paris. Les rassemblements devraient s’étendre à d’autres villes en France.

Certains ont même fait la démarche de « constituer », cette pratique que prône Étienne Chouard qui consiste à s’entraîner à écrire des lois et imaginer notre destin commun. C’est une pratique qui est apparemment très réclamée. On appelle ça tout simplement la démocratie. C’est un grand espoir de voir des gens vouloir prendre leur destinée commune en main. Cela va-t-il durer ?

Le risque, c’est peut-être l’instrumentalisation de la lutte par des groupuscules, parfois violents. Nous savons que des policiers en civil peuvent infiltrer les manifs. De nombreux intellectuels et militants dénoncent l’attitude de certains antifas (comprendre « antifascistes »). Jean Bricmont, actif sur FB, l’a lui même reconnu dans un commentaire, soutenu par plus de 40 personnes, sur une publication d’Anthony Rêveur (militant pour la souveraineté nationale et populaire, proche d’Étienne Chouard)


Les policiers ont également un rôle. On a vu les dégâts qu’ils peuvent causer. Il faut espérer que cela ne s’envenimera pas. Le problème avec les CRS, c’est que… c’est leur métier. Difficile de contester ses supérieurs quand on a une famille à nourrir. C’est malheureusement au détriment d’initiatives populaires comme Nuits Debout.

À signaler également que la maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est exprimée contre ces Nuits Debout. C’est affligeant. Les gens ont besoin de se rassembler et on les en empêche, prétendûment parce que ce mouvement « privatise l’espace public ». Mais en laissant un petit groupe de dirigeants décider de tout, qui privatise ? La rue est à tout le monde.

2Pac disait : « Ils ont de l’argent pour la guerre mais ne peuvent pas nourrir les pauvres. » Dans cette phrase, tout est résumé. L’élite politico-économico-médiatique nous impose un monde suicidaire : la dégradation des sols (et donc de nous-mêmes) par les pesticides et les guerres qui instrumentalisent les peuples.

Vouloir empêcher un mouvement de démocratie directe, comme ça se faisait à Athènes, en débattant sur la place publique, est une énième preuve que nos dirigeants sont loin d’être démocrates. Ça emmerde les puissants, les riches, les dirigeants, les cumulards, les PDG. Pourtant, on ne veut pas vous embêter. On veut juste partager pour que tout le monde survive. Parce que y en a « ras-le-cul » de croiser des mendiants dans le métro.

« C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser. » (Montesquieu)

Tendresse et éducation populaire.

Shaman


Cercle des Volontaires - Mardi 36 mars 2016 : une (R)évolution à Paris ? Suivez-la en direct !


Les Amis de Tamam enverront un conteneur en Syrie… vous pouvez y contribuer !



Facebook : Les Amis de Tamam (à Laval)
Association de solidarité internationale dont l'objet est de soutenir et aider les familles syriennes
à rester en Syrie en leur envoyant toute sorte d’aides humanitaires
(notamment aux familles de la ville de Homs d'où sont originaires Tamam et les siens)
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L'association les Amis de Tamam déclenche son « plan d'actions, pour apporter une aide concrète aux Syriens de la ville de Homs ». Jusqu'au 15 mai, ses membres collectent vêtements, couvertures, jouets, matériel médical, lait maternisé. Un conteneur sera expédié avec toutes ces marchandises, avant l'été, en Syrie.

Parmi les actions mises en place, il y a une collecte de papiers chez les particuliers, pilotée par Michelle Lesaulnier. « En avril, des caisses seront installées dans les maisons de quartier lavalloises. Les habitants pourront y déposer leurs journaux, magazines et prospectus. Une benne est prévue à cet effet à AlternaTri. Ce chantier d'insertion AlternaTri s'occupera ensuite de trier et de revaloriser ces papiers. Une partie des recettes ira aux Amis de Tamam. »

Dimanche 22 mai, la troupe de théâtre Le Jeu pour le Dire jouera sa pièce Salade de nuit, au théâtre du lycée Rousseau. Les bénéfices seront reversés à l'association. Un nouveau logo a été dessiné.

