Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

jeudi 30 juin 2011

Familiarités présidentielles…

Les familiarités de Nicolas Sarkozy lors de ces déplacements et ailleurs sont bien connues… Souvenons-nous du célèbre  "Casse-toi, pauvre con"… Rien d'étonnant à ce que cette familiarité soit partagée. À Brax ou à l'Élysée…  L'histoire ne dit pas, après quelles manœuvres, quel chantage, en privé seul face à face avec Nicolas, l'outsider François Baroin l'a finalement emporté pour obtenir le poste tant convoité de ministre de l'Économie, en remplacement de Christine Lagarde.

Nicolas Sarkozy agressé aujourd'hui…


[L'agresseur jugé en comparution immédiate a été condamné à six mois de prison avec sursis et libéré dès le lendemain des faits… Notons que selon le Code pénal, il risquait une peine de trois ans de prison ferme et une amende de 45000 euros. Exemplarité du jugement : si la sécurité du Président appelle une telle clémence, quid de la sécurité du citoyen lambda ?]


Nicolas Sarkozy agressé hier… Y trouve-t-il une certaine délectation ?

Nicolas Sarkozy agressé : "Je reviendrai"

La familiarité de Nicolas Sarkozy jugée par des linguistes

En janvier 2010, Solenn de ROYER a interrogé plusieurs linguistes sur l'usage de la familiarité au sommet de l'État. Tous soulignent la nécessité d'adapter son langage à sa fonction.
 L’altercation entre un badaud (« Touche-moi pas, tu me salis ») et le président (« Casse-toi alors, pauvre con, va »), au Salon de l’agriculture, a fait le tour du Net. Cet usage de la familiarité, voire de la vulgarité, au sommet de l’État, est à la fois « inquiétant » et « lourd de conséquence », estiment les linguistes.
Pour Alain Bentolila, le vif échange du Salon de l’agriculture illustre une « incapacité à adapter son registre de langage à sa fonction ». « Il y a deux façons de choisir un registre de langage, analyse le linguiste. S’adapter à une situation donnée et ouvrir la porte à l’émotion, ou avoir conscience de qui l’on est et des obligations liées à son statut. Un chef d’État ne peut pas se contenter du premier registre. »

« La fonction présidentielle déconsidérée »

En outre, tout registre de langue évolue en fonction du degré de connivence entre l’émetteur et le récepteur, poursuit Alain Bentolila. « Quand il y a peu de connivence, on utilise le vouvoiement, des mots plus rares, etc., poursuit le linguiste. Nicolas Sarkozy ne connaissait pas l’homme qui l’interpellait, il aurait dû chercher des mots élaborés pour convaincre, donner une chance au dialogue plutôt que de choisir l’insulte. Le danger, c’est que le président n’accepte le dialogue qu’avec ceux qui sont en accord avec lui ou qui le flattent. »

Auteur d’un ouvrage paru en mars 2010 (Les Mots de Nicolas Sarkozy, Seuil), le linguiste Louis-Jean Calvet rappelle que Jacques Chirac, qui avait reçu un crachat en banlieue parisienne, avait fait mine de ne rien remarquer. « En choisissant l’insulte, son successeur déconsidère la fonction présidentielle », déplore-t-il.

« Stratégie de la vulgarité »
Le directeur de la revue Mots, les langages du politique, Paul Bacot, va plus loin encore, en estimant que Nicolas Sarkozy a adopté volontairement une « stratégie de la vulgarité ». « La vraie rupture est là, poursuit cet enseignant en sciences politiques. En brouillant les pistes et les repères, le chef de l’État finira par rendre acceptable ce qui ne l’était pas, et ce dans n’importe quel domaine, politique, économique ou social. Il s’agit d’un terrorisme symbolique. »

Le professeur de linguistique, Jean Veronis, ne dit pas autre chose : selon lui, la campagne présidentielle a inauguré « une séquence d’abolition des codes et des repères » fondateurs de la société. « Le policier ne doit pas parler comme le voyou, ni le président comme l’homme de la rue. Ce faisant, il affaiblit la fonction et s’affaiblit lui-même. Nul ne peut dire comment cette séquence va se terminer. »

Quoi qu’il en soit, les spécialistes s’accordent pour dire que l’exemple ainsi donné est « catastrophique ». « Le président met les enseignants et les parents dans l’embarras, affirme Louis-Jean Calvet. Comment ces derniers pourront-ils demander aux jeunes de tenir leur langage si le chef de l’État lui-même ne le peut pas ? »

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