Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mercredi 22 décembre 2010

Terreur en Côte d'Ivoire…


La Côte d’Ivoire sombre lentement dans des massacres et des exactions à huis clos. L’ONU dénonce des «violations massives des droits de l’homme» qui ont fait plus de 180 morts, plusieurs centaines de disparitions et arrestations arbitraires ces derniers jours en Côte d’Ivoire. Le Haut commissariat aux droits de l’homme des Nations unies s’inquiète de la recrudescence des violences et des enlèvements de «centaines de victimes et membres de leurs familles». Selon cette instance onusienne, ces enlèvements seraient commis de nuit par des individus armés non identifiés en tenue militaire, accompagnés d’éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) ou de milices, favorables à Laurent Gbagbo. Les attaques visent systématiquement des partisans d’Alassane Ouattara ou des groupes sensés le soutenir.

Ainsi, les mosquées de Grand-Bassam (sud Abidjan) et celle d’Abobo ont fait l’objet d’une attaque par des hommes armés. L’on déplore un mort et des blessés, rapporte l’AFP. Dans d’autres quartiers de la capitale, les mosquées étaient inaccessibles. Le Conseil supérieur des imams (COSIM) de Côte d’Ivoire appelle au calme, exhortant la communauté musulmane à ne pas répondre aux provocations. Il faut dire, que nombre de faucons du camp Gbagbo jouent systématiquement cette carte ethnique et religieuse dans l’espoir de transposer le problème politique sur un champ religieux, ethnique et identitaire qui, en fait, ramène la Côte d’Ivoire à l’ivoirité. L’entrée en lice de Charles Blé Goudé, ancien leader des jeunes patriotes, aujourd’hui ministre de la santé, constitue un mauvais signal pour la paix. Le leader des patriotes appelle les ivoiriens à la lutter jusqu’à «la dernière goutte de sang» pour, déclare-t-il, défendra la dignité de la Côte d’Ivoire.

La vraie inconnue est de savoir jusqu’où ira la fermeté de la communauté internationale. Quelle suite logique après les appels unanimes de l’ONU, de l’Union africaine, de la CEDEAO, des États-Unis, de la France et du Nigeria, sommant Laurent Gbagbo à transférer immédiatement le pouvoir à Alassane Ouattara ?

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