Le nouveau bureau : président, Moussa Haddad ; les vice-présidents, Michelle Lesaulnier et Roland Blot ; trésorière, Christelle Prodhomme-Samson ; secrétaire, Rachel Abouali.

Contact : tél. 07 68 76 25 22
Courriel : lesamisdetamam@orange.fr
AlternaTri : ZA des Giraumeries à Saint-Berthevin - tél. : 02 43 69 89 02

mardi 5 avril 2016

Jean-Michel Vernochet : le wahhabisme, idéologie de la guerre terroriste




Dans l’Orient proche et lointain, une guerre, violente et sourde à la fois, se déroule sous les yeux d’un Occident frappé de cécité. Une idéologie nouvelle, quoique âgée de deux siècles et demi, monte en puissance et tend désormais à s'imposer comme la nouvelle orthodoxie musulmane, le wahhabisme. Un rigorisme radical qui entend se substituer à l’Islam traditionnel sous couvert d'un retour à la pureté originelle de la révélation coranique.
« Idéologie » et non religion puisqu'il est ici question de l'islam politique ou, autrement dit, de l'islamisme, lequel revêt aujourd'hui de multiples visages selon les lieux et les circonstances… que ce soit celui des Frères musulmans, celui de la prédication salafiste ou encore du djihadisme sanguinaire. Idéologie, « nihiliste foncièrement hostile aux valeurs traditionnelles et à tous les musulmans »,promue et diffusée au sein et hors de la Communauté des Croyants, en Terre d'Islam, mais aussi Europe, notamment par ces deux « faux amis » de l’Occident que sont le Qatar et l’Arabie.
Un schisme dévorant s'est ainsi installé au cœur de l'Islam, exacerbant le vieil antagonisme séparant sunnites et chiites. Rien cependant n’explique au XXIe siècle la haine apparemment irrationnelle que le wahhabisme voue au chiisme en général et aux chiites en particulier, hormis la finalité cachée du dogme wahhabite… Celui-ci vise en effet au monopole eschatologique, universel et ultime, après son triomphe sur les ruines de toutes les autres constructions théologiques et métaphysiques de l'espace islamique, voire post-chrétien.
Finalement, si les intérêts occidentalistes ne sont pas exactement les mêmes que ceux des monarchies wahhabites, ces intérêts se recoupent largement au plan géostratégique, géo-énergétique ou encore sur celui de la mondialisation financière… Pire, ils convergent dans la diffusion d’un islam désincarné participant d'un monothéisme sans âme, à savoir la religion d'un monde globalisé, porteuse de toutes les dérives peu ou prou totalitaires.


Jean-Michel Vernochet : "État islamique et terrorisme : le rôle du wahhabisme"



RIVAROL : Tout le monde parle du djihadisme, de l’islam radical mais beaucoup de flou et de confusion entourent ces termes et ces mouvements. Vous avez publié au sujet du wahhabisme un livre Les Égarés qui figure dans la bibliothèque rivarolienne. Mais à ce sujet que pouvez-vous nous dire aujourd’hui qui éclaire l’actuelle vague d’attentats terroristes ?

Jean-MichelVERNOCHET: Dans les guerres et les désordres actuels du monde, et pas seulement du monde musulman, le rôle du wahhabisme est évidemment central. Disons que Daech, fils d’Al-Qaïda et de la CIA, est le petit-fils du wahhabisme. Lequel n’aurait jamais connu un tel essor sans le boom pétrolier au lendemain de la guerre et la protection américaine accordée en 1945 par le président Roosevelt quelques semaines avant sa disparition : le fameux pacte du croiseur Quincy.
Maintenant qu’est-ce que le wahhabisme né dans le Nedj au milieu du XVIIIe siècle et qui est la religion officielle de l’Arabie des Séoud et du Qatar ? Disons qu’il ne s’agit pas d’un simple rigorisme, d’un puritanisme excessif, d’une simple ossification de la foi islamique. Cela ressemble à l’islam, en a l’apparence, mais n’est pas tout à fait l’islam : dans Les Égarés, je montre qu’il s’agit à certains égards d’un contre-islam, soit une hérésie schismatique qui, aux yeux de tous les docteurs de « l’islam orthodoxe », incarne le dajjâl, l’antéchrist.
À partir de là vous comprendrez que le wahhabisme n’est pas tant une religion qu’une idéologie. L’équivalent pour le monde musulman de ce que fut le marxisme-léninisme pour l’Occident au début du siècle dernier. Le wahhabisme est une idéologie révolutionnaire universaliste qui vise de la même façon que le communisme à un totalitarisme mondialisé.

R. : Mais l’agressivité sanguinaire de cette doctrine n’est-elle pas une sorte d’extension de la prédication coranique ?

J.-M. V. : Pas exactement. Nous n’entamerons pas ici un débat théologique. Il serait vaste et il y faut de vraies compétences, les grandes disputationes, les controverses du Moyen-Âge en témoignent. Retenons simplement qu’« en matière de religion point de contrainte ». C’est ce qu’énonce le Coran Sou- rate 2. Même si d’autres sourates sont en effet nettement moins pacifiques et modérées. Maintenant, en tant que dogmatique totalitaire, le wahhabisme a mis en exergue dans l’islam un VIe Pilier de la foi : l’obligation de convertir par la contrainte, par le fer et le feu si nécessaire. Évidemment cela confère à la prédication une violence structurelle. Bref les wahhabites ont théorisé un Devoir de Guerre sainte et de conversion par le fer et par le feu. À commencer par leurs propres coreligionnaires sunnites considérés comme autant de renégats et d’apostats. Les chiites dans la hiérarchie de la mécréance venant loin derrière !
Nous avons là une interprétation extensive du djihad qui en principe et à l’origine est un effort de perfectionnement individuel, une guerre intérieure contre soi-même. Le wahhabisme se fait en réalité le promoteur d’un nihilisme messianique éradicateur qui corrompt la religion et endoctrine sur des principes d’anarchie et de violence. Un fanatisme en vérité athéiste dont la comparaison avec la rage destructrice des Conventionnels d’octobre 1793 ou des judéo-bolchéviques de 1918, grands adeptes de l’épuration confessionnelle et ethnique, est loin d’être absurde.

R. : Pour vous suivre, dans ce parallèle entre wahhabisme et bolchevisme, ces deux idéologies terroristes, quelle place accordez-vous aux tendances réformistes, celles qui veulent, au moins apparemment, faire l’économie de la Terreur en prenant des voies détournées, celles par exemple des socio-démocrates-libéraux aujourd’hui incrustés au pouvoir en France et en Europe ?

J.-M. V. : Excellente remarque. Les bolcheviques wahhabites ont aussi leur mencheviks, tout deux étant issus d’un même chaudron, celui de la social-démocratie. Lénine appartient au Parti social-démocrate, il ne faudrait pas l’oublier. Le fléau que constitue l’idéologie wahhabite possède lui aussi une version édulcorée représentée par le courant du réformisme islamique apparu dans la seconde moitié du XIXe siècle, et le pendant libéral du wahhabisme pour en faire une sorte de Janus bifront incarné de nos jours par les Frères musulmans. Ceux-ci étant au pouvoir en Turquie, à quelques nuances près, en la personne de M. Erdogan, actuellement le représentant le plus actif et le plus nuisible d’un islam politique qui avance masqué. Rappelons que ce mouvement confrérique naît en Égypte en 1928 à l’initiative d’Hassan el-Banna, arrière grand-père de Tarik Ramadan, avec le soutien financier de l'Administration britannique en l’occurrence le Colonial Office, qui au même moment, de concert avec le War Office, arme et finance les exactions d’Ibn Séoud.

R. : Revenons un instant si vous le voulez bien sur la montée en puissance du Wahhabisme par la grâce des judéo-protestants anglo-américains.

J.-M. V. : Il nous faudra revenir à une autre occasion sur la convergence existant entre le calvinisme et le puritanisme infernal du wahhabisme. Disons qu’au XX siècle l’hérésie wahhabite reprend force et vigueur après la création en 1926 du sultanat du Nejd et Hedjaz, puis la création du royaume séoudite en 1932 dont l’expansion va suivre jusqu’à nos jours la courbe ascendante de la consommation des énergies fossiles et la croissance exponentielle des cours du pétrole. Cela depuis la Première guerre mondiale et plus encore après la première guerre du Golfe de février 1991. C’est cette montée en puissance financière et géopolitique qui va permettre à l’islam wah- habite de s’imposer silencieusement partout comme la nouvelle orthodoxie islamique en supplantant l’islam traditionnel.
En 1932 Abdelaziz, après s’être emparé de Mé- dine, se proclame Gardien des lieux saints de l’Islam après avoir chassé les Hachémites de La Mecque en 1924 au moment où à Ankara Kémal Pacha, futur Ataturk, abolit le califat. Naît alors le royaume séoudien qui n’aurait pas vu le jour — insistons — sans l’aide financière, militaire et diplomatique des Britanniques… et qui n’aurait certainement pas non plus perduré sans les puissants liens établis le 14 février 1945 entre Abdelaziz Ibn Séoud et Franklin Delano Roosevelt par le Pacte du Quincy « Pétrole contre protection ». Roosevelt mourra deux mois plus tard, le 12 avril. Au cours des décennies suivantes l’or noir deviendra le moteur énergétique du monde et le vecteur de l’expansion wahhabite à travers le monde, conférant de cette façon une dimension planétaire à son pouvoir de nuisance. Entre autres grâce à des caisses de résonance telle la chaîne télévisée qatariote Al-Jazira qui couvre l’ensemble du Nouveau Monde.
Précisons qu’actuellement l’Arabie mène plusieurs guerres de front : au Yémen, en Syrie et dans nos banlieues en finançant la construction des lieux de culte et des mosquées où prêchent des imams formés par ses soins à Riyad, à Médine ou à la Mecque. Des prédicateurs qui ces dernières années prêchaient le djihad sous les yeux fermés grands-ouverts des au- torités françaises. Autrement dit avec leur complicité tacite. Ajoutons que, si Daech est la force mercenaire des Séoud en Syrie, ce sont des professionnels multinationaux de DynCorp qui combattent au Yémen au profit de Riyad… dont les bombardiers seraient d’ailleurs pilotés par des officiers israéliens. Une in- formation de première main.

R. : Un dernier mot ?

J.-M. V. : Pour nous résumer en deux mots, nous avons avec le wahhabisme un islam fanatique que l’on trouve habituellement désigné sous les termes de djihadisme, de takfirisme ou encore qualifié de salafiste sous couvert de la Salafiya, l’Imitation de la vie des Compagnons du Prophète. Soit une tendance délétère de l’Islam qui tend grâce aux immenses moyens créés par la rente pétrolière à étendre son ombre sur le monde de la même manière que l’idéologie mondialiste hyper-capitaliste et ultralibérale.
Maintenant force est d’admettre que l’intolérance et la violence wahhabites prospèrent sur les décombres des régimes que l’Occident s’emploie à éliminer par la force. Il est utile de garder à l’esprit que la Syrie n’est pas le théâtre d’une simple guerre civile sous couvert d’une contestation armée politique du régime, mais bel et bien d’une guerre idéologique et religieuse à dimensions continentales, guerre sourde- ment active de la mer Rouge au golfe de Guinée et du Xinjiang à l’Atlantique. Nous aurons l’occasion, j’en suis convaincu, de revenir sur cette question car de toute évidence nous ne sommes ni au bout de nos peines, ni à la fin de nos souffrances, le plus dur restant à venir.

Source : Propos recueillis par Jérôme BOURBON pour Rivarol (n° 3229 du 31 mars 2016)

http://boutique-rivarol.com/





Jean-Michel Vernochet : "Les Égarés : Le Wahhabisme est-il un contre Islam ?"

lundi 4 avril 2016

Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon : la Syrie aime la France





Durant la semaine de Pâques, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, accompagné d’une délégation de 45 personnes, s’est rendu en Syrie, et plus particulièrement dans le diocèse de Homs, qu’il a jumelé avec le sien. Boulevard Voltaire a suivi cette visite et a recueilli les messages et témoignages d’espérance de nombreux chrétiens, prélats, prêtres et fidèles syriens.



L'Église syrienne a délivré ce message à Mgr Dominique Rey : « Pesez de tout votre poids politique en faveur des chrétiens d’Orient qui se sentent abandonnés depuis des années. »


Père Toufic Eid devant une ancienne icône sauvée © Charlotte d'Ornellas


« C’est l’évêque qui était déjà venu cet été ! », s’exclame une jeune fille sur les marches de l’église de Yabroud, autrefois temple de Jupiter. Les vieilles pierres ne sont pas les seules à avoir de la mémoire, et la nouvelle visite de Monseigneur Rey touche les habitants de la petite ville de 60 000 habitants libérée de la présence islamiste en 2013.


Les icônes de l'iconostatse de l'église de Yabroud ont été démontées © Charlotte d'Ornellas


C’est le père Georges Haddad, curé de la paroisse, qui accueille la délégation aux côtés de l’archevêque du lieu, monseigneur Jean-Abdo Arbach. Dans l’église, l’iconostase semble bien pauvre, aucune icône n’est encore réinstallée. Lorsqu’il avait senti que la présence rebelle se faisait menaçante, le curé avait pris la décision de décrocher toutes les précieuses et anciennes icônes afin de les garder en sécurité à la banque centrale de Damas. Les trois calvaires qui surplombent l’église ont quant à eux retrouvé leur place : trop volumineux pour être déplacés, ils avaient été cachés sous terre, dans le jardin de l’évêché, et ainsi préservés de la haine islamiste.

Depuis la libération de la ville par le Hezbollah dont les habitants chantent encore les louanges, les familles sont peu à peu rentrées. Aujourd’hui, 98% des chrétiens sont réinstallés tandis que sept familles ont fui la Syrie pour l’étranger. « Pour la Syrie, je suis optimiste », répond sans hésiter le père lorsqu’on lui demande quelle est son espérance aujourd’hui. « Mais pour l’Europe, je suis pessimiste. Vous accueillez des vagues entières de musulmans et votre continent sera islamisé dans très peu de temps », met en garde d’un air sombre celui qui prône pourtant pour la Syrie une coexistence « dont [nous avons] l’habitude. »


Traces du passage des islamistes dans l'église Sainte Thècle de Maaloula © Charlotte d'Ornellas


Partout dans les églises, les saints visages sont grattés, les croix cassées… « Nous resterons ici jusqu’à la mort, notre retour est déjà le signe de leur échec », confie une jeune fille, croisée à la sortie de la messe. Sur le toit de l’église, les croix brisées par les islamistes ont déjà retrouvé leur place, les cloches sonnent et une immense statue de la Vierge se dresse fièrement quelques mètres plus loin, depuis le début de l’année scolaire.

Mais la vie quotidienne n’a pas retrouvé l’éclat d’avant-guerre, notamment en raison d’une faiblesse économique dramatique pour les familles syriennes. « Le blocus de vos gouvernements nous fait un tort terrible, et seule la population en pâtit », ajoute encore le père Georges Haddad qui explique les difficultés d’importation et d’exportation que rencontrent ses compatriotes commerçants. Son message à la délégation français est « le même que pour toute l’Église d’Europe », « pesez de tout votre poids politique en faveur des chrétiens d’Orient qui se sentent abandonnés depuis des années. »

Jusqu’à la mort

Retour dans le bus, pour rejoindre la ville de Qoussayr, détruite à 80% par de féroces combats entre l’armée syrienne, le Hezbollah et les islamistes du front Al Nosra. Beaucoup d’entre eux étaient des habitants sunnites de cette petite ville de 60 000 habitants.


Père Issam de Qoussayr © Charlotte d'Ornellas


Comme à Homs, la rébellion s’est très rapidement confessionnalisée. Les chrétiens se souviennent avoir entendu les manifestants scander « les chrétiens à Beyrouth, les alaouites à la tombe ». Quelques jours plus tard, dans le quartier chrétien, les musulmans les plus radicaux prévenaient : « nous pourrions élargir la tombe pour les chrétiens ». Ces derniers ont donc quitté la ville pour rejoindre massivement le Liban voisin, pendant que leurs maisons étaient pillées, brûlées avant d’être détruites par des bombardements intensifs.

La ville est frontalière du Liban, et les passages d’armes ou de djihadistes étaient fréquents : c’est donc ici que le Hezbollah est entré en guerre en Syrie, et Qoussayr fut la première ville de la région à être libérée de la tutelle islamiste.

Aujourd’hui, quelque 500 familles chrétiennes sont rentrées, heureuses de quitter le Liban où les avaient rejoint quelques mois plus tard les familles qui les avaient chassées de chez elles et qui fuyaient à leur tour les bombardements de l’armée syrienne.

« Si je suis revenu à Qoussayr, c’est pour y rester et pour encourager mes fidèles à faire de même. Vous faites partie de ceux qui ont compris que votre rôle est de nous aider dans cette mission. Nous ne demandons rien d’autre qu’une aide spirituelle et matérielle pour reconstruire notre ville méconnaissable », confie le père Issam, attentivement écouté par ses deux fils aînés. En Orient, nombre de prêtres sont en effet mariés.

Ils savent tous ce que veut dire « rester jusqu’à la mort », l’un des leurs a rejoint le Ciel après avoir refusé la conversion imposée par les islamistes. Une tristesse mêlée de fierté accompagne cette confidence du prêtre, que détaille une doyenne de la ville, alors qu’elle dépose une bougie aux pieds de la Sainte Vierge.

Cette crise nous ramène à l’essentiel

À Maaloula aussi, les chrétiens ont été les victimes de leurs propres voisins musulmans. Ces situations ne sont pas si courantes dans une guerre civile marquée par le nombre de villes syriennes tombées aux mains de djihadistes étrangers. Mais elle est d’autant plus difficile : comment imaginer refaire confiance à des voisins qui vous ont déjà trahi… Le défi est immense mais les religieux espèrent le relever, en ayant conscience toutefois qu’une réconciliation nécessite également une demande de pardon de la part de l’agresseur.


Mgr Rey bénit des jeunes à Yabroud © Charotte d'Ornellas


Trois maaloulites sont morts d’une balle dans la tête pour avoir refusé la conversion à l’islam. En août dernier, monseigneur Rey avait rencontré la famille de l’un d’entre eux, lors d’une visite particulièrement émouvante. À l’issue d’un bref passage dans le village, l’évêque français s’échappe un instant pour aller saluer cette famille dans l’intimité. Quelques minutes plus tôt, dans l’église Saint Georges, il proposait aux 45 Français de sa délégation de prendre l’engagement de prier quotidiennement pour la paix en Syrie, et tous de réciter une prière rédigée à cette intention par le diocèse de Fréjus-Toulon.


Maaloula © Charlotte d'Ornellas


« Notre existence chrétienne est menacée ici, mais il y a aussi beaucoup de raisons d’espérer. Cette crise nous ramène à l’essentiel et éclaire notre rôle de chrétiens dans cette région aujourd’hui ténébreuse. Merci de votre soutien spirituel et matériel, qui nous aide très concrètement à mener cette mission aujourd’hui si difficile. Vous êtes venus par amour, merci », conclut le père Toufic devant une assemblée française impressionnée. « Je demande à tous les Français préoccupés par le sort des chrétiens d’Orient de s’engager concrètement à les soutenir dans leur combat de foi, de confiance et d’espérance », lance monseigneur Rey juste avant de repasser la frontière syrienne, en promettant de revenir bientôt.



Source : Aleteia - Charlotte d'Ornellas : « Vous êtes venus par amour, la Syrie vous remercie »

Radio Chrétienne Francophone (RCF) - Audrey Souriau : Mgr Rey à la rencontre des chrétiens de Syrie